Forum Joe Flanigan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Vous appréciez l'acteur Joe Flanigan et vous aimerez découvrir un peu plus qui il est et suivre son actualité, n'hésitez pas à venir nous rejoindre.
 
AccueilGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 Renaissance (I)

Aller en bas 
4 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:08

Malgré les protestations d’Elizabeth et l’apparente soumission du colonel, il fut décidé que Ronon partagerait la garde nocturne avec elle. Le Docteur Weir obtint tout de même de ses anciens coéquipiers d’effectuer les trois-quarts de la garde.

La nuit fut calme. John, Teyla et Rodney s’endormirent presque aussitôt. Les deux premiers du sommeil du juste, le dernier du sommeil du repu.
Elizabeth, quant à elle, ne resta qu’un moment dans sa « chambre ». Elle ne trouva pas le sommeil, si tant est qu’elle dormît réellement. Elle était bien trop excitée, bien trop anxieuse aussi. Elle avait tellement attendu, s’était donnée tellement de mal pour trouver une solution à son état. Ensuite… toute s’était enchaîné si vite ! Ils étaient de nouveau apparus dans sa vie. Eux, ceux sur qui elle avait perdu tout espoir de compter, ceux qu’elle était certaine de ne plus jamais revoir, et pourtant… ceux qui étaient une des raisons de sa lutte. Et maintenant, elle allait devoir tout quitter et les suivre. Quitter cet endroit qui l’avait accueillie, qui lui avait redonné espoir, pour les suivre. Dans une voie risquée. Elle soupira et se leva. Après un instant d’hésitation, elle décida de se rendre dans la salle principale.
Elle y pénétra sans bruit. Les respirations étaient calmes, sereines. La jeune femme fit le tour des matelas. Teyla dormait sur le dos, traits détendus. Elizabeth l’observa un moment. Oui, heureusement qu’elle était restée à leurs côtés dans les moments sombres. Elle avait l’âme d’un leader et avait dû le montrer à plusieurs reprises.
Son regard se porta ensuite du Rodney. Allongé sur le ventre, le nez écrasé dans la couverture et la bouche ouverte. Elle retint un rire. C’était sans doute celui qui avait le moins changé de tous. Le connaissant, il avait dû évoquer la pluparts de ses états d’âme et passer à autre chose le plus vite possible pour oublier sa peine. Les yeux verts d’Elizabeth glissèrent ensuite sur John et se firent plus sombres. Lui avait changé… Beaucoup plus que les autres. Son côté militaire, qu’elle avait eu tant de mal à réfréner, avait finalement repris le dessus. Non… sa seule disparition ne pouvait en être l’unique cause. Il avait dû se passer autre chose… Sans doute ne le lui dirait-il jamais. Un pincement au cœur la fit frémir. Cela faisait si longtemps…
Sans un mot, elle quitta la salle et prit le couloir menant à la « prison ». C’est un Ronon immobile fixant la porte qu’elle trouva adossé au mur.

« Déjà ?
- Oui, déjà, lui sourit-elle.
- Vous arrivez pas à dormir ?
- On va dire ça. Par contre vous, vous en avez besoin. Allez vous reposer. »

Mais le Satédien ne bougea pas.

« Ronon, allez dormir. »

Il soupira et secoua la tête.

« A demain alors.
- A demain. »

Sitôt le Pégasien passé l’angle, Elizabeth s’approcha de la prison. Le Wraith était assis par terre… en pleine méditation. Eux aussi dormaient peu.

« Nous reviendrons, nous vous pourchasserons et nous vous tuerons, murmura-t-il d’une voix calme, les yeux toujours clos.
- Quand doivent partir les autres ?
- …
- Quand doivent partir les autres ! reprit-elle plus fermement.
- Ils sont déjà partis, sourit-il. »

Un bruit métallique. Le Wraith ouvrit les yeux et se leva presque aussitôt.

« Vous les avez prévenu ?
- Comment aurais-je fait… ?
- Quand auriez-vous dû leur donner de vos nouvelles ?
- Peu de temps après ma capture, grimaça le Wraith, incapable de retenir les informations face à ces yeux de plus en plus gris.
- Quand seront-ils là ?
- D’ici… une… demi-journée. »

Eux ne seraient pas encore partis…

« Dites-leur de faire demi-tour !
- Il est trop tard, tout est fini pour vous ! cracha-t-il en s’approchant d’elle. »

Les yeux d’Elizabeth se firent subitement gris acier et c’est d’une voix sourde qu’elle répéta :

« Non, tout est fini pour vous. »

Elle tendit le bras et transperça le crâne du Wraith. Un arc électrique le fit se cambrer avant qu’il ne s’effondre au sol.
La jeune femme ferma les yeux et prit appui sur le mur.
L’instant d’après ses yeux avaient repris leur couleur émeraude.
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Juin - 15:45

Et voilà la dernière petite suite cat

« John…
- Mh…
- John ! »

Le militaire ouvrit instantanément les yeux, main sur son beretta. Ce n’est que lorsque ses yeux se posèrent sur le visage d’Elizabeth qu’il se détendit un peu. Il jeta un œil aux autres. Ils dormaient à poings fermés. Ils dormaient… tous ? Le colonel se redressa aussitôt.

« Le Wraith ?
- Calmez-vous, le tempéra la jeune femme, une main sur son bras. »

John l’observa une seconde, les sourcils froncés. Ses yeux étaient étrangement ternes.

« Venez. »

Le militaire se leva et la suivit rapidement hors de la salle.

« Elizabeth, qu’est-ce qui s’est passé ?
- …
- Elizabeth ?! »

John la retint par le bras et la força à le regarder.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? répéta-t-il.
- Les autres ne vont pas tarder John.
- Quoi ? Comment ça ?
- Ils sont partis peu de temps après sa capture. Ils arriveront avant que le téléchargement ne soit complet.
- Il faut réveiller les autres et partir ! Le Wraith…
- N’est plus un problème, le coupa le Docteur Weir en reprenant sa marche. »

Il la suivit de nouveau, une boule d’angoisse au fond de l’estomac.
Ils parvinrent enfin à la porte de la prison. Elle était ouverte. John hâta le pas et s’immobilisa sur le seuil. La créature gisait sur le sol, une trace rouge au niveau du front, les yeux ouverts. Le colonel tourna la tête vers Elizabeth. Il n’arrivait pas à croire que ce soit elle qui…

« Il nous a trompé John. Il ne nous était plus utile. Pire, il était dangereux. »

Il hocha lentement la tête, sans détacher son regard d’elle.

« Ne me regardez pas comme ça ! Vous vouliez le tuer, murmura-t-elle en se rapprochant de lui, presque menaçante.
- Il faut réveiller les autres, changea-t-il aussitôt de sujet. Dans combien de temps arrivent-ils ?
- En matinée.
- Ok…. McKay aura une solution.
- Pas la peine, je sais ce qu’il faut que je fasse ! trancha-t-elle en rebroussant chemin jusqu’au laboratoire, John sur ses pas.
- Elizabeth… Elizabeth ! J’aimerais que vous me disiez ce que vous comptez faire ! Je suis quand même le chef de cette expédition ! »

La jeune femme soupira.

« Je vais télécharger le reste des données.
- Comment ?!
- En moi !
- Quoi ?
- Je suis une machine, vous l’oubliez ? »

Leurs pas les amenèrent vers la salle principale du laboratoire.
John ne dit rien et fut le premier à pénétrer dans la salle. Il se précipita vers Rodney et abattit sa main sur son épaule.

« McKay ?
- Mh…
- McKay, debout !
- Saucisses café, merci, marmonna-t-il en se tournant sur le côté.
- McKay ! On a les Wraiths aux fesses ! Bougez-vous ! »

Cet ordre le fit bondir. Le Canadien balaya la pièce du regard. Ronon et Teyla étaient déjà debout. Mais aucune trace des Wraiths.

« Si c’est une blague…
- Non ! Ils seront là dans peu de temps ! lança Elizabeth en s’approchant de la console.
- Mais, comment ça se fait ? glapit Rodney en remballant précipitamment ses affaires.
- L’absence de notre invité les a inquiétés, répliqua sarcastiquement John en finissant de fermer son sac.
- Qu’est-ce qu’on va faire du Wraith? demanda Ronon, main sur son blaster.
- Nous, rien, dit John en jetant un coup d’œil à Elizabeth. »

Teyla, Rodney et Ronon s’échangèrent un regard où se mêlaient stupeur et malaise.
Ce ne fut que lorsque le Canadien posa des yeux exorbités sur la console que les deux Pégasiens tournèrent les leurs. Ils eurent juste le temps de voir Elizabeth abattre sa main et ses doigts entrer dans un des interstices de la console. La seconde d’après, la jeune femme fermait les yeux et son corps se cambrait. John avança d’un pas vers elle, mais fut retenu par Rodney qui lui barra le chemin de son bras.

« Non, si vous la touchez vous risquez de lui causer un choc ! »

C’est donc sans pouvoir faire ou dire quoi que ce soit que tous la regardèrent télécharger les données en elle…

« Bon sang ! s’exclama John. Y’a combien de données à télécharger encore ?!
- Je sais pas… mais trop pour elle.
- Comment ça ? »

Rodney s’apprêtait à répondre lorsque Teyla leva rapidement la tête.

« Ils sont là ! »


affraid
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Juil - 12:01

Ayant eu, on peut le dire, miraculeusement du temps pour moi, j'en ai profité entre autre pour pondre une suite, plus longue que la dernière.

Or donc : la suite santa


« Elizabeth, dépêchez-vous ! cria John. Teyla, ils sont loin ?
- Non et ils se rapprochent.
- Rodney, il faut interrompre le transfert !
- Bientôt fini, murmura Elizabeth, les yeux à présent révulsés.
- Elizabeth ? tenta le militaire en s’approchant. Elizabeth !
- Le tunnel… la remise… John, souffla-t-elle avant de s’évanouir.
- Elizabeth ! hurla-t-il de peur.
- Sheppard, il faut y aller ! le rappela à l’ordre Ronon.
- Ok, vous prenez mon sac, McKay, récupérez votre ordinateur, Teyla, ouvrez la marche jusqu’à la remise !
- La remise ? demanda le scientifique en débranchant son ordinateur.
- Vous avez pas entendu ce qu’elle a dit ? lâcha le colonel en calant Elizabeth contre lui. Il y a un tunnel dans la remise !
- Vous pensez qu’il y a une sortie par là ?
- On va le savoir très vite Ronon. Allez en route ! »


L’Athosienne ouvrit la marche, arme au poing, suivie de près par John portant Elizabeth, Rodney, le cœur battant, regardant de tout côté et Ronon fermant le convoi. Même à l’intérieur de ces murs épais, le bruit des darths se faisait entendre.
Teyla ouvrit la porte de la remise et John posa un instant Elizabeth au sol.


« Alors, elle est où cette issue !
- Là ! s’écria Teyla en passant les mains sur un faible renfoncement de la paroi. Mais elle est bloquée.
- Attendez, poussez-vous. »


La Pégasienne recula juste à temps pour éviter un tir de baster.


« Et voilà, c’est ouvert.
- Ok, on traîne pas ! Ronon, Rodney, passez devant !
- Je la prends ? proposa le Satédien en s’approchant du corps du Docteur Weir.
- Non, je m’en occupe.
- John, ils sont dans le laboratoire, murmura Teyla en jetant un regard angoissé vers le couloir qu’ils venaient d’emprunter.
- Alors on y va ! »


Le groupe se remit en marche. Le tunnel était sombre, seules les lumières des P90 éclairaient le chemin où les toiles d’animaux étranges s’apparentant à des araignées se le disputaient à la poussière crasseuse.


« Je vais mourir d’une crise d’asthme !
- Taisez-vous et avancez McKay ! gronda John.
- Bon sang, il est long ce tunnel ! grogna Ronon.
- Je m’en fiche qu’il soit long, tant qu’on a une sortie au bout, murmura le Canadien.
- John, ça va ? demanda Teyla ?
- Impect ! »


Impect… avec Elizabeth inconsciente dans les bras et le pire ennemi de la galaxie aux trousses.


« Je vois la sortie ! informa Ronon.
- Merci mon Dieu, merci mon Dieu merci…
- Un autre jour McKay ! Vous la fermez maintenant ! Ronon, la porte ?
- Bloquée !
- Pack de C4.
- John, les parois sont friables. Le moindre choc va tout faire s’effondrer, remarqua Teyla.
- Vous proposez quoi ? Qu’on fasse demi tour ?!
- Non, mais il faudra courir le plus vite possible une fois l’accès dégagé.
- Ok, vous passez devant avec Rodney. Ronon, prenez Elizabeth. »


Les ordres exécutés, le militaire prit les packs d’explosifs dans son sac et les apposa à la porte.


« Ok, dès que ça explose, vous courez à l’extérieur !
- Mais vous, commença Rodney.
- C’est un ordre Mckay ! »


Le groupe recula à une distance raisonnable. Une pression, une explosion. La porte partit en fumée, les murs commencèrent à trembler et à s’effriter.


« On bouge allez !! »


Teyla fut la première dehors, Ronon la suivit de près, portant Elizabeth dans ses bras, aussi légère qu’une plume. Les murs s’effondraient à présent. Rodney sortit in extremis. Puis un bruit sourd. De la poussière. Trois paires d’yeux tentant de percer un épais nuage noir.


« John ? appela Teyla.
- Sheppard ?! »


Mais rien… pendant d’interminables secondes…
Puis une quinte de toux. Et enfin émergea du magma de poussière un militaire tout poussiéreux, et blessé à la tempe.


« Ca va vous ? demanda John d’une voix éraillée.
- Oui, tout va bien, le rassura l’Athosienne.
- A quelle distance est la porte ?
- Ah…moins de trois cents mètres, répondit Rodney après quelques calculs.
- Espérons qu’ils aient pas entendu ce raffut. On continue ! ordonna-t-il en s’approchant d’Elizabeth.
- C’est moi qui la reprends ! annonça Ronon.
- Non, c’est bon.
- Vous avez vu l’état de votre tête ?!
- C’est rien, juste une égratignure.
- John, Ronon a raison, vous n’êtes pas en état de la porter.
- Si on y allait ? suggéra Rodney.
- Passez devant. Teyla, fermez le groupe.
- Quoi ? Mais…
- Un problème McKay ?!
- Oui, j’aimerais savoir pourquoi vous en avez après moi !
- On est poursuivi par l’ennemi ! Je m’occuperai de votre susceptibilité un autre jour si ça vous fait rien ! Ouvrez la marche ! »


Après un regard énervé, le scientifique les guida à travers l’épaisse forêt, les protégeant des faisceaux des darths qu’ils entendaient planer au-dessus d’eux, jusqu’à un fourré à proximité de la porte.


« Je m’en doutais, maugréa John. »


Face à eux, quatre Wraith gardant la porte et deux darths balayant les environs.


« Comment on va passer ?
- Si y’avait que les Wraith au sol, ça serait pas un problème, mais ces darths… »


Le colonel ferma les yeux et secoua la tête. Les effets de sa blessure commençaient à se faire sentir.


« Ronon et moi allons nous charger des Wraiths au sol. John, vous nous couvrirez avec Rodney en visant les darths. Nous activerons la porte.
- Vous savez où aller ? demanda le Canadien.
- Oui, une planète Genii alliée.
- Celle de Ladon ?
- Oui.
- Ok, je suis pour le plan de Teyla, conclut John. C’est parti. »


Ronon déposa Elizabeth au sol avant de sortir des fourrés, aux côtés de Teyla. Les tirs ne se firent pas attendre. Alertés par le remue ménage au sol, les darths convergèrent vers la porte. Une fois à bonne distance, John et Rodney les visèrent et commencèrent à vider leurs chargeurs sur eux. Le scientifique fut, à sa grande surprise, le premier à toucher un des vaisseaux ennemis qui frôla leurs têtes avant de se crasher dans la forêt.


« Vous avez vu ça ? s’exclama Rodney.
- Plus tard la médaille ! Tirez ! »


Le Canadien se reprit et visa de nouveau le ciel.
Teyla vida ses munitions dans le corps d’un Wraith tandis que Ronon tranchait la gorge d’un autre. Il se tourna vers l’Athosienne juste à temps pour empêcher le dernier Wraith encore debout de l’empaler avec son arme. Un couteau enfoncé à la base de la nuque, il s’écroula au sol.


« Merci. »


Ronon hocha la tête et contempla un instant les quatre corps. Plus aucun ne bougeait.
L’Athosienne s’approcha du DHD et commença à composer l’adresse. Le darth restant vira alors de bord et fondit vers elle. Ronon courut aux devants du vaisseau et, s’interposant entre lui et Teyla, le visa avec son blaster. Trois tirs plus tard, le darth allait lui aussi s’écraser.
Le vortex s’ouvrit.
Rodney, Elizabeth dans les bras, John, puis Teyla et enfin Ronon le franchir.


Une fois de l’autre côté, Rodney déposa son précieux colis avant de brancher son ordinateur aux cristaux du DHD.


« Grouillez-vous McKay !
- Arrêtez de me parler alors ! »


Le scientifique pianota sur son écran tactile à la vitesse du son. L’onde bleue vibra étrangement, puis disparut la seconde d’après.
Aucun Wraith n’avait traversé.


« Qu’est-ce que vous avez fait ? demanda John en s’approchant.
- J’ai effacé la dernière adresse sur l’autre DHD ce qui a interrompu la transmission de données entre les portes et coupé le vortex. »


Ronon l’observa, sourcils levés.


« J’ai du temps pour moi les soirs où Jennifer regarde ses films à l’eau de rose.
- Le docteur Keller nous aurait sans doute été d’une grande utilité, remarqua Teyla en posant ses yeux tour à tour sur John et Elizabeth.
- Je vais bien Teyla ! Le plus important c’est Elizabeth. Bon sang McKay ! Qu’est-ce qui s’est passé ?!
- Mais comment voulez-vous que je le sache !
- C’est vous le pro de l’info ici !
- Peut-être qu’elle a engrangé trop d’informations d’un coup. Elle est encore un peu humaine, sons cerveau n’a pas supporté toutes ces données… il a dû saturer. Mais ce n’est qu’une supposition.
- On peut le … désaturer ? s’énerva John.
- Oui, en téléchargeant les données qu’elle a en elle sur mon ordinateur ! Mais bon sang c’est quoi votre problème ?!
- C’est votre faute si elle est dans cet état là ! explosa le militaire.
- Quoi ??
- John…
- Non Teyla ! S’il s’était grouillé de télécharger au lieu de perdre du temps et s’il avait dopé la mémoire de sa bécane…
- Et si les Wraith nous étaient pas tombés dessus ! Et si vous vous étiez occupé de demander au prisonnier si ses copains étaient pas en route ! cria Rodney, poings serrés.
- Et si vous mettiez les mains en l’air ? »


Les quatre atlantes sursautèrent brusquement, prenant subitement conscience de leur environnement.
Ils étaient entourés de Genii dont les armes braquées sur eux ne présageaient rien de bon quant à de potentielles relations amicales.
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Juil - 10:43

Et une tite suite pig



Ronon leva la main vers son blaster, mais une arme pointée dans son dos le dissuada d’aller plus loin.

« Bonjour, tenta Rodney en agitant la main.
- Qui êtes-vous ? demanda l’un des soldats semblant être le chef du groupe.
- Je suis le lieutenant-colonel John Sheppard, et voici le Docteur Rodney McKay, Ronon Dex et Teyla Emmagan. »

A l’entente de ce nom, le chef plissa les yeux et observa plus attentivement la jeune femme.

« Teyla Emmagan ? Les rumeurs disaient que vous aviez quitté Pégase avec notre seule arme de défense valable !
- C’est exact, nous sommes partis à bord d’Atlantis, vers…
- Une autre galaxie, la coupa le colonel, assez peu désireux de donner l’adresse de son chez lui à des hommes a priori pas franchement amicaux. »

Les soldats Genii se concertèrent un instant du regard avant que le commandant ne reprenne la parole.

« Et qui est cette femme ?
- C’est le Docteur Elizabeth Weir, lui répondit John en tentant de cacher son émotion.
- Là, je suis sûr que vous mentez ! cracha le Genii en tendant de nouveau son arme en direction du groupe, ses compagnons collant les sillons de leur fusil dans le dos des atlantes.
- Non, on ne vous ment pas ! Ecoutez, c’est le Docteur Weir…
- Elle est morte ! Tout le monde le sait !
- Nous aussi nous l’avions cru, tenta de l’apaiser Teyla. Mais c’était un leurre des Assurans. Elle a trouvé refuge sur une planète et c’est là que nous l’avons retrouvée.
- Qu’est-ce qu’elle faisait sur cette planète ? Et pourquoi n’êtes-vous pas restés là-bas ?
- On va tout vous expliquer, mais ça nous aiderait si vous arrêtiez de pointer vos armes sur nous, lança John avec toute la courtoisie dont il était capable à cet instant.
- S’il vous plait, nous sommes alliés, le soutint Teyla.
- Posez vos armes au sol, ordonna le Genii après quelques instants de réflexion. »

Sur un signe de Sheppard, tous obtempérèrent. Ce n’est pas qu’à ce moment que les Genii baissèrent leurs armes.

« Elle est restée en stase dans un laboratoire Assuran avant de se réveiller. Et si nous avons quitté la planète c’était pour éviter une attaque Wraith.
- Une attaque Wraith ? répéta le chef, soudain en alerte.
- Ne vous inquiétez pas, reprit John. Notre scientifique a fait en sorte de brouiller les pistes. Ils ne remonteront pas jusqu’à vous.
- Vous en êtes sûrs ?
- Absolument certain ! confirma Rodney, l’air plus convainquant que jamais.
- Ca c’est une longue histoire, tenta John en espérant que les questions s’arrêtent là.
- J’ai tout mon temps, lui répondit le Genii en resserrant sa main sur son arme.
- Ok, mais soyez gentils, évitez de paniquer.
- Vous les paniquez rien qu’en leur disant de pas paniquer, chuchota Rodney en voyant les traits de leurs hôtes se durcir.
- Ok, pour faire court, c’est un robot qui est inconscient car saturé par trop de données engrangées d’un coup ! »

Cette explication eut l’effet craint : les armes se braquèrent de nouveau sur eux.

« C’est une Assuran ?! gronda le chef.
- Bravo, là, même moi j’aurais jamais pu faire mieux ! chuchota Rodney.
- Le Docteur Weir a été contaminée par les nanites, mais grâce aux données laissées dans le laboratoire Assuran, elle a semble-t-il trouvé un moyen de se défaire de ces micros machines. Si elle est à présent inconsciente, c’est à cause des Wraiths et de leur attaque surprise. Elle s’est sacrifiée pour télécharger le reste des données contenues dans la mémoire de l’ordinateur. Je vous en prie, croyez-nous ! Nous avons un seul ennemi dans cette galaxie et il n’est pas ici ! »

Le laïus de l’Athosienne eut l’effet escompté. Les Genii baissèrent leurs armes et les remirent en bandoulière.

« Suivez-nous jusqu’à notre campement.
- Bien joué Teyla, lança John en se rapprochant d’elle.
- Faut dire que son explication était plus claire, remarqua Ronon en prenant Elizabeth dans ses bras.
- Et moins effrayante, ajouta Rodney en ramassant son arme.
- Oui, bon ben ça va ! grimaça John en ouvrant la voie aux côtés du commandant Genii.
- Je pense que notre médecin pourra vous soigner.
- Merci, ce serait pas de refus.
- Dites-moi, est-ce que Ladon est ici ? demanda Teyla.
- Il est parti traiter avec un peuple, mais il sera de retour d’ici peu.
- Il est parti traiter avec quel genre de peuple ? interrogea le Canadien.
- Un peuple de paysans sur une planète principalement agricole.
- Génial !
- Depuis quand les peuples non-avancés technologiquement vous intéressent ? ironisa John.
- Depuis que j’ai pas petit-déjeuner.
- Ne vous en faites pas Docteur McKay, nous ne souffrons pas de pénurie.
- Mais … je ne m’en faisais pas, répliqua Rodney d’un air pincé. »

Ronon secoua la tête et lui donna une bourrade dans le dos. Les expéditions lui avaient manqué, scientifique ronchon compris.

Au bout d’une dizaine de minutes de marche le groupe parvint à l’orée d’un campement assez précaire.

« Vous vivez ici ? interrogea John, pour le moins surpris.
- Non, il ne s’agit que d’un avant poste. Le village se trouve plus loin en lisière de la forêt. Cela dit, on a tout ce qu’il faut. Venez, je vais vous conduire à notre médecin.
- Très bien. Rodney, vous me ramenez Elizabeth ! grogna John en lançant un regard en biais à Rodney. »

Le scientifique retint une répartie cinglante. S’il avait appris quelque chose de ces 5 années de mission, c’est qu’il fallait rester le plus soudés possible, même devant les « alliés ».

« Où pourrions-nous étendre le Docteur Weir ? demanda Teyla à l’un des gardes resté près d’eux.
- Sous la tente numéro 4, suivez-moi.
- Est-ce que vous pourriez m’apporter un sandwich ?
- McKay ! C’est pas le moment ! grogna Ronon en suivant Teyla.
- Si, si c’est le moment ! Parce que si je tombe en plein hypoglycémie pendant que j’effectue les branchements, ça risque de lui être fatal. Et vous…
- Si je vous donne tout notre ravitaillement, est-ce que vous vous tairez ? demanda l’un des gardes en se penchant vers lui.
- Je serais dans la tente numéro 4, répliqua le scientifique d’un air hautain avant d’emboîter le pas à ses amis. »

Ces Genii ! pensa-t-il. Aucun savoir vivre !
Ronon allongea délicatement Elizabeth sur le lit de camp installé sous l’imposante tente.

« Très bien, laissez-moi de l’espace, s’agita McKay en posant son ordinateur à côté de la jeune femme.
- Nous serons à l’extérieur si vous avez besoin de nous.
- Oui, oui, allez oust ! »

Ronon leva les yeux au ciel et suivit Teyla à l’extérieur.

« Vous pensez qu’il peut quelque chose pour elle ? demanda le Satédien.
- Oui, sans aucun doute, le rassura l’Athosienne, une main sur son bras.
- On marche un peu ? proposa Ronon au bout de quelques secondes.
- Oui, si vous voulez. »

Tandis qu’ils traversaient le campement, les deux Pégasiens ne parlaient pas. N’étant déjà pas d’un naturel très volubile, les derniers évènements ne les aidaient pas à amorcer la conversation. Lui se demandait comment aborder l’épisode du lac ; elle espérait qu’il n’en parlerait plus. Elle avait tiré un trait sur une possible relation après la déroute de son pseudo couple avec Kanaan. Entre leurs rares occasions de se voir et sa transformation en hybride Wraith, leurs liens s’étaient peu à peu distendus. La seule preuve de leur amour passé et de la tendresse qu’il restait néanmoins entre eux était Torren. Teyla sentit son estomac se nouer. Torren… où était-il ? Comment allait-il ? Elle se doutait que son père s’en occupait bien. En cela, elle lui faisait totalement confiance ! Mais toute l’attention d’un père ne pouvait remplacer la présence d’une mère. Et les Wraiths ? Avaient-il été attaqués ? Leur nouvelle planète était censée être à l’abri, mais dans Pégase rien n’était jamais sûr. Plongée dans ses pensées, elle n’entendit pas Ronon l’appeler.

« Eh ! Teyla !
- Quoi ? sursauta-t-elle.
- Vous allez bien ?
- Oui, lui sourit-elle.
- Je vois bien que non. Vous pensez à Kanaan. ?
- Je pensais à Torren.
- On va le retrouver.
- La priorité c’est Elizabeth.
- On va le retrouver ! répéta le Satédien en la tournant face à lui. »

Le sourire de Teyla s’estompa un peu et des larmes lui montèrent aux yeux.

« Je crois que nous devrions retourner au campement, suggéra-t-elle en s’apercevant qu’ils s’étaient enfoncés dans les bois.
- Teyla, vous pouvez y aller, y’a personne d’autre que nous.
- Non, je…
- Allez-y ! lui ordonna-t-il en la serrant dans ses bras. »

Alors la jeune femme ferma les yeux et éclata en sanglots, enserrant de ses bras le corps assurant du Satédien.
Il lui rendit son étreinte et lui caressa les cheveux. C’était si étrange de la voir se laisser aller. Mais avant d’être une guerrière, l’Athosienne était d’abord une femme ayant parfois de réconfort. Une femme dont il était tombé amoureux sans même s’en rendre compte.
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Juil - 17:18

Et une autre suite une I love you


John, les yeux dans le vague, se faisait soigner en silence par le médecin du campement. Ce dernier ne lui faisait pas la conversation et ça lui convenait très bien. Ou peut-être pas… Car il pouvait penser pleinement à ce qui était arrivé depuis le début de cette aventure. Et plus il y pensait, plus il se disait que le dénouement allait être un fiasco. Si Elizabeth se réveillait, et il mettait mentalement l’accent dur le « si », pourrait-elle vraiment redevenir humaine ? Si c’était le cas, ils pourraient revenir avec elle sur Terre et cela jouerait peut-être en sa faveur devant la cour martiale. Mais si tout ça s’avérait avoir été tenté en vain, ils reviendraient bredouille. Car, pour lui, il était inenvisageable de ramener un potentiel ennemi dans ses bagages, même si c’était la femme qu’il…

« Et voilà colonel, l’interrompit le médecin en finissant de lui poser son bandage.
- Merci. Vous avez fait vite.
- Quand on a connu les guerres Genii, on apprend à s’occuper vite et bien des hommes. »

Le militaire acquiesça.

« Dites-moi, c’est vrai ce qu’on raconte sur le Docteur Weir ?
- Oui, répondit-il le plus stoïquement possible.
- J’espère que tout ça va s’arranger. On lui doit beaucoup. Sans elle et sa décision de ne pas livrer notre chef aux Wraiths…
- En échange de ma vie, précisa John.
- Oui, voilà… eh bien nous n’aurions pas pu gagner notre indépendance loin de Kolya et commencer à nous reconstruire. »

Le colonel frémit à l’entente de ce nom.

« Tout le monde lui doit beaucoup, approuva-t-il.
- Sheppard ! »

Ronon venait de débarquer sous la tente, essoufflé. Le colonel bondit sur ses pieds.

« Elle est réveillée. »

Les deux hommes sortirent rapidement et se dirigèrent vers la tente où un Rodney concentré regardait défiler des données Assuran sur son ordinateur. A ses côtés reposait Elizabeth qui se redressa avec l’aide de Teyla, à l’arrivée des deux visiteurs.

« Restée allongée, ordonna John en s’approchant du lit. McKay, vous avez réussi à télécharger les données ?
- Mais non, vous voyez bien qu’elle est toujours inconsciente, rétorqua le scientifique devant ce qui lui semblait être une des questions les plus bêtes du moment. »

Le colonel allait répliquer mais un signe de tête de l’Athosienne l’en dissuada. Ce qu’il fallait en cet instant à Elizabeth c’était du repos et non pas une nouvelle dispute.

« Elizabeth, est-ce que vous avez besoin de quelque chose.
- Je ne sais pas….
- Un peu d’eau fraîche peut-être pour vous remettre ?
- Oui, ce ne serait pas de refus.
- John ?
- J’y vais. »

Le Canadien soupira. On était quand même bien mieux sans un militaire sur le dos.

« Rodney, demanda Elizabeth d’une voix faible, vous avez toutes les données ?
- Oui.
- Vraiment toutes ?
- Vraiment toutes. Il n’y a plus une trace de données informatiques dans votre organisme, la rassura-t-il. Elizabeth… je voulais vous dire… je suis désolé, lâcha-t-il avant de se lever et de sortir rapidement de la tente, ne laissant pas à la jeune femme le loisir de lui répondre.
- Il a fait des progrès en deux ans, remarqua Ronon, le Canadien hors de vue.
- C’est ce que je constate, sourit faiblement Elizabeth en fermant les yeux. »

John les rejoignit à cet instant, une bassine à la main.

« Nous allons vous laisser vous reposer, annonça Teyla en se levant. »

Sans un autre mot, elle prit Ronon par le bras et l’entraîna hors de la tente.
Le colonel se retrouva donc seul avec Elizabeth, une bassine d’eau à la main. Se sentant un peu idiot, il décida de réagir. Il s’assit sur une chaise à côté du lit de camp.
La jeune femme ouvrit les yeux et fronça les sourcils quand elle remarqua le bandage enserrant la tête du militaire.

« Que vous est-il arrivé ? demanda-t-elle en prenant appui sur un coude.
- Rien de grave, la calma-t-il aussitôt. Allongez-vous et ne bougez pas. »

Pas très à l’aise dans son nouveau rôle d’infirmière, John trempa un linge dans la bassine et prit le bras d’Elizabeth. Il retint un frisson au souvenir de ce même bras qui avait tué il y a peu, et posa le linge au creux du coude.
Le Docteur Weir frémit.

« Ca va ?
- Oui. C’est froid mais, c’est ce qu’il me faut. »

John hocha la tête et continua sans un mot à apposer le linge aux endroits stratégiques : les poignets, la nuque et enfin le front.
Elizabeth se laissait faire. Parce qu’elle n’avait pas encore la force de réagir et parce que cela faisait un temps infini que quelqu’un ne s’était pas occupé d’elle comme ça.
Le linge était posé depuis un petit moment déjà sur le front de la jeune femme, mais John l’observait toujours. Elle lui avait fait peur. D’une de ces peurs qu’il n’avait plus connues depuis longtemps. Depuis ce jour où un faisceau rouge avait fait exploser les fenêtres de la cité. Ce jour là les nanites l’avaient tuée…

« Vous savez que vous n’êtes pas obligé de rester, chuchota Elizabeth sans ouvrir les yeux.
- Je sais, répondit-il simplement. »

Le regard l’ex-dirigeante se posa sur les traits soucieux du colonel.

« Dites-moi ce qui vous est arrivé.
- J’ai joué mon rôle de héros, lui expliqua-t-il avec un sourire sûr de lui, ce sourire qui lui avait tellement manqué.
- Les Wraiths ont attaqué ?
- Disons qu’on les a évités en jouant les taupes, mais que le tunnel n’était pas aussi solide que prévu. »

Elizabeth ferma de nouveau les yeux et soupira faiblement.

« Je n’ai pas eu le temps de vous prévenir…
- Vous rigolez ? Sans vous on y serait sans doute resté !
- J’en doute. Vous vous tirez toujours de toutes les situations.
- Mh… oui…Oui c’est vrai, reconnut le militaire avec une pointe d’arrogance forcée. »

Un rire échappa à la dirigeante.
Ce regard vert pétillant, il lui avait manqué.

« Teyla m’a dit que nous étions sur la planète de Ladon ?
- Oui. Il est absent mais d’après ses hommes il ne devrait pas tarder.
- Très bien. Il faut que je lui parle.
- Peut-être, mais pas dans votre état. Vous devez vous reposer.
- Ce n’est plus moi qui donne les ordres j’ai l’impression.
- Si. Mais disons que c’est moi qui ne les suis toujours pas. »

Elizabeth plissa les yeux et soutint le regard de son ami. Sur certains points, il n’avait pas changé. Et c’est ça qui la rassurait.

« Comment vous vous sentez ? demanda John au bout de quelques instants.
- Mieux. Vous pouvez aller vous dégourdir les jambes vous savez.
- Je sais, mais je risque de tomber sur McKay.
- Que s’est-il passé avec lui ?
- Rien, murmura le colonel en plongeant de nouveau le linge dans l’eau fraîche.
- John… ?
- Il… il a encore failli tout faire planter ! s’exclama-t-il. S’il s’était dépêché de télécharger ces données, vous ne seriez pas…
- Tombée dans les pommes ?
- C’était plus que ça Elizabeth !
- Ecoutez, je vais bien. Ladon va arriver, je vais lui demander de nous accueillir le temps que j’achève mes travaux et tout ira bien.
- Oui… sans doute.
- John, reprit-elle en lui prenant la main. Personne n’aurait pu prévoir une attaque aussi rapide.
- Si, moi ! Je n’ai plus commandé de mission depuis trop longtemps… Je n’ai plus tous mes réflexes.
- Et tant mieux. John, vous n’êtes plus partie intégrante du programme et c’est bien comme ça. Ce travail vous a pris cinq années de votre vie. Ne le laissez pas en prendre davantage. Vous devriez tourner la page.
- Si je l’avais tournée, nous ne serions pas là.
- Il aurait peut-être mieux valu, soupira Elizabeth en voulant retirer sa main.
- Pourquoi vous dites ça ? la retint le militaire.
- Vous risquez vos carrières pour moi. C’est quelque chose que je n’admettais pas avant et que je n’admets pas plus aujourd’hui.
- Mais sans nous vous seriez aux mains des Wraith, peut-être morte !
- Oui, je sais… et à bien y réfléchir…
- Taisez-vous ! lui ordonna John en serrant un peu plus fort sa main. Vous l’avez dit. Ladon va revenir, il va nous accueillir et vous pourrez continuer vos travaux ! On trouvera une solution et on vous ramènera à la maison ! »

Le ton du militaire ne souffrait aucune réplique. Elizabeth se contenta donc d’acquiescer. Sa main toujours dans celle de John, sans intention de la lâcher.
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 13:21

Oyez, oyez voici la loooooooogue suite I love you

Ooooooooooooo

Ladon franchit la porte des étoiles en soupirant de soulagement. L’accord avait été conclu et les deux parties en présence avaient trouvé leur compte. Les Genii pourraient compter sur leurs alliés pour recevoir une partie de leurs récoltes en contrepartie de quoi ces derniers bénéficieraient de leurs connaissances techniques pour améliorer leur quotidien ainsi que d’une force militaire en cas d’attaque.
Pour arriver à cela, les négociations avaient tout de même pris 4h !
C’est donc d’un pas traînant que le chef Genii, accompagné de son escorte, regagna son campement pour prendre des nouvelles de ses hommes et d’éventuels passages de visiteurs qu’ils espéraient tous pacifistes.
Lui qui pensait trouver ses hommes en train de jouer tranquillement aux cartes, comme ils en avaient maintenant pris l’habitude, la planète où ils avaient trouvé refuge semblant être oubliée des autres peuples tant amis qu’ennemis, fut surpris de constater une certaine fébrilité dans le campement. La méfiance prit toutefois rapidement le pas sur l’incrédulité et c’est sur leurs gardes, arme au poing, que les soldats pénétrèrent au milieu des tentes.
Sitôt qu’il remarqua son commandant, un garde vint à sa rencontre.

« Monsieur ! salua-t-i.
- Repos sergent. Dites-moi pourquoi tout le monde s’agite comme ça. Avons-nous subi une attaque ?
- Non Monsieur. Nous avons des visiteurs.
- Des visiteurs ?
- Oui Monsieur. Il semblerait qu’ils viennent d’Atlantis.
- Atlantis ? Non, impossible ! Elle a déserté Pégase.
- Les visiteurs nous l’ont confirmé, mais le colonel Sheppard…
- Sheppard ? le coupa un peu vivement Ladon.
- Oui Monsieur, Sheppard.
- Qui d’autre est avec lui ?
- Un scientifique… McKay je crois, un certain Ronon, une Teyla Emmagan et le Docteur Weir. »

Les traits du commandant Genii se décomposèrent. Cela ne pouvait être elle…

« Monsieur… un problème ?
- Toujours quand la première équipe d’Atlantis est dans les parages.
- Je confirme. Ils ont subi une attaque Wraith sur une autre planète. Et même si le scientifique nous affirme qu’il n’y a aucun risque pour nous…
- Il y en a toujours un, acheva Ladon la mine sombre. Conduisez-moi au Docteur Weir. »

Le sergent le précéda donc jusqu’à la tente où se reposait l’ex-dirigeante, trop heureux de ne pas avoir eu à relater à son supérieur l’histoire depuis le début.
Au fur et à mesure que ses pas le menaient à la tente, le Pégasien sentait son cœur s’accélérer. Le Docteur Weir... Elizabeth…Celle qui lui avait sauvé la vie et qui avait aidé don peuple à se départir du joug de Kolya. Il lui devait beaucoup… Après une inspiration, il pénétra dans la tente.
John jeta un œil derrière lui et bondit sur ses pieds dès qu’il reconnut son visiteur, lâchant par là même la main d’Elizabeth qu’il tenait depuis plusieurs minutes, même après que la jeune femme se soit endormie. Enfin.

« Colonel Sheppard, je peux vous parler ? chuchota Ladon. »

Le militaire glissa un regard vers Elizabeth avant de suivre le Genii à l’extérieur.
Les deux hommes s’observèrent un moment avant que Ladon ne se décide à tendre la main au Terrien.

« Colonel.
- Commandant, se força à lui répondre John en lui serrant la main.
- Quelle surprise.
- Oui… je suppose qu’une petite explication serait la bienvenue ?
- En effet. Venez sous ma tente, nous serons plus à l’aise. »

Le colonel lui raconta tout, depuis leur départ de la Terre à leur arrivée dans le camp Genii en passant par leurs retrouvailles avec Elizabeth et l’attaque Wraith. A la fin du récit, Ladon hocha la tête.

« Vous êtes certains que les Wraith ne pourront pas remonter jusqu’à nous ?
- Certains ! Du moins McKay l’est.
- Et vous lui faites toujours confiance ?
- Toujours, répliqua John sans montrer son ressentiment profond à l’égard du Canadien.
- Bien. Dans ce cas, je ne vois aucune raison pour vous demander de partir. Vous pouvez rester ici le temps qu’il vous faudra pour résoudre le problème du Docteur Weir.
- Merci.
- Dites-moi, je n’ai pas vu les autres ?
- Teyla et Ronon sont partis faire un tour et Rodney… doit être en train de manger quelque part.
- Certaines habitudes ne changent pas n’est-ce pas ?
- Non, en effet.
- Combien de temps vous faudra-t-il pour trouver une solution selon vous ?
- J’avoue qu’avec tout ce qui nous est arrivé, je n’ai pas pris le temps de demander à McKay.
- Mais je vais vous répondre, intervint le scientifique en entrant telle une tornade sous la tente, ordinateur portable à la main.
- Ca vous arrive de frapper ? grogna John.
- Y’a pas de porte je vous signale, rétorqua Rodney.
- Docteur McKay, content de vous revoir. »

Ne partageant pas forcément ce sentiment mais ne souhaitant pas pour autant se mettre à dos le Genii, le Canadien répondit par un hochement de tête accompagné d’un sourire crispé.

« Alors ? demanda Sheppard.
- Alors, pour terminer les équations, refaire les calculs et procéder aux teste, il nous faudra au bas mot… trois semaines.
- Trois semaines ?! s’exclama John.»

Là, c’était clair… il pouvait dire adieu à l’armée…

« Oui, je sais ! Vous croyez que ça m’enchante ? J’ai dit à Jennifer que je n’en aurais pas pour longtemps.
- Vous connaissant elle a dû extrapoler sur votre possible retard ! Vous pouvez pas réduire ?
- J’ai déjà réduit figurez-vous ! Mais si j’ai un seul calcul de faux, la machine sautera et il faudra tout recommencer !
- La machine ? répétèrent à l’unisson Ladon et John.
- Mhh oui… pour que le processus aboutisse, il faut que le corps d’Elizabeth soit enfermé dans une sorte de caisson.
- Laissez-moi deviner…un des caissons de la planète qu’on vient d’abandonner aux mains des Wraiths ?
- Oui.
- Avez-vous les plans de cette machine ?
- Euh... oui, regardez, répondit Rodney en tendant son ordinateur au chef Genii.
- Quel genre de matériaux vous faut-il ?
- De l’acier, du plastique, des électrodes et d’autres composants du même genre.
- Le schéma n’a donc rien de manuelle irréalisable ?
- Non, a priori.
- A quoi pensez-vous ? interrogea John.
- Je pense qu’il est trop dangereux pour vous de retourner sur cette planète, ne serait-ce que pour chercher ce caisson. Mes hommes et moi allons vous aider à construire cette machine. »

Les deux Terriens s’entre regardèrent, pour le moins surpris. Ils espéraient ne pas se faire jeter, mais de là à recevoir une aide concrète et efficace à leur problème…

« Docteur McKay, combien de temps sera nécessaire à la construction de ce caisson ?
- Tout dépend du nombre de bras que vous pouvez nous fournir.
- Disons… une trentaine.
- Trente ? Eh bien dans ce cas... un peu plus d’une semaine seulement.
- Parfait. Aurez-vous fini vos calculs d’ici là ?
- J’espère.
- Bien. Le Docteur Weir est-elle transportable ?
- Pas avant un petit moment, intervint le colonel.
- Nous attendrons donc le crépuscule pour regagner le village.
- On dort pas là ? demanda Rodney.
- Non. Notre planète est oubliée, mais nous ne sommes pas à l’abri de visite surprise. Ce n’est pas un endroit sûr pour elle. Nous commencerons à collecter les éléments nécessaires à la fabrication du caisson dès demain, annonça Ladon en se levant. En attendant, allez vous reposer. J’ai dans l’idée que vous en avez tous besoin, acheva-t-il en jeta un œil à la tête bandée de John. »

Rodney acquiesça et sortit le premier. John, lui, s’attarda un peu.

« Pourquoi vous faites ça ?
- Ca quoi ?
- Pourquoi vous nous aider alors qu’on ne s’est pas vu depuis pas mal de temps et qu’on vous a privé de votre arme de défense la plus puissante ?
- Parce que malgré nos faux pas respectifs nous restons alliés Colonel Sheppard. »

Le militaire se contenta de hocher la tête avant de sortir à son tour. Alliés… non, il n’y avait pas que ça… Et ce « plus » avait un rapport avec Elizabeth. Il était prêt à le parier !

Ooooooooooooo

Lorsqu’Elizabeth se réveilla, le jour commençait à décliner et les rares lumières du camp, suffisantes pour pouvoir circuler sans pour autant se faire localiser par un observateur extérieur, éclairaient les tentes.
La jeune femme tourna instinctivement la tête vers la gauche, là où John l’avait veillée. Mais personne. Un sentiment de déception la fit soupirer. Où était-il… ?

« Elizabeth ?
- Teyla ? s’étonna la jeune femme en tournant son visage cette fois vers la droite.
- Comment vous sentez-vous ?
- Beaucoup mieux ! affirma l’ex-dirigeante en s’asseyant au bord du lit.
- C’est ce que je constate, sourit l’Athosienne en acquiesçant.
- Où sont les autres ?
- Rodney a commencé ses calculs, John et Ronon sont partis explorer les environs et Ladon m’a chargée de vous dire qu’il vous attend sous sa tente dès que vous vous sentirez prête à lui parler.
- J’y vais dans ce cas.
- Je vous accompagne. »

Les deux jeunes femmes sortirent à l’extérieur.
Le vent était frais. Elizabeth ferma les yeux, profitant de l’instant. Un de ces rares instants où elle se pensait encore humaine.

« Docteur Weir ?
- Ladon ! s’exclama-t-elle en ouvrant rapidement les yeux.
- Je suis heureux de vous voir sur pieds.
- Je vous remercie de nous accueillir dans votre campement. Nous ne vous dérangerons pas longtemps.
- Trois semaines selon le Docteur McKay et je peux vous assurer que vous ne nous dérangez pas !
- Trois semaines ?
- Oui. C’est apparemment le temps qu’il faudra à votre scientifique pour élaborer ses équations et construire la machine. »

Elizabeth acquiesça, ne semblant pas surprise.

« Vous saviez qu’un caisson était nécessaire pour penser à bien l’expérience ? demanda Teyla.
- Oui, je le savais.
- Pourquoi ne pas nous l’avoir dit ?
- Parce que je ne pensais pas qu’une solution était si proche. Et de toute manière qu’aurions-nous fait d’un caisson lors de l’attaque ?
- Nous aurions trouvé un moyen Elizabeth.
- En risquant davantage vos vies. C’est précisément ce que je voulais éviter.
- Mesdames, le temps se couvre, peut-être serions-nous plus à l’aise pour discuter sous ma tente? »

Les deux jeunes femmes suivirent le chef Genii dans ses quartiers où l’attendait une table dressé. C’est gêné que Ladon se tourna vers Elizabeth.

« Pardonnez-moi, je pensais avoir fini de dîner avait que nous ne vous réveilliez.
- Il n’y a aucune problème, je vous assure.
- Bien… Teyla voulez-vous vous joindre à moi ?
- Avec plaisir. »

Unes fois attablé, le trio commençait à discuter de ce qui les attendrait durant les trois prochaines semaines : calculs, construction et attente.
Le Docteur Weir ne se réjouissait pas du tout à l’idée de devoir patienter tout ce temps sans rien faire ! Elle qui avait passé des mois à plancher sur le problème !
Mais elle n’avait pas le choix !

« Ne vous en faites pas, nous vous trouverons une occupation. Je sais combien il est difficile d’attendre impuissant.
- Oui… c’est vrai, approuva Elizabeth, un sourire forcé aux lèvres.»

Des pas se firent entendre et deux silhouettes se dessinèrent bientôt sur la toile de la tente.
John et Ronon.

« Ladon ?
- Entrez, entrez. »
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 13:22

Les deux atlantes ouvrirent les pans de la tente et pénétrèrent à l’intérieur. Le colonel sentit ses traits se crisper. Il était proche d’elle.

« Avez-vous pu observer les lieux ?
- Oui. Vous avez un bon système de défense.
- Et de chasse, renchérit l’ex-runner.
- C’est un système de survie Genii qui a fait ses preuves Mais je doute qu’il nous soit d’une quelconque utilité si les Wraiths décidaient de nous attaquer.
- Vous ne disposez pas de bunker ? s’étonna John en prenant place face à lui.
- Il est en construction.
- En construction Mais ça fait combien de temps que vous êtes là ?
- Deux ans.
- … Et vous n’avez pas construit d’abri plus tôt parce que… ?
- Parce qu’il a fallu dans un premier temps explorer cette planète, dresser une topographie des lieux et faire face à quelques catastrophes naturelles.
- Des catastrophes de quel genre ? s’enquit Elizabeth.
- Des tempêtes d’une rare violence. Pire que celle qui a touché Atlantis. Ainsi qu’un cyclone. Ajoutez à cela la mise en chantier avortée de deux constructions sous terraine du fait de l’instabilité du terrain à certains endroits ainsi que la nécessité de commercer avec de nouveaux peuples et vous comprendrez sans mal notre situation.
- La construction du caisson risque de vous ralentir davantage, remarqua le Docteur Weir d’une petite voix.
- Il y a certaines priorités, lui sourit Ladon. Nous vous devons plus d’une vie Elizabeth. »

Tous tiquèrent. Excepté Elizabeth.

« Bien, je vous propose de nous restaurer un peu avant de rejoindre le village pour nous reposer. Les jours qui viennent vont être chargés. »

Oooooooooooooooooo

Ronon et John marchaient côte à côte derrière Ladon, Elizabeth et Teyla qui conversaient de choses et d’autres : des peuples avec lesquels les Genii avaient des relations commerciales aux récentes avancées technologiques de Ladon et ses hommes en passant par les matériaux nécessaires à la construction du caisson.

« Eh, mais attendez-moi ! rouspéta Rodney en sortant d’un buisson.
- Dépêchez-vous McKay, grogna Ronon en ne quittant pas Teyla et Ladon des yeux.
- Qu’est-ce qu’il a ? demanda le scientifique en refermant la fermeture Eclair de son pantalon.
- Rien, grogna à son tour John en ne quittant pas des yeux Elizabeth et leur hôte. »

Le regard du Canadien se reporta sur le trio de tête. Ses sourcils se froncèrent et il cogita un moment avant de secouer la tête, un petit sourire ironique aux lèvres.

« Ils D.I.S.C.U.T.E.N.T, on se calme.
- On est calme ! répliquèrent les deux soldats d’une seule et même voix forte.
- Nous sommes très contents pour vous, soupira Teyla en tournant la tête vers eux. Vous pourriez être silencieux aussi ? demanda-t-elle en plantant son regard dans les yeux du Satédien. »

Les trois hommes baissèrent la tête et marmonnèrent entre leurs dents quelque chose s’apparentant, selon, à un « oui maman », « à vos ordres » et « mhh ! ».

Lorsqu’ils arrivèrent au campement Ladon leur attribua des petites maisonnées. Du fait du manque de place, il fut décidé que les femmes cohabiteraient ensemble dans un bâtiment et les hommes dans un autre.

« Comment vous sentez vous Elizabeth ? demanda Teyla alors qu’elle déposait son sac près de son lit.
- Très bien. Je suis totalement reposée. Et vous ? ajouta-t-elle au bout de quelques secondes.
- Ma foi très bien. Je propose que nous dormions. Demain s’annonce éprouvant.
- Oui… comme les 21 prochains jours… »

L’Athosienne plissa les yeux avant de rejoindre la jeune femme assise au bord de son lit.
Elle se plaça à ses côtés.

« Elizabeth, qu’y a-t-il ?
- Vous me le demandez réellement ?
- Oui.
- Vous ne vous rendez pas compte alors ?
- Compte de quoi ?
- Vous risquez de gros ennuis à cause de tout ça. A cause de moi.
- Non, pas du tout, nous…
- Teyla ! Vous et Ronon ne pourrez peut-être pas rentrer sur Terre, Rodney se verra sans doute banni du programme et John… je n’ose même pas imaginer… lui qui déjà n’était pas heureux dans son nouveau travail ! S’il le perd… »

Teyla soupira. Oui, tous risquaient gros. Même si elle se le cachait. Mais en ce qui la concernait, ne pas pouvoir retourner sur Terre serait plutôt une bénédiction. Elle avait des choses à régler ici. Des choses qu’elle ne voulait plus laisse de côté ! Et pour ce qui était de ses amis…

« Ils ont fait leur choix. Tous. Ronon, mais aussi Rodney et John. Vous êtes plus importante pour eux que n’importe quelle galaxie, que n’importe quelle cité, que n’importe quel avion de chasse ! Vous êtes leur priorité. Vous l’avez toujours été !
- J’ai dit des choses à John… des choses que je pensais sur le moment… mais je me rends compte que j’ai été injuste…
- Vous aviez de la rancœur. Vous étiez en droit de l’exprimer. Nous ne sommes pas fiers de notre comportement. Nous avions des problèmes à régler, oui. Nous avons été attaqués, c’est vrai aussi. Mais nous avons cessé de vous rechercher activement. Nous glanions parfois des renseignements sur des planètes mais… rien de concret. Nous avons… perdu espoir, avoua honteusement la jeune femme en peinant à supporter le regard de l’ex-dirigeante. »

Elizabeth baissa les yeux et secoua la tête de dépit. Elle se sentait coupable de leur faire des reproches alors qu’ils avaient bravé tant de choses pour elle.

« Merci d’être là, murmura-t-elle en prenant la main de la Pégasienne. Merci Teyla. »

L’Athosienne l’attira à elle et la prit dans ses bras. Elle lui avait manqué. Elle se rendait compte à quel point.

oooooooooo

« Je prends le grand lit ! informa Rodney en s’asseyant avec force dessus.
- Si on avait été au collège, je lui aurais cassé la figure et je l’aurais fait dormir dehors, marmonna John à l’adresse de Ronon.
- C’est quoi le collège ?
- Ok…. Retenez juste que je lui aurais cassé la figure et fait dormir dehors.
- Nous on l’aurait attaché à un arbre en pleine forêt.
- Ah ouais, ça me plait !!
- Eh, j’entends tout !! s’insurgea Rodney.
- Et alors ? répliquèrent les deux hommes en posant leur sac à dos sur leur lit respectif. »

La mine boudeuse, le scientifique sortit ses machines et commença à pianoter dessus.
John et Ronon s’échangèrent un regard avant que le militaire ne se décide à rejoindre Rodney.

« Vous avez faim ?
- Si je dis oui vous m’apporterez du miel et vous m’en enduirez pendant que je dormirai.
- McKay…
- Non, écoutez ! La situation est déjà assez délicate et dangereuse sans qu’en plus j’ai à subir vos blagues et vos… papotages qui sont pas forcément drôles !
- …. Je sais. »

Le ton de Sheppard fit tourner la tête du Canadien. Il avait la mine sombre et les yeux perdus dans le vague. Toute cette histoire le préoccupait. Elle les préoccupait tous.

« J’ai des barres chocolatées dans mon sac, reprit Rodney en fixant ses appareils. Vous en voulez ?
- Ouais, je veux bien. Ronon ?
- …
- Où il est passé ? demanda Rodney.
- Je crois que ça devenait trop sentimental pour lui.
- Mhhh pour moi aussi.
- Pareil, répliqua John en s’éloignant un peu. Donc euh… dans votre sac c’est ça ?
- Oui, la poche de devant.
- Ok. »

Ooooooooo

« Teyla ? »

L’Athosienne jeta un œil à Elizabeth. Elle avait les yeux fermés. Mais dormait-elle ? Certainement pas… C’est toutefois sans faire de bruit que la jeune femme quitta la maisonnée pour sortir rejoindre Ronon.
Lorsqu’elle referma la porte, un fin sourire étira les lèvres d’Elizabeth. Certaines choses avaient évolué… en mieux.

« Ronon ? Que se passe-t-il ?
- J’arrivais pas à dormir…
- Et vous vous êtes dit que moi non plus ?
- A vrai dire, je me suis rien dit… »

Teyla leva les yeux au ciel et secoua la tête.

« Qu’est-ce que vous voulez ?
- Parler un peu. »

La surprise succéda à l’agacement que la jeune femme sentait poindre. Discuter ? Lui ?

« Je vous écoute.
- On pourrait aller dans un endroit plus calme ?
- Tout le monde dort. On ne pourrait pas être plus au calme.
- Ok…. Euh… je voulais vous parler de ce qui s’est passé.
- Quand ? demanda-t-elle en prenant un air dégagé.
- Au lac.
- Oh…
- Ecoutez… je sais pas comment vous dire ça alors je vais y aller franco. J’ai l’impression qu’on s’est rapproché. Je veux dire… Vous êtes toujours vous, mais je vous vois autrement.
- Autrement ? souffla Teyla le cœur battant.
- Oui. J’aime passer du temps avec vous. Juste être à côté de vous et ce qu’on a fait dans le lac, j’attendais ça depuis pas mal de temps. »

Pour le coup l’Athosienne ne savait pas quoi dire. Il lui avait plus parlé en 10 minutes qu’on 3 jours et de choses dont elle ne l’aurait jamais cru capable de discuter. Pour sa défense il faut dire que Ronon n’était pas du genre à exprimer ce qu’il ressentait…

« Ronon, je ne sais pas quoi vous dire…
- Dites-moi juste si ça vous dérange quand je suis avec vous.
- Non… non ça ne me dérange pas, réussit-elle à répondre en se forçant à ne pas rougir.
- Et ce baiser dans le lac, ça vous a gêné ? demanda-t-il en se rapprochant.
- J’ai été surprise, mais… non.
- Surprise dans le bon sens ?
- Je ne sais pas. Nous avons une mission, nous...
- Sommes juste là tous les deux. Sans Wraiths qui rôdent, sans ennemis. Teyla… »

Les barrières de l’Athosienne lâchaient. Elle le savait. Elle avait beau se dire que ce n’était ni le lieu ni l’endroit, ni son genre de se laisser aller… Il n’y avait rien à faire. Il arrivait à faire ressurgir en elle ce besoin d’être deux. Une envie de partager ses opinions, ses sentiments, ses problèmes, et ses joies. Elle avait peur. Peur que toute cette histoire ne débouche sur une impasse comme ce fut le cas avec le père de son fils… Mais Lui arrivait à lui redonner confiance. Petit à petit. Et si finalement tout cela l’amenait à autre chose qu’un échec… Elle devait peut-être essayer… Après tout, elle ne voulait pas passer toute sa vie seule. Et Ronon et elle partageait tellement de choses communes.
Alors elle lui prit la main et la serra.
Elle l’attira à elle.
Il la prit par la taille.
Ils s’embrassèrent à la lueur des quelques flambeaux éclairant la rue.
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 13:22

Oooooooooo


« … et du béton armé pour le souder au sol, acheva Rodney en reprenant sa respiration.
- Très bien, continua Ladon. Sections 1, 3 et 10, vous prenez la liste des matériaux qui vous est attribuée et vous partez des maintenant sur la planète qui vous a été assignée. »

Un « oui » clair et puissant accueillit l’ordre. La seconde d’après les trois groupes empruntaient d’un même pas cadencé le chemin menant à la porte des étoiles.

« Vous êtes sûr qu’ils trouveront tout ce dont on a besoin ? demanda John en regardant partir les Genii.
- Certain, assura Ladon. Mes hommes n’ont jamais failli à une mission. »

Les mâchoires de Sheppard se crispèrent. Le sourire confiant qu’affichait le leader alien cachait un énorme sous entendu. Il l’aurait parié !

« Bon, si vous n’avez plus besoin de moi, je vais retourner à mes calculs, lança le Canadien en faisant aussitôt volte face, sans attendre de réponse. Elizabeth ?
- Allez-y, j’arrive Rodney.
- Où allez vous ? demanda John.
- Je vais aider Rodney dans ses calculs.
- Dans… ses calculs ?
- Oui, Elizabeth a beaucoup travaillé sur le sujet et j’aurais sans doute quelques questions à lui poser.
- Oh…. Ok.
- Colonel, votre groupe arrive. »

Sheppard leva la tête vers un groupe composé de Teyla, Ronon, mais aussi de quelques Genii. Leur mission avait été définie tôt ce matin : s’emparer de matériaux permettant de désactiver les nanites. Et pour cela il n’y avait qu’un moyen : se rendre sur les planètes où d’autres laboratoires Assurans avaient été installés. Elizabeth avait été d’une grande aide. Grâce à elle et aux données récoltées, quatre planètes avaient été choisies. Quatre planètes a priori désertes et où, malheureusement, les installations étaient réduites à néant à la suite d’un raid des Anciens pour détruire toute trace de leur création ratée. Aucune chance donc de trouver un caisson en état de marche. Seul subsistait l’espoir de trouver les matériaux précieux…

« Prêts les gars ? demanda John. »

Un acquiescement muet accueillit sa question.

« Ok, c’est parti.
- Faites attention à vous, lança Elizabeth alors qu’ils tournaient les talons.
- Comme toujours, lui sourit Sheppard en tournant rapidement la tête. »

La jeune femme sentit un petit frisson la parcourir. Cette chose là non plus n’avait pas changé.

Ooooooooo

« Qu’est-ce qu’on cherche déjà ? demanda Ronon en regardant d’un air las le laboratoire poussiéreux.
- Un… matériaux… bizarre, répondit John en tentant de prendre le ton de celui sachant ce qu’il cherchait. »

L’Athosienne et le Satédien s’échangèrent un regard amusé. Quant au reste de la troupe Genii, elle retint un rire moqueur. Ce terrien avait la réputation de prendre ses missions à la légère sans tenir compte des ordres. Il n’aurait jamais fait un bon Genii.
La réalité était pourtant toute autre. Le colonel savait que son groupe était le plus important. Car sans ce qu’ils étaient venus chercher, nul espoir de revoir la « vraie » Elizabeth un jour. Et c’est cette angoisse qu’il tentait de dissimuler derrière le masque de la légèreté.

« Bon ok, voilà ce qu’on va faire, reprit John en se tournant face à ses hommes. Teyla, Ronon, vous prenez chacun deux Genii avec vous et vous vous séparez pour explorer les environs. On ne sait pas à quoi ça ressemble. Tout ce qu’on sait c’est que ça doit sauter aux yeux.
- On est bien avancé, remarqua un des soldats en levant les yeux au ciel.
- Un problème ? interrogea John d’une voix dure.
- Non, aucun… Monsieur.
- Ronon ?
- Mhh ?
- Vous le prendrez avec vous. »

Le Satédien sourit en coin en posant son regard sur le Genii. Il ne faudrait pas le prier pour « veiller » sur lui durant l’expédition…

« Vous savez ce que vous avez à faire. On garde le contact radio. »

Sur ce, le groupe se scinda en trois.

Ooooooooo

« C’est pas vrai ! Ils arrivaient pas à écrire normalement !! Non mais c’est dingue ! On peut être un robot tueur et savoir AUSSI écrire sans faire des pattes de mouche ! Je croyais qu’ils avaient des ordinateurs super avancés en plus !! C’est quoi ces documents d’archive ?!!
- Ce sont mes notes Rodney, répondit posément Elizabeth en lui prenant la feuille des mains.
- Oh… mhh oui donc, est-ce que vous pourriez me déchiffrer ce symbole mathématique ici ? se reprit le scientifique en lui désignant une des « pattes de mouche ».
- Alpha.
- Ok… d’accord. Mhh merci. »

McKay se replongea aussitôt dans ses feuilles, laissant un Docteur Weir un fin sourire aux lèvres. Ce côté ronchon, qui l’exaspérait parfois en briefing ou même pendant ces petits moments où il entrait dans son bureau comme dans un moulin – habitude certainement prise au contact d’un modèle avec une coupe en épis de maïs- la détendait à présent. La perspective de les avoir auprès d’elle pendant cette attente et ce moment délicat et dangereux que serait ce qu’elle apparentait à une transformation… voire d’une renaissance, la rassurait. Elle voyait les choses avec un peu plus de sérénité.
Elle ferma les yeux et se laissa son esprit vagabonder vers des projets. Des projets pour « après »….

Ooooooo

« Vous êtes sûr que c’est la bonne planète Sheppard ?
- C’est pas à moi qu’il faut demander Ronon. »

Les gardes Genii encadrant les deux atlantes se crispèrent sur leurs armes. Ils n’appréciaient pas plus que ça que la parole de leur chef soit remise en question de cette manière.

« Teyla, ça donne quoi de votre côté ?
- Rien à signaler colonel. Il n’y a que du béton, de vieilles installations et… attendez…
- Teyla ?
- Il y a quelque chose …
- Où êtes vous ?
- Dans la partie ouest.
- Ne touchez à rien on arrive ! Ronon ?
- Ouais, j’ai entendu. »

Les communications radio coupées, le groupe de John et celui de Ronon rejoignirent celui de Teyla.
La pièce était vieille et insalubre. Rien ne laissait supposer qu’un quelconque matériel Assuran en état de marche ne subsistait. Rien excepté une faible lueur bleue émanant d’un vieil et étroit placard.

« C’est ça ? demanda John en désignant la porte rouillée du regard.
- Oui.
- Ok, restez derrière moi. »

Les soldats Genii levèrent les yeux au ciel. Il prenait trop de précautions et perdait trop de temps. Si Ladon avait été là, ils seraient déjà tous rentrés. Ce n’est pas pour autant que leur vigilance faiblit. Tous étaient sur leurs gardes.
John, P90 au poing, poussa lentement la porte.
La lueur bleue s’intensifia.

« Sheppard ?
- Je crois que c’est ça.
- Vous n’êtes pas sûr ? railla un Genii. »

Le Satédien grogna. Le soldat se recroquevilla un peu sur lui en regardant ailleurs.

« John ?
- On le prend et on s’en va !
- On s’en va vite !! »

Les regards convergèrent vers Teyla qui fixait un minuscule point rouge sur le mur.

Ooooooo

Elizabeth ouvrit brusquement les yeux.

Ooooooooooo

« Dégagez de là ! ordonna Ronon, la pommette et le bras droit bien entamés.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? s’écria Ladon alors que le Satédien portait John jusqu’à un lit de fortune.
- Le labo était piégé ! Vous le saviez ?! rugit-t-il en s’avançant d’un air menaçant vers le chef Genii.
- Non. Bien sûr que non ! Où est le reste de l’équipe ?
- On est là, soupira de soulagement Teyla lorsqu’elle put enfin s’asseoir, la jambe ensanglantée. »

Ladon porta son regard sur ses hommes. Ils étaient également amochés, mais moins que les atlantes.

« Appelez-moi Kaldron ! Il faut s’occuper du colonel Sheppard ! »

Alors qu’un soldat sortait précipitamment de la tente, Elizabeth y pénétra.

« Teyla, Ronon !
- Elizabeth ?
- Vous …
- Nous allons bien. Ce ne sont que des égratignures, la rassura l’Athosienne. Mais John… »

Le cœur bondissant dans sa poitrine, le Docteur Weir se rapprocha du lit d’hôpital dont le drap blanc était déjà presqu’entièrement maculé de sang.

« John ? murmura-t-elle d’une voix faible.
- Poussez-vous ! ordonna le médecin en entrant rapidement. Il me faut de l’air ! Dépêchez-vous de me stériliser ces instruments ! cria-t-il à l’adresse des quelques infirmières s’affairant autour de lui.
- Qu’est-ce que vous allez lui faire ? grogna le Satédien.
- Lui sauver la vie ! répliqua Kaldron, acerbe. Allez dans la tente d’à côté on va s’occuper de vous. »

Suivant le regard appuyé de Teyla, Ronon sortit à contre cœur.

« Elizabeth, venez. »

La jeune femme se lassa entraîner à l’extérieur par Ladon.

« Qu’est-ce que vous faites ici Elizabeth ? demanda-t-il pour tenter de la distraire.
- Je… j’ai fermé les yeux et j’ai vu…
- Qu’est-ce que vous avez vu ? reprit-il d’une voix douce.
- Une explosion.
- L’explosion… du laboratoire ? demanda-t-il incrédule.
- Je ne sais pas. J’ai vu un détecteur de mouvement rouge, puis… un compte à rebours s’est déclenché. Et ensuite il y a eu l’explosion… »

Teyla et Ronon, qui se faisaient soigner à quelques mètres de là s’entre regardèrent. Cela s’était passé exactement de cette manière.

« Teyla, qu’est-ce ce qui est arrivé ? interrogea Ladon en passant l’entrée de la tente restée ouverte.
- Exactement ce que le Docteur Weir vient de raconter, répondit Teyla d’une voix sourde. Mais nous avons réussi à sauver ce que nous étions venus chercher. »

Elle sortit d’une de ses poches un petit étui et le tendit à Ladon.

« Bravo ! Et merci.
- Merci ?
- Pour avoir ramené mes hommes sains et saufs.
- C’est Sheppard qui nous a demandé de les faire passer en premier, grinça Ronon. »

Le sous-entendu était clair : lui aurait d’abord pensé à ses amis.
Ladon baissa les yeux et se racla la gorge.

« Ne vous en faites pas. Notre médecin est un des meilleurs de la galaxie ! affirma le chef Genii en se forçant à sourire.
- Il a reçu la moitié du labo sur la tête, murmura d’un air sombre le Satédien, ses yeux noirs plantés dans ceux, désemparés, de Ladon.
- Ne vous en faites pas, ça ira. Vous êtes tous entre de bonnes mains. Je reviens, je vais demander qu’on vous apporte de quoi vous remettre d’aplomb. »

C’est rapidement qu’il ressortit de la tente, laissant Ronon s’imaginer lui planter des couteaux dans le dos.

« Ronon, se crispa Teyla alors qu’on lui retirer un petit morceau de métal de la cuisse. Ce n’est pas de sa faute !
- Mh... ne me touchez pas vous ! aboya-t-il contre une pauvre infirmière pour le moins terrifiée et avant de s’enlever lui-même un bout de verre d’une taille impressionnante du bras. Argh !! »

L’infirmière recula de cinq pas.

« C’est bon, vous pouvez nettoyer ! »

La pauvre femme revint prudemment vers l’ex-runner et entreprit de désinfecter la plaie.

« Elizabeth ?
- … oui ? répondit-elle d’une voix perdue.
- Ronon a exagéré, reprit Teyla en lançant un regard en biais au Satédien qui fit comme si de rien n’était. Vous connaissez John. Il va s’en remettre. »

Elizabeth sourit faiblement avant de sortir de la tente.
Son sourire factice disparut sitôt dehors. Elle était inquiète pour John. Bien sûr ! Mais pas uniquement…
Elle avait vu l’explosion.
Et ça, ce n’était pas normal…
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Hermione

Hermione


Messages : 777
Points : 56752
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 41
Localisation : Hill Valley, Far West, 1885

Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 13:22

Oooooooooooo

Deux heures.
Voilà le temps qu’avaient passé le médecin et les infirmières Genii sur le « cas Sheppard ». Deux heures à nettoyer les plaies, deux heures à opérer les ligaments sectionnés, deux heures à suturer les chairs.
Les deux heures les plus longues de l’équipe SGA...
Tous attendaient à l’extérieur du campement qui constituait le poste avancé du village.
Rodney, Teyla, Ronon et Elizabeth.
Elizabeth qui revivait le cauchemar de la première année de l’expédition…Celle où un iratus l’avait pris comme cible….
Un bruissement de tissu la tira de ses pensées, comme le reste de l’équipe.

« Alors ? demanda aussitôt Rodney.
- Il va bien, répondit le médecin, visiblement content d’avoir sauvé la vie d’un de plus précieux alliés de son peuple. Il faut qu’il se repose, mais il est tiré d’affaire. »

Teyla ferma les yeux, Ronon la prit par les épaules, Rodney et Elizabeth s’échangèrent un regard de soulagement.

« On peut le voir ? interrogea l’Athosienne.
- Oui, mais un pas un. Et il est possible qu’il ne vous réponde pas. La dose de tranquillisant que je lui ai administrée devrait le faire dormir un bon moment.
- Très bien. Elizabeth, vous voulez y aller ? »

L’ex dirigeante observa Teyla un moment. Elle n’avait pas vraiment envie d’y aller. Un sentiment de culpabilité la taraudait… mais si elle refusait, que penseraient-ils… ? Et d’ailleurs que pensaient-ils d’elle en ce moment ... ?

« Ne restez pas trop longtemps, lui suggéra le médecin. »

Elizabeth acquiesça. Ce n’était pas son intention.
Ce sentiment se renforça lorsqu’elle vit le colonel étendu et bandé de toute part. Il avait l’air fragile, comme ce jour là. Et de tout ce qui pouvait exister dans cette galaxie, c’est bien de ça dont elle avait le plus peur.
C’est en rassemblant son courage qu’elle vint s’asseoir à côté de lui sur un siège de fortune.
Et elle l’observa un moment, ne sachant que dire…

« John ? murmura-t-elle.
- …
- Je suis désolée… J’aurais pu vous prévenir. J’aurais dû.
- …
- J’ai vu l’explosion John. Je l’ai vu se produire au moment où les gravats se sont abattus sur vous. J’aurais sans doute pu prévenir tout ça. J’aurais pu vous prévenir. Ca vous aurez évité tout ça… »

Sentant les larmes perler au coin de ses yeux, la jeune femme les ferma et soupira. Elle ne se reconnaissait plus. Elle avait été si dure, si cruelle, et là elle se sentit si faible.
Ne sachant que dire d’autre, elle préféra se lever.

« Elizabeth… »

Ce murmure la fit sursauter.

« John ? »

Elle attendit patiemment, mais rien. Il rêvait. Il rêvait d’elle apparemment…
Elle attendit encore un peu puis ressortit pour laisser entrer ses autres amis.
Rodney fut le premier.

« Qu’est-ce qu’elle a ? demanda Ronon en voyant Elizabeth s’éloigner de la tente.
- C’est pourtant simple, répondit Teyla. Elle s’en veut.
- Pourquoi ?
- Tu ne l’as pas entendu ? »

Le tutoiement procura une étrange sensation au Satédien. Par forcément désagréable… mais il ne s’y attarda pas. D’autres préoccupations plus urgentes étaient à l’ordre du jour.

« Quoi, le fait qu’elle a vu ce qui s’est passé au moment où ça s’est passé ?
- Oui, vous ne trouvez pas ça étrange ? »

Ronon fronça les sourcils et la fit se tourner vers lui.
Teyla regardait résolument vers la tente.

« Ne fais pas ça, lui dit Ronon d’une voix égale.
- Faire quoi ?
- Machines arrières ! »

La jeune femme inspira fortement avant de se tourner vers lui.

« Tu veux pas qu’ils sachent ? »

Cette question, elle se l’était posée une paire de fois. Et elle n’avait toujours pas de réponse. Parce qu’elle n’en avait pas trouvé à une autre question, celle de savoir si elle aurait vraiment le courage de s’attacher à lui. Le courage de savoir peut-être le perdre le moment venu.

« Teyla ?
- Je… »

Mais elle fut interrompue par Rodney qui sortait de la tente.
C’est sans un regard pour eux qu’il marcha d’un pas vif vers la lisière de la forêt. Il avait besoin d’être seul. Rapidement…

« Je vais le voir, annonça la jeune femme en se dégageant de l’emprise du Satédien. »

Ronon soupira et la laissa partir.
Il aurait sa réponse !


Oooooooooooooo

La tranquillité. Le calme, c’est ce dont il avait besoin. Mais plus que tout c’est d’elle dont il aurait aimé la présence à ses côtés… Jennifer…
Un craquement.
Rodney mit aussitôt la main à sa ceinture. Mais son angoisse fut de courte durée. Heureusement, il était déjà à deux doigts de craquer.

« Eh McKay, on vous cherche partout, lança Ronon en s’approchant de lui.
- J’arrive, soupira le scientifique en se relevant. »

Le Satédien n’aimait pas le montrer, mais il savait analyser les autres. Leurs attitudes, leurs pensées, leurs sentiments. C’est d’ailleurs cette qualité qui avait fait de lui un très bon soldat Satédien, puis par la suite un runner impossible à attraper. Et depuis qu’il était sur Atlantis, cette capacité n’avait cessé d’être en exercice. Et Rodney était un parfait entraînement.

« Il va s’en tirer, lâcha-t-il alors que le Canadien passait à côté de lui.
- Oui, sans doute. Mais si Jennifer était là, elle saurait.
- Elle saurait quoi ?
- Quoi faire pour qu’il aille mieux. Plus vite.
- Vous avez pas confiance en leur doc ?
- Enfin vous voyez pas que leur matériel est précaire ?!
- Mais il va s’en remettre. »

Rodney leva les yeux au ciel et partit à toute vitesse.
Non ça n’allait pas ! Rien n’allait ! Il commençait vraiment à regretter sa vie tranquille sur Terre. Avec celle qu’il aimait, son travail sans danger…Là tout recommençait : ses amis risquaient leur vie et l’avenir de l’un d’entre eux était encore entre ses mains…
Ronon le regarda partir. Il savait que le Docteur Keller lui manquait. Elle aurait sans doute était utile. Mais par pour Sheppard.

Oooooooooo

« Teyla ?
- Elizabeth ?
- Est-ce que je peux entrer ?
- Oui, biens sûr ! »

Le Docteur Weir pénétra sous la tente. Son cœur se serra lorsqu’elle vit l’Athosienne étendue sur un lit, la jambe bandée.

« Ca peut paraître impressionnant, mais je vous assure que ce n’est rien. D’après Kaldron, je serai sur pied d’ici 3 jours.
- Bien… je vais vous laisser vous reposer alors. Je… vous n’avez besoin de rien ? Non, je vois que non. Bon et bien bonsoir.
- Elizabeth, je voudrais vous parler. »

La jolie brune s’arrêta sur le seuil de la tente et, après s’être composé un visage aussi souriant que possible, se retourna.

« Oui Teyla ? A propos de quoi ?
- A propos de ce qui s’est passé. »

Les traits de l’ex dirigeante perdirent toutes traces de bonne humeur.
Le silence s’installa.

« Vous n’y êtes pour rien.
- Si, bien sûr que si, soupira Elizabeth.
- Non, bien sûr que non, lui sourit la Pégasienne. Elizabeth…
- Non ! Je sais que tout ça est ma faute Teyla ! Si je m’étais décidée à me connecter aux autres réplicateurs ou à cet endroit j’aurais pu voir, prévoir, et personne n’aurait été blessé ! C’est parce que j’ai eu peur ! Parce que j’ai été faible, que tout ça est arrivé ! »

Le ton était dur, les mots hachés. L’Athosienne ne répliqua rien dans un premier temps. Ce ton n’était pas celui de l’Elizabeth qu’elle avait connue. Plus celui d’une machine qui cherchait à analyser la défaillance qui était survenue. Cela la mit mal à l’aise, mais elle n’en laissa rien paraître.

« Nous sommes blessés, mais ce n’est pas la première fois. Nos blessures sont superficielles et il n’y a eu aucun mort.
- John a failli ne pas revenir. »

Le ton avait changé. C’était celui d’une femme qui avait eu peur de perdre une personne chère. Ce reste d’humanité rasséréna la jeune femme.

« Failli Elizabeth. Il a failli. Il ne l’est pas. »

Le Docteur Weir allait ouvrir la bouche, mais se ravisa. Elle ne devait pas savoir. Personne ne devait savoir ce qu’elle avait en tête.

« Oui, se contenta-t-elle de répondre en souriant faiblement.
- Au fait, avez-vous des nouvelles ?
- Il dort pour le moment…
- Bien.
- Teyla…
- Oui ?
- Je… merci pour tout.
- Je vous en prie Elizabeth, répondit-elle les sourcils froncés. »

Un dernier sourire et le Docteur Weir sortit de la tente. Sitôt dehors ses traits se tendirent. Elle devait savoir si l’explosion avait été repérée par eux. Elle devait savoir si les Assurans avaient ou non été prévenus. Elle devait savoir s’ils étaient encore là, tapis quelque part et prêts à attaquer.

Oooooooooo

John ouvrit un œil. Puis un autre. Sa vision, floue pendant un instant, se fit plus nette au fil des secondes jusqu’à pouvoir percevoir avec précision ce qui l’entourait.
Une tente. Genii. Il était donc rentré. Malgré…
Son visage se raidit et il s’assit rapidement.
Il le regretta aussitôt quand il étouffa un cri de douleur. Sa tête était envahie par un orchestre qui jouaient du hard métal !
L’infirmière de garde, assoupie depuis une minute à peine, se redressa et arriva rapidement à son chevet.

« Calmez-vous colonel Sheppard et rallongez-vous !
- Où sont les autres ?
- Vos coéquipiers et les soldats Genii vont bien, ne vous en faites pas.
- Bien comment ? Ils sont blessés ?
- Nos hommes n’ont rien, grâce à vous …
- Excusez-moi de mon manque de tact, mais je n’ai rien à faire de vos hommes, vu leur inutilité totale lors de cette mission ! C’est Teyla et Ronon qui m’intéressent !! »

L’infirmière cacha sa stupeur et son énervement en répondant simplement :

« Le Satédien a un bras en écharpe et l’Athosienne une jambe bandée. »

Le colonel ferma les yeux et se rallongea. Ils s’en remettraient…

« Et moi, qu’est-ce que j’ai ?
- … »

Le militaire rouvrit les yeux.

« Qu’est-ce que j’ai ?
- Je vais chercher le Docteur.
- Non attendez ! Dites-moi ! lui ordonna John en la rattrapant par la main.
- … Vous …êtes paralysé. »
Revenir en haut Aller en bas
http://joe-flanigan.e-monsite.com/accueil.html
Contenu sponsorisé





Renaissance (I) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Renaissance (I)
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum Joe Flanigan :: Fanarts :: Fanfictions-
Sauter vers: