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 Renaissance (I)

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Hermione

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MessageSujet: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 29 Mar - 10:54

Bon alors c'est parti je me lance... je poste Shocked

La majorité d'entre vous la lit déjà sur l'autre... mais ... bon faut bien commencer par une fic lol!

Disclaimer : Rien à moi, tout aux autres (bon sauf l'histoire, pas touche Suspect)

Résumé : Un membre de l'équipe qu'on croyait disparu refait surface...



« Vous vous rendez compte de ce qui aurez pu se passer colonel Sheppard ?!
- Oui je me rends compte monsieur. Mais tout est bien qui finit bien non ?
- Je trouve extrêmement maladroit de votre part de le prendre sur ce ton colonel ! Vous savez que j’en ai viré de cette école pour moins que ça ?! »

John garda le silence. Il ne voulait qu’une seule chose : sortir de cette pièce, prendre sa Camaro et rentrer chez lui !

« Le capitaine était prévenu que cette manœuvre aérienne était dangereuse. C’est en insistant sur ce point que je la leur ai enseignée.
- En insistant sur ce point et sur le fait qu’en effectuant cette manœuvre vous avez esquivé des tirs ennemis et sauver une plan… un village entier !
- Il fallait bien rendre l’historie intéressante monsieur, répondit John en serrant les dents.
- Pas au point de mettre la vie de mes élèves, et des vôtres je vous le rappelle, en jeu !
- Ce sont les meilleurs des meilleurs, ils savent se débrouiller ! C’est pour ça qu’ils ont intégrer FightSafety International.
- Et c’est aussi pour cette raison que j’aimerais les garder en vie le plus longtemps possible ! Ecoutez, reprit le général d’un ton à peine moins énervé, si on vous garde c’est parce que vos prouesses et vos connaissances dans le domaine aéronautique sont inégalables. Mais je ne tolèrerai pas que vous influenciez mes élèves en leur racontant vos états de service.
- Mon boulot est de les former à affronter l’ennemi !
- Oui, en respectant les règles ! Il est hors de question que vous les poussiez à agir contre elles !!
- Même si ça leur permet de sauver des vies ? »

Face à lui, le haut-gradé resta un moment sans rien dire, se contentant de le fusiller du regard. Ce n’est qu’au bout de longues secondes qu’il ajouta :

« Les règles sont faites pour sauver le maximum de vies ! Sinon ce serait l’anarchie. »

John eut un rictus et secoua la tête.

« Je vous conseille vivement de vous tenir à carreaux Sheppard, sinon tout excellent instructeur que vous soyez je vous vire!
- Bien monsieur ! cracha presque le militaire.
- Vous pouvez disposer ! »

Le colonel ne se le fit pas dire deux fois et sortit en trombe du bureau de son supérieur. C’est sans un regard pour les élèves officiers présents dans le couloir qu’il se dirigea vers le parking réservé aux instructeurs et autres gradés de l’école.

FightSafety International.
Ce n’était bien sûr pas Top Gun… qui avait fermé ses portes et qui avait pourtant été l’endroit qui l’avait tant fait rêver durant ses années de jeunesse, la motivation qui avait été la sienne pour entrer dans l’armée… Mais ça restait quand même le lieu le plus proche de ses passions et aspirations…
Il introduisit la clef dans le contact et démarra. La voiture sortit rapidement de sa place et fonça sur les chapeaux de roues en direction des grilles de l’entrée principale. Lorsqu’il les franchit, la barrière de sécurité était levée.
Depuis 4 mois les sautes d’humeur du lieutenant-colonel John Sheppard étaient connues de toute l’école.
4 mois…
4 mois que la cité d’Atlantis avait atterri dans la baie de San Francisco.
4 mois que sa vie avait changé. Tout comme celle de Rodney, Teyla, Ronon, Jennifer, Carson et les autres…

John roulait vers le soleil couchant, les yeux dans le vague.
Certains avait exprimé le désir de rester au sein du programme Porte des Etoiles, comme le major Lorne, d’autres n’avaient pas eu le choix, comme le clone du Docteur Beckett qui subissait malgré lui toutes sortes d’examens, d’autres encore avait voulu garder un lien avec le programme comme Rodney et Radek qui travaillaient dans le Zone 51 et étudiaient encore la cité. Seule une poignée d’entre eux avait souhaité s’éloigner de tout ça : Jennifer, qui exerçait au Mémorial près de la zone 51, pour rester proche de Rodney, Woolsey qui été retourné à Washington en qualité de diplomate et lui… le colonel Sheppard.
On lui avait bien proposé d’intégrer Cheyenne Mountain et de diriger une des équipes d’exploration. Mais il avait refusé.
Des mauvais souvenirs, des pertes… trop comparé aux rares découvertes et aux explorations routinières.
Alors il avait demandé une faveur et avait intégré la FightSafety International. Là, il pouvait vivre sa passion sans avoir peur qu’un alien ne débarque pour lui aspirer la vie. Soulagement partagé avec Teyla et Ronon…
4 mois… cela faisait 4 mois que les deux Pégasiens étaient arrivés sur Terre et… 3 mois et 29 jours qu’ils ne souhaitaient qu’une chose : retourner dans leur galaxie… Mais le gouvernement terrien semblait prendre un malin plaisir à faire traîner les choses.

John roula jusqu’à une maison de Sunset Beach. C’est là qu’il s’était installé… avec Ronon et Teyla. Les deux aliens résidaient dans une dépendance jouxtant la résidence principale et tournaient en rond toute la journée…Ils avaient bien exprimé le désir de se mêler à la population locale, mais même ça leur avait été refusé…

John se gara devant le garage et coupa le moteur. Son regard se fixa un moment sur la porte blanche. Un instant plus tard elle s’ouvrait.

« Ronon ? Teyla ? lança le colonel en posa ses clefs dans le cendrier près de l’entrée. »

Mais aucune réponse ne se fit entendre.
Le militaire tendit l’oreille.
Des bruits sourds… provenance de la dépendance…
John sortit et grimpa l’escalier menant à l’appartement d’où provenaient ce qui s’apparentait de plus en plus à des coups.
Ceci se confirma quand Sheppard arrive près de la porte d’entrée. Il soupira. Ils s’entraînaient encore… C’est avec prudence qu’il ouvrit la porte, se souvenant encore du coup dans le nez que lui avait asséné Teyla la dernière fois qu’il était arrivé à l’improviste.
Là, au milieu du salon, les Pégasiens se battaient visiblement de toutes leurs forces…
John se racla la gorge, mais cela ne les empêcha pas de continuer

« Euh… salut ? tenta de nouveau le colonel.
- Sheppard, qu’est-ce que vous voulez ? demanda Ronon alors qu’il esquivait un direct du droit de Teyla.
- Vous vous souvenez que ce soir on va diner chez Rodney et Jennifer ?
- C’était ce soir ? interrogea l’athosienne.
- Oui.
- Oh… dans ce cas. »

D’un geste, elle étala Ronon au tapis avant de se tourner vers John.

« Donnez-moi juste le temps de prendre une douche. »

Sheppard la regarda s’éloigner vers la salle de bain et aida le Satédien à se relever.

« Pas trop de mal ?
- Non, mais elle y va pas de main morte.
- C’est clair que c’est pas une faible femme.
- Non, et c’est ce que j’aime chez elle. »

Les plus observateurs auraient pu déceler un faible sourire sur les lèvres de l’ex-runner.
Tel ne fut pas le cas de John, trop fatigué de sa journée.

« Et vous ça va ?
- Ouais…
- Ca a pas l’air.
- C’est rien, juste une prise de tête avec le général.
- Encore ?
- Ouais encore… bon allez, moi aussi je vais prendre une douche. On se dit dans 30 minutes devant la maison ?
- Ok ça roule. »

Un dernier sourire et le colonel repartit pour la maison.
Une fois dans la salle de bain, il laissa l’eau couler. Une fois à la bonne température, il consentit enfin à pénétrer dans la douche.
L’eau chaude coulait sur sa peau.
Les yeux fermés, une main sur le mur, John pensait. A sa vie d’avant. A ses rencontres… à ses pertes… aux êtres qu’il avait aimés et qui avait disparu…

Ooooooooo

« Les pommes de terre… les haricots… le vin… j’oublie quelque chose ! Mais quoi… oh non…
- Calme-moi Jennifer, tenta de l’apaiser le Docteur Rodney McKay en posant ses mains sur ses épaules.
- Le rôti ! s’exclama la jeune femme en se dégageant de l’étreinte du scientifique. »

Rodney la regarda s’éloigner un sourire aux lèvres. Cela faisait presque trois mois maintenant qu’ils vivaient ensemble.
Cela s’était fait … naturellement. Enfin presque… il avait tout de même fallu toute la diplomatie du Docteur Keller pour lui faire comprendre que rien n’allait changer ou presque et que ce qui changerait changerait en mieux. Et elle avait eu raison. Il avait toujours sa bulle de travail que personne ne violait et lorsqu’il en sortait, plus souvent qu’avant, c’était pour retrouver une compagne souriante et aimante qui lui préparait des bons petits plats… un week end sur deux.
Il faut dire pour sa défense que le Docteur Jennifer Keller, en tant que médecin chef du Carson City Hospital, avait pas mal de travail… alors le traiteur et les plats surgelés étaient encore assez souvent sollicités… D’autant que l’un comme l’autre avaient des horaires que Jennifer qualifia très tôt de « dingues ».
Rodney, lui, avait eu une autre expression à l’esprit pendant un moment : « inconciliables avec une vie de couple. ». Mais cette pensée avait vite été reléguée au rang des idioties dont personne ne devrait jamais entendre parler. Parce que le brillant Docteur McKay avait une fois de plus constaté qu’en matière de relations humaines de grands progrès restaient à accomplir venant de sa part.
C’est ainsi qu’au bout de trois mois de vie commune, chacun avait commencé à prendre ses marques en respectant celles de l’autre.

« Ta journée s’est bien passée au fait ? demanda Jennifer depuis la cuisine.
- Tu veux dire mis à part le fait que j’ai été obligé de revoir tous les calculs de Radek et que j’ai risqué ma vie à midi ? Oui, on va dire que oui.
- Tu as risqué ta vie ? répéta la jeune femme en passant rapidement sa tête dans l’embrasure de la porte séparant le couloir de la cuisine.
- Oui ! Ils n’avaient plus que des tartes au citron comme dessert ! J’étais à deux doigts de mourir ! »

Jennifer sourit avant de déposer son rôti sur le plan de travail.

« Ca te fait rire ? s’offusqua le scientifique en entrant à son tour dans la pièce.
- Non, mais je pensais juste que ce genre d’attaques était encore relativement gérable comparé… »

Elle s’arrêta dans sa phrase ainsi que dans ses gestes.

« Comparé à avant ?
- Oui, voilà. »

La jeune femme lui adressa un bref sourire avant de commencer à découper le rôti.

4 mois… 4 mois déjà qu’ils avaient quitté Pégase. Et plus le temps passait, plus tout cela leur manquait. Les missions, le stress, la tension, les rencontres…
Mais aucun d’eux ne l’évoquait. Personne ne l’évoquait plus. A quoi bon… Ils n’y retourneraient jamais… aucun d’entre eux…

« Todd ne vous aide pas ? demanda Jennifer alors qu’elle s’acharnait sur un bout de sa volaille.
- Comment tu veux qu’il nous aide ? Notre boulot à la Zone 51 c’est de terminer d’explorer la cité… En plus on n’a le droit à aucun contact avec lui.
- Et comment… enfin tu vois… comment…
- Fait-il pour se nourrir ?
- Oui.
- Et bien disons que le problème des rats dans l’Etat n’en n’est plus un. »

La jeune doctoresse ouvrit de grands yeux et fixa Rodney.

« Tu préfèrerais qu’il se nourrisse d’un être humain ?
- Non ! Non bien sûr que non c’est juste…
- Dégoûtant oui je sais. Attends laisse-moi faire, sinon on n’aura plus rien à manger sur ce pauvre rôti. »

Le scientifique s’approcha de sa compagne et lui prit les couverts des mains avant de rattraper le massacre de la volaille et de finir de découper les tranches.
Jennifer regarda nerveusement sa montre.

« Je crois que je m’y suis pas prise assez tôt. Le rôti va encore être chaud quand on passera à table…
- Et pour une fois.
- Mais tu sais que Ronon et John l’aiment froid.
- Ecoute, dit Rodney en posant les ustensiles de cuisine sur le plan de travail, je ne veux pas que tu t’en fasses pour ça !
- Mais s’ils n’aiment pas ou… je sais pas. Tu sais que la cuisine n’est pas un don chez moi.
- Eh, moi j’adore ta cuisine. Et crois moi je suis difficile. John et Ronon aussi, sinon ils ne viendraient pas pour la sixième fois consécutive.
- Oui… et puis la dernière fois je n’ai rien laissé brûler.
- Alors, tu vois, tu fais des progrès ! lui sourit-il en lui prenant la main. »

Jennifer se perdit dans ses yeux bleus jusqu’à ce qu’elle ouvre de nouveau les siens en grand.

« J’ai oublié de dégeler les petits fours !! »

Elle se détacha aussitôt de lui et courut vers la porte de la cave. Elle l’ouvrit et descendit rapidement.
De là où il était, Rodney l’entendit fouiller dans le congélateur avant de remonter quatre à quatre les escaliers.
La voir s’activer ainsi lui rappelait le temps où elle donnait ses ordres à l’infirmerie de la cité, le temps où elle sauvait des vies… où ils vivaient une vie trépidante, même si dangereuse…

« Rodney ?! appela-t-elle pour la troisième fois.
- Oui ? Quoi ?!
- Tu peux sortir les bouteilles d’alcool ?
- Ah euh… oui.
- Pas la peine, on a emmené ce qu’il faut. »



alien
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 29 Mar - 10:55

La suite I love you

Le couple se retourna vers la voix qui venait de les faire sursauter. Devant eux se tenaient John Sheppard, Teyla Emmagan et Ronon Dex.

« Oh bonjour ! les salua Jennifer.
- Bonjour Jennifer, lui sourit Teyla.
- Salut, grogna Ronon avec un semblant de sourire.
- Sheppard ! s’exclama Rodney, une main sur le cœur. Vous avez failli me coller une attaque !
- Moi aussi je suis content de vous voir McKay, lança John en lui tendant une bouteille de vin.
- Oh… merci, s’étonna le scientifique. Un Cabernet Sauvignon ?
- Oui. »

Rodney le regarda avec de grands yeux dubitatifs. Lui… le roi de la bière avait amené une bonne bouteille ?!

« Quoi ?! Ma mère m’a appris les bonnes manières.
- Sa mère et Teyla, intervint Ronon. Elle lui a fait remarquer que des packs de bières à chaque fois ça se faisait pas.
- Ouais… aussi..., bouda un peu le colonel. Docteur Keller, un coup de main ?
- C’est Jennifer. Et non, ça va, je vous remercie. Allez tout le monde dehors ! Laissez faire la reine des fourneaux. »

Rodney étouffa un rire… ce qui lui fallu un coup de cuillère en bois.

« Eh !
- On voit qui est le chef, sourit John.
- Eh ! répéta Rodney.
- Et si nous allions au salon ? proposa Teyla. »

Proposition qui fut suivie par tous les hommes en présence… mais pas par la principale instigatrice.

« Teyla ? demanda la jeune femme alors qu’elle mettait les petits fours à décongeler.
- Une aide vous serait-elle utile ?
- Vous voulez dire une aide féminine avec tout cela comporte d’initiative et de sens commun ? Oui, avec plaisir, lâcha-t-elle avec soulagement. »

C’est souriante que l’Athosienne prit place aux cotés de la doctoresse pour la seconder. Elle savait que demander une aide, ne serait-ce que dans un domaine aussi secondaire que la cuisine, n’était pas dans sa nature. En fin de compte elles se ressemblaient…C’est pour cette raison que les deux femmes s’étaient rapprochées durant ce séjour sur Terre qui se prolongeait…

Pendant ce temps dans le salon…aucun des trois hommes ne parlait. Ce n’était pas parce qu’ils ne vivaient plus sur la Cité que leur mode de vie en société avait changé. Ronon avait déjà vidé le pot de cacahuètes, John tapotait distraitement les accoudoirs de son fauteuil et Rodney et bien Rodney souriait nerveusement à ses invités quand leurs regards se croisaient.
Ce ne fut qu’au bout d’un long moment que le scientifique émit un son.

« Merci pour la bouteille…
- De rien… Je l’ai trouvé dans une boutique à Sunset.
- Ah… oui… ils sont bien fournis.
- Oui… très bien fournis. »

Ronon, lui, était resté muet… se contentant de vider le pot entièrement. Rodney sauta sur l’occasion.

« Vous en voulez encore ?
- Ouais, si vous en avez.
- Pas de problème, répondit-il en bondissant de son siège, laissant Ronon et John seuls.
- Rappelez-moi pourquoi on se voit tous les week-ends ? demanda le Satédien en s’enfonçant dans son fauteuil.
- Parce que ce sont nos amis et qu’on les aime bien. Mais quoi c’est vrai ! se défendit Sheppard sous le regard interrogateur de Ronon.
- Ouais… »

John ne dit rien. Il savait que sous ses airs bourrus le Pégasien appréciait ces visites. Comme lui. Et, il en était quasi certain, comme Rodney. Même s’ils ne trouvaient rien à se dire pendant plusieurs minutes. Le seul fait d’être ensemble leur suffisait. Comme il leur avait toujours suffi pendant 5 ans…
Le colonel tritura sans s’en rendre compte l’objet qu’il tenait dans sa poche. Un téléporteur alien. Petit cadeau que leur avait fait le CIO avant qu’ils ne retournent à la vie… terrestre… de tous les jours… tellement loin de celle à cent à l’heure qu’ils avaient vécue jusqu’à présent.

« Et voilà ! annonça Rodney en revenant avec un énorme bol de cacahuètes, sous l’œil gourmand du Satédien. Ne vous bourrez pas trop quand même. Jennifer est en train de préparer des petits fours… sans compter le reste du dîner. Elle serait déçue si vous… qu’est-ce que je raconte moi, soupira-t-il en regardant alternativement ses deux amis. Vous vous mangez comme douze à tous les repas, dit-il en désignant du menton Ronon, et vous c’est presque pareil, se lamenta-t-il en regardant John.
- Oubliez ce que je vous ai dit y’a cinq minutes, lança John en prenant une autre poignée de cacahuètes.
- C’était déjà fait, rétorqua le Satédien en prenant un verre de liqueur posé sur la table.
- De quoi ? demanda Rodney d’un air alerte. »
-

« Et voilà, annonça fièrement Jennifer en posant les petits fours sur la table de la cuisine.
- Ils ont l’air délicieux.
- Au prix où ils étaient, ils peuvent !
- Avec tous ces préparatifs, je ne vous ai pas demandé comment s’était passée votre semaine, la questionna Teyla en aidant la jeune femme à transvaser les amuse-gueule dans un plat.
- Oh vous savez la routine : malades, opérations, consultations… »

L’Athosienne hocha la tête. Oui, la routine… rien à voir cependant avec celle qui était la leur… avant.

« Et vous ?
- La routine aussi, répondit Teyla. »

Le Docteur Keller lui jeta un coup d’œil en biais avant de lui demander, d’une voix moins assurée qu’elle ne l’aurait voulu :

« Il ne vous manque pas trop ? »

Les gestes de l’Athosienne se firent plus lents. Jennifer regretta aussitôt sa question.

« Si… tous les jours, répondit Teyla en lui faisant face. Mais nous avons une philosophie dans notre peuple : Agis quand tu peux, médites quand tu ne peux pas.
- C’est un très bon précepte, approuva la jeune femme en prenant le plat de petits fours, heureuse que son amie n’ait pas mal pris sa question. »

Et elle aurait pu… cela faisait 4 mois qu’elle n’avait pas vu son fils… resté dans Pégase avec son père…4 mois qu’ils étaient privés, elle et Ronon, de tout contact avec leur galaxie, leur chez eux… Subissant les questions et les examens tant physiques que psychologiques mensuels que leur imposait le CIO. Seule la surveillance avait été dévolue au lieutenant-colonel Sheppard… maigre avantage qu’ils avaient réussi à obtenir…


« …Et il m’a gentiment fait remarquer que je risquais la vie de ses élèves. Enfin des nôtres, conclut John alors que les deux jeunes femmes rejoignaient le salon, plateaux en main.
- Il a raison, approuva Rodney.
- Merci de me soutenir McKay.
- Non, mais c’est pas une question de soutien, c’est une question de bon sens !
- Est-ce qu’une fois dans votre vie vous pourriez…, commença Sheppard.
- Allez, régalez-vous, l’interrompit Jennifer en posant les petits fours sur la table. »

Il n’en fallut pas plus à Ronon pour se jeter dessus.

« Et les autres Conan ?
- Rodney, sois gentil un peu, le tempéra le Docteur Keller en prenant place à ses côtés. »

Le scientifique regarda ses chaussures. L’assemblée sourit. Le grand Docteur McKay qui n’avait jamais suivi aucune règle avait décidément bien changé…

ooooooooooooooo

Le repas se déroula dans une bonne ambiance. Chacun racontant sa semaine aux autres. Le seule à rester presque muet, et c’était quelque chose… d’exceptionnel, était Rodney. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il était le seul à avoir gardé un lien avec le programme. Et peut-être aussi parce qu’il savait que certains… tous… John en particulier, ne voulaient plus vraiment en entendre parler…

« Et vous Rodney, cela se passe bien à la Zone 51 ? demanda Teyla en finissant son rôti.
- Ah oui rien à signaler, se força à sourire le scientifique… ce qui s’apparenta davantage à une grimace, avant de replonger dans son assiette. »

John et Teyla s’échangèrent un coup d’œil. Ils savaient que son travail c’était sa vie. Et que ne pas en parler était quelque chose qui le rendait mal à l’aise. Qui le rendait mal tout court.

« Allez McKay, racontez-nous… comment va la cité.. ? »

Un silence plana au-dessus de la table. Un long silence…
Rodney jeta un coup d’œil à John. Son visage était impassible, tout comme celui de Ronon. Celui de Teyla, comme à son habitude, feignait une bonne humeur toute relative.

« Eh bien… commença-t-il faiblement… elle va bien. Radek m’assiste en ce moment au déchiffrage d’une base de données qu’on n’avait pas vue jusqu’à présent, dans un sous-système de la database des Anciens.
- Comment vous l’avez trouvé ? demanda Ronon en buvant une nouvelle gorgée de vin.
- Elle émettait un signal dans la machine.
- Et pourquoi on ne l’a pas détecté avant ? »

John plongea le nez dans son verre. Il recommençait à agir comme le responsable d’une mission intergalactique alors qu’il ne l’était plus… qu’il ne le serait plus jamais…

« Eh bien je sais pas moi, peut-être qu’on avait mieux à faire… comme par exemple botter les fesses de suceurs de vie, rétorqua ironiquement Rodney. »

John ne répondit pas à la pique du Canadien. Son esprit était parti ailleurs. Un signal dans la machine… cela lui fit de nouveau penser à…
Une sonnerie. Celui du téléphone portable de Rodney.

« On peut pas être tranquille cinq minutes ! marmonna le scientifique en se levant de son siège avant de décrocher. Allô ? Radek ?! Vous êtes encore dans la zone ?! Mais vous… »

Le reste de la conversation s’évanouit avec McKay dans le couloir.
La conversation à table reprit.
Mais pas pour longtemps…Car quand Rodney revint dans le salon… les murmures s’arrêtèrent aussitôt. Il était blanc comme un linge.
Jennifer fut la première à réagir. Elle se leva et, prenant son compagnon par les épaules, le conduisit vers un fauteuil.
Les yeux dans le vague, le scientifique semblait choqué.
John fut le deuxième à se lever. Il vint s’accroupir devant son ami.

« Eh, McKay ?! Vous êtes avec nous ? »

Mais aucune réponse ne lui parvint.

« Donnez-lui ça, ordonna Jennifer d’un ton professionnel en tendant un verre contenant de l’eau de vie au colonel. »

Sheppard porta le verre aux lèvres de Rodney et le fit boire. Le liquide eut l’effet escompté. Le regard du scientifique se fit plus clair. Il émergea du brouillard de ses pensées.

« Rodney ? appela Jennifer.
- Quoi ? demanda-t-il d’une voix faible.
- Tu nous fais peur, qu’est-ce que tu as ?
- C’était Radek… réussit enfin à murmurer le Canadien.
- Un accident ? demanda Teyla la gorge nouée.
- Non… non il va bien… C’est…
- C’est quoi ? Oh McKay ?! Je le secoue ?
- Non Ronon, laissez-lui reprendre ses esprits, le calma John. Bon Rodney, vous respirez et vous nous expliquez maintenant ?
- C’était Radek.
- Oui ok, on avait compris.
- Il a analysé la signature énergétique qui nous a fait trouver la base de données…
- Dans le sous-système ? demanda Teyla.
- Oui…
- Et ?? demanda John.
- Et …c’est la même que… c’est la même que…
- Rodney ! le secoua Sheppard.
- C’est la même que celle d’Elizabeth, avoua-t-il dans un souffle. »

Le colonel se redressa et regarda tous ceux présents dans la pièce. Pièce qui commençait dangereusement à tourner. Il dut s’asseoir.
Elizabeth…



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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 29 Mar - 10:56

Et le dernier volet avant celui de ce soir king


Plus personne ne parlait. Plus personne ne bougeait. On aurait entendu un darth voler.
Le choc avait été grand. Il n’y avait aucun espoir de la revoir bien sûr, mais son seul souvenir suffisait toujours à les troubler. Et pour ce qui était de John… à le faire sombrer. Il s’était efforcé de cacher ce qu’il ressentait sur Atlantis, accueillant les dirigeants qui lui avaient succédé. Pour peu de temps à chaque fois. Preuve qu’elle seule avait réellement été apte à diriger une expédition de cette envergure. Oui, il réussissait toujours, en bon militaire, à faire illusion. Mais à chaque fois qu’il l’avait revue, sous une forme ou une autre, le même sentiment l’avait habité : la joie. Mais pas la simple joie d’une promenade au bord du lac ou d’une virée dans les montagnes. Non. Ce qu’il avait éprouvé à chacune des rencontres avec l’ancienne dirigeante était bien plus profond que ça. L’espoir de la voir réintégrer Atlantis. L’espoir de la revoir près de lui. L’espoir de la garder à ses côtés. Et la désillusion n’en n’avait été que plus grande à chaque fois. Les adieux plus douloureux… C’est en majeure partie pour ces raisons que le colonel avait refusé de rester dans le programme. Trop de larmes, pas assez de sourires…
La première à réagir fut Teyla.

« Vous voulez dire que le Docteur Weir aurait laissé son… empreinte sur cette base de données ? demanda-t-elle en tentant de cacher son émotion. »

Le Docteur McKay se contenta de hocher lentement la tête.
Ronon jeta un regard à John. Il avait l’air dans un autre monde…Du moins une fraction de seconde. Car bientôt l’homme sensé, le chef militaire, reprit le dessus.

« Ce n’est qu’une empreinte Rodney, remettez-vous !
- Oui, mais pourquoi a-t-elle laissé son empreinte énergétique sur cette base de données précisément ? demanda Jennifer.
- Je ne sais pas, c’est ça qui m’intrigue, reprit Rodney, l’esprit scientifique reprenant le pas sur ses émotions.
- Y’a quoi dans cette base de donnée ?intervint Ronon.
- Je ne sais pas encore. Radek n’avait plus les yeux en face des trous. Il doit être sur le chemin pour rentrer chez lui On regardera ça lundi. »

John sentit son cœur se serrer. Si Rodney abondait lui aussi dans le sens de son cœur…Il ne voulait plus attendre !

« Et pourquoi pas ce soir ? »

Tous les visages se tournèrent vers le colonel.

« Ce soir ?! répéta McKay en le fixant avec de grands yeux.
- Oui, c’est ce que j’ai dit.
- Mais y’a deux secondes c’était qu’une simple empreinte et je devais m’en remettre et maintenant… »

Mais un simple regarde de Sheppard suffit à le dissuader de continuer.

« De tout façon cette partie de la zone 51 sera fermée… et il y aura je sais pas combien de gardes à toutes les entrées… sans compter les caméras de surveillance…
- Et depuis quand ça nous arrête ? »

Jennifer et Teyla s’échangèrent un regard… se demandant si John n’avait pas perdu la tête.

« John… ce n’est qu’une empreinte, tenta de le raisonner la doctoresse. »

Le militaire la regarda un instant sans rien dire. Oui, ce pouvait être effectivement une simple empreinte… mais quelque chose lui disait que c’était plus important que ça… quelque chose lui disait que cette découverte n’était pas si anodine que ça… Son cœur, lui, espérait bien plus… mais ça il ne l’avouerait jamais!

« Ou pas, trancha Ronon en se levant. Moi je suis pour !
- Evidemment que vous êtes pour, s’égosilla Rodney en se levant à son tour. Vous tournez en cage toute la journée ! C’est pas vous qui risquez votre job !
- Rodney a raison, tempéra Teyla. Il y a plein d’éléments à prendre en compte. On ne peut pas lui demander de risquer son travail pour…
- Pour quoi ? Une simple empreinte sans importance ? s’emporta soudainement John en lui faisant face. »

L’Athosienne soupira. Bien sûr, si elle écoutait son cœur, elle partirait aussitôt pour la zone 51 ! Et cette récente découverte n’en serait pas la seule raison. Mais voilà, en tant que chef d’un peuple, elle avait rapidement appris que son intérêt personnel passait après celui de ceux dont elle avait la charge. Mais John, bien que chef lui-même, n’avait pas toujours respecté cette règle… il le démontrait une fois de plus.
Rodney, lui, dévisageait son ami avec des yeux comme des soucoupes. Il lui demandait de risquer ce qui lui tenait le plus à cœur pour vérifier une simple empreinte. Une simple coïncidence peut-être… ce n’était pas un comportement rationnel… ce n’était pas scientifique. C’était instinctif… C’était… tout lui ! Il soupira.

« J’irais seul.
- Rodney ?!
- Jen, il n’en démordra pas tant qu’il n’en n’aura pas le cœur net. Et en fait je me pose des questions aussi.
- Mais… enfin ça ne peut pas être une simple coïncidence ? tenta la doctoresse.
- Si, bien sûr que si, sourit-il faiblement, mais c’est étrange que lors de son passage sur la cité, ou plutôt dans les circuits de la cité, elle n’ait laissé son empreinte que sur cette base de données… je sais pas, je trouve ça bizarre. »

John hocha la tête. Pour une fois que cet esprit scientifique pouvait lui servir !

« Alors on y va ! lança le militaire en sortant l’objet qu’il avait dans sa poche.
- Oh là minute ! Moins on sera, plus on passera inaperçu, le calma Rodney.
- C’est pour ça qu’on ne sera que trois.
- Et pourquoi je n’irais pas seul ?
- Parce qu’il faut quelqu’un pour faire le guet et que ce sera moi !
- Et quelqu’un pour assommer les gardes…
- Au cas où, tempéra Teyla.
- Ouais au cas où… et ce sera moi !»

Le scientifique et le militaire se toisèrent du regard un moment avant que McKay ne soupire.
Ronon, Rodney et John se placèrent au centre de la pièce. Les deux jeunes femmes se reculèrent.

« Soyez prudents, soupira Jennifer.
- Prudents et rapides. On sera revenu avant que tu aies sorti la glace. »

Keller lui adressa un faible sourire. Un flash de lumière plus tard, ils avaient disparu.

L’instant suivant, les trois hommes étaient téléportés dans une salle obscure.

« C’est par où ? grogna Ronon.
- Chuuuuuuuuuut ! s’exaspéra Rodney. Voilà pourquoi je voulais venir seul, s’énerva-t-il à voix basse.
- Bon, quand vous aurez fini, on pourra peut-être bouger ?! suggéra John.
- Oui, bon suivez-moi ! »

C’est en glissant le long des murs que le scientifique les fit progresser de corridors en corridors. Jusqu’à ce qu’ils rencontrent leurs premiers gardes.

« Je les…, commença Ronon.
- Non ! le stoppa Rodney. Si on les assomme et qu’ils se réveillent avant qu’on soit parti, ils donneront l’alerte !
- Qu’est-ce que vous suggérez alors ? demanda John.
- La subtilité. Troisième salle, couloir 9, chuchota une dernière fois Rodney avant de sortir de sa cachette.
- Rodney ! McKay revenez ici ! »

Mais la Canadien s’avançait déjà vers les trois gardes en faction qui, entendant du bruit derrière eux, pointèrent leurs armes sur le pauvre scientifique.

« Bonsoir, hoqueta-t-il en mettant les mains en l’air.
- McKay, soupira l’un des militaires en baissant son arme. Qu’est-ce que vous fichez là à cette heure ?! »

Sheppard sourit dans le renfoncement du mur. Il exaspérait vraiment tout le monde.

« J’ai oublié ma montre à la cafétéria, mentit-il éhontément.
- Vous revenez hors de vos heures au risque de vous faire tuer… pour une montre ?!
- C’est un cadeau de ma fiancée. Si elle voit que je ne la porte pas, ça va être le drame. »

Voyant que les gardes n’avaient visiblement rien à faire de ses problèmes de couple, Rodney crut bon d’ajouter :

« Si elle est infernale avec moi, je le serais avec vous. »

C’était le déclic dont les trois hommes avaient besoin. Ils s’écartèrent et lui cédèrent le passage.

« On vous accompagne. »

McKay sourit intérieurement. Son plan fonctionnait.

« Je reste ici, décréta l’un des militaires. »

Rodney sentit monter l’angoisse.

« Attendez… je me demande finalement si je ne l’ai pas laissée dans le bureau de Radek…. Ou à l’infirmerie. »

Les gardes soupirèrent bruyamment.

« Excusez-moi d’être un homme occupé qui s’intéresse davantage à l’élucidation des grands mystères de l’Univers qu’aux choses matérielles. »

Les militaires s’entre-regardèrent, passablement énervés.

« Si on se sépare on couvrira plus de terrain. Keynes, tu prends l’infirmerie et tu reviens tout de suite après à ton poste.
- A vos ordres.
- Rendall, tu vas voir dans le bureau de Radek et moi je l’accompagne au mess. McKay bougez vos fesses, on a pas toute la nuit ! »

Prenant sur lui pour ne pas lui lancer une réplique cinglante qui lui brûlait les lèvres, Rodney suivit le major.
Un instant plus tard, le couloir était désert.

« J’ai cru qu’ils s’en iraient jamais, grogna de nouveau Ronon.
- Allez, on y va ! »

Les deux hommes longèrent les couloirs, évitant les caméras de surveillance, jusqu’à atteindre le couloir 9.

« Troisième salle ?! Y’en a des deux côtés ! maugréa John.
- Je crois pas que ça soit celle-là. »

Le colonel approcha de la porte devant laquelle se trouvait le Satédien. Le symbole de la radioactivité y était placardé.

« Non, je cois pas non plus, approuva John. On va tenter l’autre. »

Mais une fois devant la seconde porte, un problème d’un autre genre se posa. Un pass était demandé.

« Mais c’est pas vrai !
- Vous avez encore votre téléporteur ? demanda Ronon.
- Oui, mais vous voyez la caméra de sécurité dans le coin ?
- Mh ?
- Elle ne nous détecte pas encore, mais le flash, lui, elle va pas le louper !
- On fait quoi alors ?
- On attend cet idiot de scientifique en espérant pas se faire prendre avant ! »

L’ordre donné, Ronon s’accroupit par terre, dos au mur. Mais une seconde seulement, des pas se faisant entendre.
Par réflexe, les deux hommes portèrent leur main à leur ceinture. Mais, évidemment, ils n’avaient pas d’armes. Les vieilles habitudes…
Silencieusement, John fit signe à Ronon de se poster de part et d’autre de la porte battante donnant sur le couloir 9.
La porte s’ouvrit.
Le Pégasien retint son bras juste à temps : il s’arrêta à un centimètre de la nuque d’un Rodney terrorisé qui avait rentré la tête dans les épaules telle une tortue.

« Vous en avez mis du temps ! lança Sheppard.
- J’ai dû semer major and co !
- Bon, on rentre dans cette salle? s’impatienta Ronon. »

Remis de ses émotions, Rodney inséra son pass dans la fente et ouvrit la porte.
Les trois hommes pénétrèrent dans les lieux.
Le scientifique alluma la lumière.
Les yeux de John et Ronon s’écarquillèrent.

« Bon sang…, souffla John.
- On est où ?
- Je vous présente la section 7.4 de la zone 51… sous-marine. »



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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 29 Mar - 15:13

Oyez oyez dernier volet du soir Shocked




« Sheppard, on a de la compagnie !
- Depuis quand vous avez une radio vous ?! Eh, mais c’est une radio du SGC ?! Comment…
- Taisez-vous McKay et grouillez-vous ! Ils essayent d’entrer ?
- Ouais !
- Dites lui de nous rejoindre, on se téléportera d’Atlantis.
- Ronon…
- Ouais j’ai entendu ! Comment on ouvre la porte ?!
- Le code c’est 94489503556J, répondit le scientifique.
- Plus long il a pas ?! grogna Ronon. »

John s’apprêtait à répéter le code lorsqu’un bruit métallique se fit entendre. Le Satédien venait d’ouvrir la porte.
Ronon se figea. Il n’avait jamais été très friand de technologie. Qu’elle soit ancienne ou autre. Mais là il n’avait pas le choix : il fallait qu’il fasse confiance. Ne pouvant attendre davantage, il pose un pied au-dessus du vide. Ca semblait résistant.
Des bruits provenant de la pièce qu’il venait de quitter se firent entendre.
Regardant droit devant lui, le Pégasien courut jusqu’à la porte de la baie des jumpers.

« Ca y est ! s’exclama Rodney en reprenant sa clef.
- Ok, on y va ! »

Le Canadien éteignit son ordinateur et sortit à la suite de John.

« Ronon, on se rejoint à la salle de la porte.
- Ok !
- McKay, je croyais que vous aviez semé les gardes !
- C’est le cas, répondit McKay, s’essoufflant peu à peu. Mais ils doivent faire leur ronde.
- Ils doivent ? Vous n’en n’êtes pas sûr ?
- Eh, je bosse pas ici la nuit moi ! »

Sheppard songea une seconde qu’il avait décidément bien changé depuis qu’il était en couple avec Jennifer. Il fronça les sourcils. Il n’aurait jamais cru que ce serait lui qui se caserait le premier.

« Allez, on y est presque !
- On pourrait pas… ralentir un peu ?
- Je sais pas ce que vous faites la nuit, mais en tout cas, c’est pas du sport, lança John en atteignant le couloir menant à la salle de la porte.
- C’est ce que vous croyez ! »

John tourna la tête et jeta un regard en biais à Rodney.

« Oubliez ce que je viens de vous dire, lui dit le scientifique en entrant dans la salle.
- C’est déjà fait ! »

Ils rejoignirent Ronon qui les attendait. Un faisceau de lumière plus tard, ils étaient de retour dans le salon.

Jennifer se leva aussitôt du fauteuil qu’elle n’avait pas quitté depuis leur départ.
Teyla, qui regardait par la fenêtre du salon les lumières de la rue en quête d’apaisement, se retourna, le cœur battant.
Cette sensation d’inquiétude ne leur avait pas manqué durant tous ces mois.

« Rodney ! Tout va bien ? demanda Keller en voyant son compagnon essoufflé.
- Oui. Une petite course dans les couloirs, rien de tel pour vous permettre de digérer.
- Ronon, tout c’est bien passé ? interrogea à son tour Teyla en s’approchant du Satédien.
- Ouais, à part que McKay pourrait faire plus simple dans les mots de passe. »

Remarque qui fit aussitôt se draper dans sa dignité le scientifique.

« Sinon, moi ça va aussi, merci de vous inquiéter.
- Ca vous toujours vous, maugréa Rodney.
- Vous avez les données ? demanda l’Athosienne.
- Oui, elles sont là, répondit McKay en agitant sa clef.
- Je t’apporte ta glace au sous-sol, déclara Jennifer en repartant dans la cuisine.
- Merci ma ch…, Jen, se reprit-il en sentant peser sur lui les regards de ses amis. »

John et Ronon s’échangèrent un regard. Ils avaient vraiment du mal à s’y faire…

« Bon, on y va ? demanda nerveusement Rodney. »

L’équipe le suivit jusqu’à la porte donnant dans la cave.
Une fois devant, le scientifique s’arrêta.

« Vous ne devrez parler à personne de ce que vous verrez là-dedans. »

John leva les yeux au ciel.
Ronon et Teyla s’entreregardèrent. En ce qui les concernait, ils n’avaient le droit à aucun contact avec l’extérieur.

« Promettez-le !
- McKay, on est plus à la maternelle ! A qui voulez-vous qu’on le raconte ! Et puis je doute que votre cave soit aménagée comme un labo ancien, alors pas de panique : le CIO ou je ne sais quel autre organisme vous tomberont pas dessus ! »

C’est un tantinet vexé que Rodney haussa les épaules avant d’ouvrir un petit bout du mur, sous les regards mi consternés, mi ébahis de ses amis. Il était vraiment … bizarre… Enfin ça n’aurait plus dû les surprendre…
C’est sans un mot que McKay composa un code et les fit descendre à sa suite.
Et une fois au centre de la pièce, ils comprirent pourquoi ils ne les avaient jamais emmenés ici. L’endroit était bourré de technologies plus étranges les unes que les autres, certaines même dont ils ne connaissaient pas l’existence.

« Je parie un mois de salaire que vous n’avez pas la moitié des autorisations pour garder ça chez vous.
- Et vous auriez raison, répondit-il simplement avant de s’asseoir devant son ordinateur. »

Ronon s’approcha d’un objet ressemblant à un grille pain. Il s’apprêtait à poser la main dessus lorsque la voix calme, mais autoritaire, de Rodney se fit entendre.

« Je ferais pas ça si j’étais vous. Sauf si vous ne tenez pas à vos mains.
- Ca sert à quoi ?
- A vous transporter dans la cuisine… enfin normalement… mais y’a eu des ratés.
- Des ratés ?
- Oui. Disons que les souris sont revenues tantôt sans moustaches, tantôt sans pattes… tantôt sans tête, termina-t-il d’une voix lointaine. »

Le Satédien se recula avec prudence.

« Est-ce que y’a quelque chose ici qui risque pas de nous exploser à la figure ?
- Euh…dans le doute je dirais non.
- De toute façon, on n’est pas là pour ça, les interrompit John en fixant la base de données qui défilait à présent devant ses yeux. Alors ?
- Alors une seconde, il faut que j’analyse, que je mesure, que je déduise. »

C’est à ce moment qu’apparurent, sur un petit plateau, quatre glaces, faisant sursauter tout le monde sauf le scientifique.

« On est où là chez Harry Potter ? demanda John que tout ce bricolage rendait un peu nerveux.
- Non, juste chez le scientifique le plus génial de tous les temps, répondit distraitement Mckay. Voilà, on y est. J’ai réussi à localiser le signal dans une plus petite partie de la base de données.
- Plus petite partie ? Vous rigolez ! Y’a encore au moins 600 données dans cette « petite partie ».
- Vous vous rendez compte de la puissance que nécessite un ordinateur pour analyser autant de données et pour localiser aussi précisément une si petite signature énergétique ?!
- Vu le nombre incalculable de fois où vous m’avez répété cette phrase en 5 ans je dirais oui.
- Bon alors maintenant laissez-moi un peu travailler et mangez vos glaces !
- Ok monsieur le génie ! On vous laisse celle au citron ! »

Rodney frémit mais ne détacha pas ses yeux de l’écran.
Les trois autres prirent leur coupe.
Ce n’est que lorsque le Canadien prit la sienne qu’il y jeta un œil. C’est soulagé qu’il constata qu’on lui avait laissé celle à la pistache.
Leurs glaces en main, John et Ronon commencèrent à faire les 100 pas. Quant à Teyla, elle ne bougeait pas, gardant les yeux rivés sur le moniteur. Il n’y avait que Rodney pour manger dans de pareilles circonstances … Eux ne pouvaient rien avaler. Comment auraient-ils pu alors que leur préoccupation première était de ne pas se laisser envahir par l’espoir de la revoir ?

« Voilà… »

Le murmure du scientifique rassembla ses trois invités autour de lui.

« La signature provient de ce petit paquet là, expliqua Rodney en désigna un groupe de symboles.
- Des adresses ? s’étonna Teyla.
- Oui.
- Ca veut dire quoi ? demanda Ronon.
- Ca veut dire que de toutes les données inscrites dans la database des Anciens, c’est ce petit groupe d’adresses et plus précisément… celle-ci, qui a attiré l’attention d’Elizabeth, conclut-il en présentant au yeux de tous une série de symboles bien précis.
- Et on sait pourquoi ? s’impatienta John.
- On va savoir…, murmura Rodney en pianotant sur son clavier. »

Un instant plus tard un nom apparaissait. Katyayani

« On en sait plus sur cette planète ? demanda un John de plus en plus fébrile.
- Il faudrait que je regarde dans la base des historiques.
- Il faut encore retourner là- bas ? demanda Ronon que la perspective n’enchantait pas plus que ça.
- Non, je l’ai sur une autre clef… Il faut que je la retrouve. »

Le scientifique posa sa glace, dangereusement proche de la fin, et fouilla dans ses affaires.

« Je vous ai connu plus ordonné, constata John.
- Vous m’avez aussi connu avec un plus grand bureau, remarqua avec pertinence le scientifique. Ah voilà. »

Il brancha la clef qu’il venait de trouver. Une nouvelle série de données inonda bientôt l’écran.
Enfin le nom de la planète se présenta à eux. Rodney cliqua dessus. Une fiche descriptive apparut.
Les yeux des quatre ex-atlantes parcoururent les informations.

« Ca alors, souffla Rodney au bout de quelques secondes.
- Quoi ? demanda Ronon.
- Ca dit que cette planète était une base expérimentale pour les Assurans, murmura Teyla en déchiffrant les inscriptions anciennes. »

John ne dit rien. Son seul problème pour le moment était de cacher ses émotions. Ne pas montrer son espoir. Ne pas avoir d’espoir. Surtout pas !

« Quel genre de base expérimentale ?
- Ils l’utilisaient pour… ah, j’arrive pas à déchiffrer les dernières inscriptions ! ragea le scientifique.
- Créer une armée, termina Sheppard. »

Le silence régna pendant un moment.

« Pourquoi Weir se serait intéressée à cette planète ? questionna Ronon.
- Ca on le saura quand on y sera, trancha le colonel. »
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 29 Mar - 19:22

Aaaaah tu l'as mise là aussi !!! I love you I love you I love you I love you I love you I love you I love you

Géniale !!!!! cheers cheers cheers
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 29 Mar - 19:37

Oui je sème partout Shocked
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeLun 30 Mar - 12:17

hum..oui mais c'est tellement bien écrit que c tjs un plaisir de les lire et relire n'importe où!!!!!!!!

Wink
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeJeu 2 Avr - 14:43

J'aime quand on me flatte afro encore... afro

Hum bon voilà... je dégonfle mon égo etje vous mets une suite qui j'espère vous plaira tongue


Rodney se tourna lentement vers lui et le regarda comme s’il venait de lui annoncer la plus grosse énormité du siècle.

« Hein ? fut le seul mot qui lui vint.
- Me regardez pas comme ça.
- Comme quoi ? Comme quelqu’un qui aurait perdu la tête ? Oh non, je vois pas du tout pourquoi je vous regarderais comme ça. »

John se tourna vers la seule personne qu’il savait être toujours de son côté.

« Ronon ?
- Quand est-ce qu’on part ?
- Ah c’est comme ça ? Très bien ! Teyla ? demanda le scientifique en se tournant vers l’Athosienne.
- Quand est-ce que nous devons être prêts ? »

Cette fois ce fut trois paires d’yeux qui se figèrent sur une même personne.
Même Sheppard n’y croyait pas !

« C’est pas vrai ! s’exclama le Canadien en mettant un bout de son pull sur son nez. J’ai encore laissé des substances s’échapper du réservoir à…
- Arrêtez de faire votre cinéma, lâcha John.
- MON cinéma ? s’offusqua Rodney. »

Le colonel leva les yeux au ciel avant de les tourner vers les deux Pégasiens.

« Vous êtes sûrs de vous ?
- Ouais.
- Oui John. »

Le regard de Sheppard s’ancra dans celui de l’Athosienne. Elle qui ne prenait jamais de décision à la légère. Elle qui était toujours la voix de la raison. Elle qui défendait la sagesse et pesait toujours le pour et le contre. Elle… avait tout de suite acquiescé à un plan dont lui-même doutait de la réalisation. Pourquoi... ? A cause de son fils... ?

« Je vous ai dit que mes priorités avaient changé, répondit-elle a sa question muette. »

John se contenta de hocher la tête.

« Eh oh ! Je suis toujours là !! gigota Rodney.
- Oui, on risque pas de l’oublier, maugréa Ronon.
- Non mais on va se calmer, on va respirer et on va réfléchir une minute au plan que vous nous proposez Sheppard. »

Le militaire et le scientifique s’affrontèrent du regard. Le premier essayant de convaincre le second de les suivre. En fait, il essayait surtout de se persuader que tout ça n’était pas de la folie. Qu’il avait agi dans un but commun. Un espoir commun.
McKay s’apprêtait à ouvrir la bouche pour protester de nouveau quand John le devança.

« Rodney…On a une chance d’en savoir plus. »

Le ton de sa voix n’était ni autoritaire, ni cassante. Elle était presque suppliante. C’est sans doute ce détail qui fit faiblir le Canadien.

« Vous vous rendez compte qu’on va au devant d’énormes problèmes ?! soupira-t-il.
- Depuis quand ça nous arrête ? sourit faiblement le militaire. »

Rodney secoua la tête et soupira de nouveau. Après tout… ce ne serait pas la première fois qu’ils risqueraient tout pour l’un des leurs… Et si en plus c’était pour Elizabeth…

« Jennifer ne va pas du tout apprécier. Sortez votre arme vous, continua-t-il à l’adresse de Ronon.
- Pourquoi vous en avez besoin ? demanda John, dubitatif.
- Pour qu’il la pointe vers moi. Elle verra que j’ai pas le choix. Parce que la connaissant c’est la seule que j’ai de partir tout en sauvant mon couple ! »

Il avait dit ça d’un ton cynique, comme à son habitude. Mais cette fois il marqua un point. Ses amis s’entre regardèrent. C’est vrai qu’ils risquaient plus qu’eux : non seulement un job qu’il aimait mais aussi son couple.

« J’ai pas le droit d’en avoir une, grogna le Satédien.
- Génial, se lamenta le scientifique.
- Ecoutez, reprit John.
- Ah non, si c’est de la pitié j’en veux pas. De la moquerie, je m’en passerai et une parole gentille, ça me mettrait mal à l’aise. Alors on y va. »

C’est d’un pas traînant que Rodney monta l’escalier. A cet instant, il aurait préféré affronter un Wraith. Même une reine…

« Jenn ?
- Cuisine ! »

Le scientifique jeta un œil derrière lui. Ils étaient là. Tous les trois. C’est aussi ça qui lui avait manqué durant ces longs mois. Leur soutien dans des situations pas faciles à gérer seul.
Reprenant un peu courage, il entra dans la cuisine. La doctoresse était en train de récurer une casserole dont aucun appareil électroménager connu n’aurait pu venir à bout. Laver, nettoyer. Elle faisait toujours ça quand elle était nerveuse ou angoissée.
Keller jeta un regard et un sourire derrière elle. Elle ne voulait pas qu’il décèle son trouble. Elle avait appris à le cacher sur Atlantis et continuait encore maintenant. Car connaissant Rodney il valait mieux qu’un des deux garde son calme dans les situations conflictuelles.
McKay inspira profondément.

« J’ai réussi à isoler le fragment précis de la sous-base sur lequel Elizabeth a laissé son empreinte. Il s’agit de l’adresse d’une planète où les Assurans ont construit une sorte de base expérimentale pour la création d’une armée. On ne sait pas pourquoi Elizabeth s’est intéressée de près à cette planète, c’est pour ça qu’on va vérifier sur place. »

La dernière phrase avait été prononcée avec un volume sonore proche de zéro. Ce qui trancha nettement avec le bruit que fit la casserole en tombant dans l’évier.
Jennifer se retourna, le visage blême.

« Nous allons vous laisser discuter entre vous, annonça Teyla en tirant les manches de John et Ronon pour qu’ils la suivent dans le salon. »

Sitôt la porte de la cuisine refermée, Keller explosa. Et même les invités, pourtant à deux pièces de là, porte fermée en train de s’occuper l’esprit comme ils le pouvaient ne manquèrent que peu de la scène.

« J’aurais pas dû lui demander de venir.
- Il n’était pas obligé John.
- Ouais, pas même par moi, lâcha Ronon visiblement de mauvaise grâce.
- Il a une vie ici maintenant. Un job, Keller…Je suis pas sûr qu’il faille l’embarquer là dedans. Même s’il dit le contraire.
- Vous raisonnez comme vous l’avez fait avec moi, remarqua Teyla. Ce n’est pas parce que Rodney a une vie privée stable que cela change quoi que ce soit à ce qu’il est au fond de lui. Un scientifique qui aime le terrain. Surtout si ce qu’il trouve double sa quête scientifique d’une aide pour ceux qu’il aime.
- Elizabeth, murmura John.
- Pas seulement. Vous aussi. Et j’ose le croire, toute l’équipe. »

Le Terrien et l’Athosienne échangèrent un regard qui dura jusqu’à ce que la porte du salon s’ouvre à la volée.



Alors..? Suspect
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Prisci

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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeSam 4 Avr - 13:13

Citation :
Alors..? Suspect


alors la suite !! bounce
c'est super ! cheers ... enfin sauf pour ce pauvre Rodney qui se prend un sacré savon Shocked Shocked
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 5 Avr - 15:41

Coucou tout le monde Wink

Voilà la suite. Alors... elle est pas trop.... vivante on va dire, mais pour le moment je plante le décor. Promis après ça tirera dans tous les coins et y'aura plus d'action geek




« C’est vous qui l’avez convaincu ? explosa Jennifer en se dirigeant droit vers John. »

Le militaire la regarda un instant, ne sachant que dire. Il ne l’avait jamais vue comme ça. Nerveuse, oui. Angoissée à la limite. Mais agressive à ce point, jamais !

« Ecoutez, commença-t-il.
- Non ! C’est vous qui allez m’écouter ! On est bien ! Tous les deux. Ici, maintenant, avec nos jobs qui ne nous demandent pas de risquer nos vies à tout bout de champ ! Pégase c’est fini ! Vous avez peut-être du mal à l’accepter. Vous tous, continua-t-elle en jetant un regard à Ronon et Teyla. Et je comprends. Mais pour nous, c’est du passé !
- Non. »

Les regards se tournèrent vers la personne qui venait de prononcer ce simple mot.
Rodney.

« Quoi ?
- Non Jennifer, reprit-il, toujours aussi calme.
- Mais enfin, tu ne peux pas sérieusement penser à les accompagner !
- Si. Et c’est ce que je vais faire. J’espère juste que tu ne m’en voudras pas. »

Les trois autres étaient restés en retrait. Voir Rodney McKay avoir une conversation de couple leur faisait un effet plus qu’étrange. Mais à cet instant, ce n’est pas ça qui les préoccupait le plus.

« Rodney… n’y vas pas !
- Il le faut Jenn. Pour eux, mais aussi pour moi. Et pour Elizabeth. On a peut-être une chance de savoir ce qui s’est passé. »

Le Docteur Keller ne savait plus quoi dire. Elle qui pensait le connaître. Elle qui pensait que tout ça ne lui manquait plus ou presque. Elle s’était trompée.
La jeune femme baissa les yeux et sortit sans un mot de la pièce.
McKay soupira.

« Excusez-moi, murmura-t-il en faisant lui aussi demi-tour pour la rejoindre.
- Non, c’est à moi d’y aller, le coupa Sheppard en sortant de la pièce. »

Le colonel n’eut aucun mal à savoir où le Docteur Keller était partie se réfugier. Les bruits de sanglots étouffés l’amenèrent devant la salle de bain.
Il frappa à la porte.

« Vas-t-en Rodney !
- Ce n’est pas Rodney. »

Les sanglots s’estompèrent et quelques instants plus tard la porte s’ouvrit.

« Qu’est-ce que vous voulez ?
- Vous parler.
- Vous ne pensez pas que vous en avez déjà assez fait ?
- Jennifer, il est consentent.
- Non, il est influençable ! Il l’a toujours été par vous. Par Teyla, Ronon, Elizabeth, Carson. Ses amis proches.
- Il veut nous aider.
- Au risque de perdre son travail ?
- Mais pas au risque de vous perdre.
- Même si je menace de le quitter, il partira.
- Non. Parce que de nous tous ici, c’est à vous qu’il tient le plus. La donne a changé depuis que vous êtes avec lui.
- Je ne veux pas qu’il parte ! Je ne veux plus qu’il risque sa vie.
- Je veillerai sur lui comme d’habitude. »

Jennifer ferma les yeux et soupira. Elle pensait que tout ça était bien fini… Elle pensait qu’il n’y attachait plus d’importance…Elle s’était vraiment trompée… Elle pourrait lui dire de rester. Il le ferait. Mais il lui en voudrait. Et ça, elle ne pourrait pas le supporter…

« Faites en sorte qu’il ne lui arrive rien, lâcha-t-elle en regardant de nouveau le colonel dans les yeux.
- Promis… On y retourne ? »

Oooooooooooooooooo

Les cinq amis étaient rassemblés dans le salon. Chacun assis sur un siège. Aucun ne parlait. A vrai dire tout le monde pensait. Jennifer que Rodney ne reviendrait peut-être pas mais qu’elle ne pouvait pas l’en empêcher, Rodney que Jennifer allait lui en vouloir mais qu’elle savait que ça comptait pour lui, Teyla qu’elle allait peut-être pouvoir avoir des nouvelles de son fils et du père de son enfant en plus d’en savoir davantage sur la disparition d’une amie chère, John que c’était là un indice pour espérer, et Ronon… qu’il n’y avait encore une fois plus de cacahuètes dans le bol.

« Comment on y va ? demanda le Satédien pour s’empêcher de penser à son estomac.
- En vélo, répondit Rodney.
- Par la porte de la zone 51 ? demanda Teyla sans relever la petit pique.
- Non, on n’a pas d’E2PZ et de toute façon ils repèreraient la fluctuation d’énergie, expliqua le scientifique en jetant à peine un regard à Teyla, trop occupé à réfléchir. Il ne nous reste qu’une solution.
- Le SGC, trancha John.
- Comment on y va ? demanda Ronon. »

La question ne trouva aucune réponse.
Comment y aller ?
Comment passer la porte sans se faire prendre ?
Impossible !

« Il vous faut un complice dans la base, murmura Jennifer.
- Oui, approuva le colonel. Lorne ?
- Il risque gros s’il se fait prendre.
- Nous le savons Ronon, mais il le faut, dit Teyla en regardant John dans les yeux.
- Vous vous rendez compte que vous risquez la carrière de beaucoup de vos amis pour une simple adresse qui ne vous mènera sans doute à rien ?
- Jennifer, il faut qu’on y aille, tenta de la persuader le scientifique en lui prenant la main.
- Je sais, soupira-t-elle.
- On va se baser sur l’idée de Keller. On trouvera bien un moyen de se faufiler dans la base et de passer la porte. Lorne nous aidera. J’espère…
- Quand ? demanda Ronon.
- Le plus tôt possible. On invente une raison pour nos patrons et on part !
- Je serai prêt demain soir, déclara Rodney.
- Moi aussi, confirma John.
- Alors cette fois ça y est on rentre à la maison ? demanda le Satédien.
- Oui, on rentre… »



farao
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 12 Avr - 15:18

Et la fic du jour... est pas bien longue Suspect
Emploi du temps de folie obligeant drunken


Le major Evan Lorne s’apprêtait à passer une soirée comme il rêvait d’en passer une depuis presque un mois. Une soirée sans problème, une soirée sans risque d’être dérangé, une soirée sans « ouverture non programmée de la porte des étoiles ». En un mot, une soirée tranquille.
Et tout avait été prévu à cet effet : packs de bières, saladier de chips et match de foot.
Eva, une jolie infirmière allemande, aurait également été la bienvenue si elle n’avait dû se rendre en urgence sur une planète sinistrée.
C’est donc en t-shirt noir et short imprimé écossais que le militaire se cala dans son fauteuil. Il s’apprêtait à allumer la tv lorsqu’un flash de lumière apparut.
Le réflexe d’Evan fut immédiat : il lâcha le saladier, passa une main sous le coussin dans son dos et se leva. L’instant d’après il pointait son beretta droit devant lui.

« Ne me tuez pas je ne suis qu’un pauvre scientifique ! »

Le major baissa son arme.

« McKay ?!
- Bonsoir, répondit le Canadien en baissant les bras.
- Désolé de vous déranger Lorne, mais c’est pour une urgence.
- A vos ordres Monsieur, salua Evan.
- Repos major, c’est dimanche soir. »

Le militaire obtempéra avant que son regard ne se pose sur Teyla et Ronon. Ils portaient des sacs et… à bien y regarder McKay et Sheppard aussi.

« Qu’est-ce qui se passe ?
- On aurait besoin de vous, expliqua John. »

Cet air sérieux, Evan ne l’avait jamais vu qu’en mission. Et encore en mission suicide. Il redoutait le pire…

Oooooooooooo

« Alors ? demanda John après avoir exposé la situation à son subordonné.
- Alors ? J’en dis que l’action m’avait manqué Monsieur.
- Vous allez nous aider alors ? demanda Ronon en jouant avec l’arme qu’Evan lui avait prêté pour le détendre.
- Bien sûr.
- Major, vous vous rendez compte que tout ceci pourrait vous compromettre ? demanda à son tour Teyla.
- C’est maintenant qu’il vous vient un semblant de culpabilité ?
- McKay ! »

John lança un regard en biais au scientifique qui haussa les épaules avant de piquer une chips dans le saladier.

« Je peux ?
- Comme si vous aviez besoin de ma permission, sourit Evan. »

Nouvel haussement d’épaule du Canadien. Ces militaires, toujours sur son dos !

« Vous avez déjà une idée de la manière dont vous allez procéder ? reprit Lorne.
- A vrai dire, on espérait que vous auriez une idée lumineuse, répondit Sheppard en captant le regard de Ronon. Ca fait quatre mois que vous êtes au SGC et vous connaissez les lieux et la mécanique du personnel mieux que nous. »

Le major fronça les sourcils et réfléchit. En quatre mois il en avait appris et vu des choses. Il y en avait sûrement une ou deux qui pourraient leur être utile…Oui… oui, il y en avait bien une !!

« Les bracelets Atanik, murmura le militaire.
- Hein ? demanda Ronon.
- Les bracelets Atanik ! s’excita subitement Rodney en claquant des doigts. Mais oui !
- Explication ? demanda John.
- Les bracelets Atanik ont été créés par les Tok’ra, commença Rodney. A la base ils devaient les aider dans leur lutte contre les Goa’uld. Mais les symbiotes qu’ils avaient en eux annulent les effets des bracelets. Du coup c’est SG1 qui s’y est collé. Je veux dire… qui s’est dévoué, se reprit-il en sentant peser sur lui le regard de John.
- Et qu’est-ce qu’ils ont de spécial ces bracelets ? demanda Ronon.
- Force et vitesse surhumaines. Entre autre, répondit Evan.
- Effets secondaires ?
- Ils altèrent les personnalités Monsieur.
- Comme les sarcophages ? s’inquiéta Rodney.
- A peu près oui.
- Oh génial, gémit le scientifique.
- Ok on a la vitesse et la force. Maintenant il nous faut l’opportunité…
- Les gardes font leur ronde à des temps et des endroits précis. Le plus dur… ce sera d’activer la porte et… non attendez…demain ! Demain midi mon équipe passe la porte ! »

John, Ronon, Rodney et Teyla s’entre regardèrent. Leur chance était inouïe !

« Très bien ! Demain midi nous passerons avec vous et de là nous composerons les coordonnées pour nous rendre sur la planète, trancha le colonel.
- Mais comment allons-nous faire sans EPPZ ?
- Teyla a raison, reprit Ronon. On n’en a pas.
- Vous pensez vraiment que je nous laisserais foncer tête baissée dans cette histoire de fou sans un plan ? s’offusqua Rodney. »

John se tassa un peu sur lui-même. Il n’avait pas pensé à cet aspect là des choses. Une seule chose l’obnubilait : Elizabeth. Il fallait qu’il se reprenne et vite !

« Quel est le plan Rodney ?
- Il nous faudrait non pas un mais deux E2PZ.
- C’est pas un plan ça, c’est un problème ! »

Le scientifique haussa les épaules et continua.

« Pas si on compte sur ses amis.
- On connaît que des paysans, lâcha le Satédien.
- Vous oubliez les Geniis !
- Vous avez encore confiance en eux ?
- Et bien si on oublie les dissidents… oui, répondit Rodney avec un peu moins d’assurance que précédemment.
- Et vous pensez qu’ils auront un E2PZ ? interrogea Evan.
- Je peux pas en être sûr, mais y’a des chances oui. »

Les regards se tournèrent vers John. Le militaire réfléchissait. Les chances… les probabilités… les embuches qu’ils voyaient se dresser sur leur chemin. Tellement de choses à prendre en considération… Il devait se remettre dans la peau d’un chef militaire et vite !

« Est-ce que vous savez ce qu’ils ont fait de l’EPPZ de la cité ?
- Aux dernières nouvelles ils l’ont transféré en zone 51, répondit Rodney. La vraie zone 51, celle qu’on connaît tous.
- Vos infos datent un peu. Il se trouve dans la section scientifique du SGC, corrigea Evan.
- Encore plus pratique ! Ok, moyen de le récupérer ?
- Je pourrais m’y introduire sans qu’on me pose trop de questions Monsieur.
- Moyen de faire passer l’emprunt inaperçu ?
- C’est nouveau le coup des phrases incomplètes ? »

Mais Evan répondit à son supérieur comme si de rien n’était.

« Le remplacer par un usager qui se trouve dans la remise.
- Un usager ? répéta Ronon.
- Je vous expliquerai quand on aura du temps devant nous. »

Le Satédien haussa les épaules et fit tourner l’arme autour de son doigt.

« Ok, on branche l’E2PZ, on passe, Lorne vous le récupérez, vous le remettez à sa place et tout le monde n’y verra que du feu !
- Vous êtes sûr que personne ne remarquera le changement d’E2PZ ?
- Sûr et certain Teyla. Les scientifiques ne travaillent pas vraiment dessus. Il est juste là au cas où ils s’ennuieraient. Mais ils s’ennuient jamais.
- Ben voilà, on l’a notre plan, sourit John, plus pour se convaincre du bon déroulement des opérations que pour rassurer ses complices.
- Une dernière chose Monsieur. Les bracelets ne fonctionnent pas tout de suite. Il faut un petit temps.
- Il faudra venir très tôt demain alors.
- Et comment vous allez justifier notre présence ? demanda Rodney.
- On justifiera rien, on restera caché.
- Dans mes quartiers, suggéra Evan. Personne n’y va jamais. Je viendrai vous chercher.
- On restera combien de temps enfermés ? interrogea Ronon que la perspective de rester inactif pendant un moment n’enchantait pas plus que ça.
- Je vous conseille 6 bonnes heures.
- 6 heures à rien faire ?! s’égosilla McKay.
- En fait 6 heures à manger. Ca devrait vous faire passer le temps.
- Comment ça, 6 heures à manger ?
- Il faut que vous preniez des forces pour supporter les bracelets. Vous n’avez pas idée de l’énergie qu’ils pompent ces machins là, expliqua Evan, devant la mine sceptique de Ronon.
- Ben y’en aura au moins un d’occuper, remarqua John en jetant un regard amusé à Rodney qui bouda aussitôt en reposant le saladier de chips qu’il monopolisait depuis une bonne vingtaine de minutes.
- Major, pouvons-nous dormir chez vous cette nuit ? demanda Teyla.
- J’allais vous le proposer. En comptant ma chambre, le canapé et le sac de couchage vous pourrez dormir à quatre sans problème.
- Mais vous ?
- Par terre. C’est pas comme si j’avais pas l’habitude, la rassura le militaire.
- Moi aussi je peux dormir par terre. »

La remarque de Ronon tomba comme un cheveu sur la soupe.

« Si nous allions nous reposer ? proposa l’Athosienne qui n’avait pas envie qu’un doute s’installe.
- Oui allez, demain debout 5 heures, annonça John.
- 5 heures ?!
- Dites-vous que vous aurez la compensation de dévaliser tout le mess. Major, on tâchera de ne pas vous réveiller.
- Je viens avec vous Monsieur. Je préfère m’assurer que tout va bien.
- D’accord. Tout le monde au lit. Rodney sac de couchage, Teyla le lit et euh… Ronon ?
- Lit ! Je dors pas dans la même pièce que McKay ! Il ronfle !
- Mais c’est pas vrai !
- Merci du cadeau, ronchonna Sheppard.
- Je dormirai avec vous Monsieur. S’il ronfle je le frapperai. »

C’est sous le regard consterné de Rodney que le petit groupe alla se coucher.
Demain, une grosse journée les attendait!


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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeMer 15 Avr - 21:55

Et voici une tite suite nocturne Wink

Y'a pas vraiment... d'action. J'ai préféré explorer un peu les liens entre les personnages...


Ronon se retourna une nouvelle fois dans le lit, faisant littéralement trembler le matelas.
Il aurait pu réveiller Teyla. Il aurait pu…
Si seulement l’Athosienne avait été endormie.

« Ronon, chuchota-t-elle.
- Désolé.

La jeune femme se tourna sur le côté et, dans la pièce éclairée par les rayons lunaires, elle capta le regard du Satédien. Et comme à chaque fois ces derniers temps, un frisson la parcourut.

« C’est la mission de demain qui vous préoccupe ?
- Possible.
- Ronon, dites-moi. »

Le Pégasien garda le silence quelques instants.

« Sheppard y va pour Weir, McKay et moi pour pas le laisser tout seul. Mais vous ?
- Moi ?
- Oui, vous, pourquoi y aller ?
- Pour les mêmes raisons que vous.
- Je vous crois pas.
- …
- Je sais que c’est pour essayer de les retrouver.
- …Ronon…
- Non, vous avez pas à vous justifier.
- …
- Ils vous manquent hein ?
- Oui… il est si petit et même si son père s’en occupe…ce n’est pas pareil.
- Et Kanaan ?
- Oui… il me manque aussi.
- Vous êtes sûre ? demanda-t-il en la sondant du regard.
- Oui… »

Le Satédien se retourna sur le dos.

« Allez, il faut dormir, on a une mission importante demain. »

Sans un mot ni un regard de plus, il ferma les yeux.
Teyla l’observa encore un moment avant de se tourner à son tour sur le dos.
Lorsqu’elle ferma les yeux, Ronon rouvrit les siens.

Ooooooooooooooo
« Oh…
- ….
- Oh !
- …
- Oh Ronon !
- Mh !!! »

Le Satédien se retourna et son bras s'abattit sur...la tête de John qui vint joyeusement heurter la commode.

« Aïe !! »

Ce bruit fit ouvrir un œil à Ronon. Sur le ventre le Pégasien leva un sourcil.

« Sheppard ?
- Ce qu’il en reste, grogna le militaire en posant sa main sur sa tête avant de la ramener devant ses yeux.
- Qu’est-ce que vous faites là ?
- Je suis venu vous réveiller, répondit-il en se redressant.
- Il est quelle heure ?
- 5h du mat.
- Mh…
- Je vous ai connu plus matinal.
- Je me suis endormi y’a deux heures.
- Deux heures ?
- Café !
- Il est servi en bas.
- Teyla ?
- Elle est descendue il y a quinze minutes.
- J’arrive. »

John ne se le fit pas dire deux fois et sortit avant de se prendre un autre coup.
Une fois dans la cuisine, il retrouva Teyla, concentrée comme à son habitude, Evan, serein, égal à lui-même et Rodney… endormi dans son bol.
Une idée germa dans la tête du militaire… mais il était trop fatigué pour la mettre en pratique. Alors il préféra s’asseoir à côté de lui.

« Un café mon colonel ?
- Bien fort major.
- A vos ordres monsieur, sourit-il.
- Comment vous faites ? marmonna Rodney à l’adresse du major.
- Comment je fais quoi ?
- Pour avoir la pêche le matin ?
- J’ai l’habitude de me lever tôt, je suis militaire.
- Lui aussi il est militaire, et vous avez vu la tête qu’il tire ? lança le scientifique en pointant Sheppard du menton. »

John tourna la tête vers Rodney et après l’avoir fixé étrangement posa sa main derrière sa tête avant de la pousser dans son bol de céréales.

« Non, mais ça va pas ?!
- Vous êtes réveillé maintenant ! »

Le sourire aux lèvres, Evan tendit une serviette au Canadien.
Ca aussi ça lui avait manqué durant tout ces mois…

« Il en reste ? »

Les regards se tournèrent vers Ronon qui venait de les rejoindre.

« Installez-vous, je vous serre. »

Après un bref signe de tête le Satédien s’installa aux côtés de Teyla.
Le silence se fit de nouveau dans la pièce.
Les esprits s’éveillaient, mais les visages restaient fermés.
Tous n’avaient qu’une pensée en tête : la mission. Ses risques, ses obstacles… mais par-dessus tout son espoir.

Une vingtaine de minutes plus tard, Evan les quitta et c’est encore une demie heure plus tard que John, Teyla, Rodney et Ronon se regroupèrent au centre de la pièce, bagages en main.

« Vous êtes sûr de vous ? demanda le colonel à l’adresse de son scientifique.
- Vous savez qui je suis ?
- Oui, mais je sais pas de quoi vous êtes capable à 6h du matin ! »

Le Canadien balaya le sarcasme d’un haussement d’épaules et un instant plus tard tous furent téléportés dans les quartiers du major Lorne.




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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeSam 25 Avr - 9:23

Une tite suite??? Shocked


« On est entier ! s’exclama Rodney en se tâtant partout.
- Ca vous étonne ? demanda Sheppard d’un air soupçonneux.
- Euh… non.
- McKay… ?
- Mon colonel, intervint Evan. Sauf votre respect, il faudrait baisser d’un ton. »

John hocha la tête sans cesser de regarder Rodney, les yeux plissés.

« Qu’est-ce qu’on fait ?
- Vous restez ici Ronon. Je reviens avec les bracelets.
- Et à manger ! rappela le scientifique.
- Je ferai deux voyages McKay, soupira le major. A tout de suite. »

C’est le plus discrètement du monde qu’Evan sortit de ses quartiers. A cette heure, les couloirs étaient quasiment déserts. Ceux qui étaient partis en mission n’étaient pas encore rentrés et ceux devant partir n’étaient pas encore là. Ainsi, arrivé au laboratoire des scientifiques où il savait les bracelets entreposés, il n’avait rencontré que quatre militaires et deux techniciens. C’est en évitant soigneusement les caméras de surveillance qu’il pénétra dans la pièce, heureusement vide. Les bracelets en main, il repartit comme il était venu.
Quelques couloirs plus tard, les objets dissimulés comme il avait pu, il regagna ses quartiers.

« Vous les avez ?
- Oui monsieur, confirma le major en sortant un bracelet de sa manche pour le lui remettre.
- Où sont les autres ? demanda Ronon.
- Ca vient. »

Lorne en sortit un autre de sa manche avant de passer sa main sous la ceinture de son pantalon. Teyla le gratifia d’un signe de tête en recevant le sien et Rodney… d’une grimace.

« Ne les mettez pas tout de suite, je reviens avec le ravitaillement.
- Si vous pouviez ramenez des nintendos ou des jeux de cartes pour faire passer le temps ?
- Oui monsieur, je vais voir ce que je peux faire, sourit Evan avant de repartir tout aussi discrètement qu’auparavant, cette fois en direction du mess. »

L’adrénaline commençait à se faire sentir au fil de ses rencontres avec les membres du personnel. Ils s’étaient tous donné rendez-vous à la même heure ou quoi ?! Il eut la réponse à cette question lorsqu’il pénétra dans la salle de restauration. Elle était à moitié pleine ! Comment passer inaperçu ? Comment transporter quatre plateaux en passant inaperçu ? Mais surtout : comment transporter quatre plateaux ?
Il prit un air dégagé et sourit à l’assemblée tout en cherchant des yeux un moyen pour mener à bien sa mission. Mais quelque chose d’autre attira bien vite son attention. Ou plutôt quelqu’un. Eva. Peut-être… ? Il la connaissait depuis peu de temps, mais avait déjà tissé des liens forts avec elle ; assez forts pour l’inviter à une soirée football chez lui. Il soupira. Non, ça serait lui attirer des ennuis. Il pressa le pas et arriva au self. Seuls certains civils étaient présents. Evan avisa un chariot sur le côté. Voilà le moyen qu’il cherchait ! Mais comment le prendre sans qu’on lui pose de question ?

« Major Lorne ? interpella une voix douce. »

Evan sourit. Cette voix il la connaissait.

« Eva, répondit-il en se retournant. Vous êtes rentrée ? demanda-t-il hypocritement.
- Oui, dans la nuit.
- Ca s’est bien passé ?
- Oui. Il y avait beaucoup de personnes à soigner, mais nous avons évité le pire je pense.
- Bien… je suis content que vous soyez revenue… sans mal. »

Eva le remercia d’un sourire.

« Vous arrivez tôt, constata-t-elle en consultant sa montre. Je pensais que votre équipe ne partait qu’à midi.
- Oui, je sais, mais… »

Il hésitait à continuer. Lui mentir aurait été judicieux. Lui mentir aurait été la chose sensée à faire. Oui, mais voilà, face à ses yeux qui le sondaient et dans lesquels il se perdait, il n’avait plus aucun sens commun.

« Mais j’ai quelque chose d’important à faire avant. Et… Eva, je ne voudrais pas vous mettre dans une situation embarrassante, mais… enfin… non, c’est rien, je…
- Evan, dites-moi, lui demanda-t-elle d’une voix douce. »

Le militaire l’observa un moment avant de la prendre à part.
Une minute plus tard, les faits étaient exposés.

« Voilà, c’était si difficile de me le dire ?
- Euh... non, mais… enfin vous vous rendez compte des conséquences si on nous surprend ?
- Et de l’espoir si nous ne nous faisons pas prendre ? Allez, venez major, allons remplir ces estomacs. »

C’est étonné et un sourire quelque peu niais aux lèvres que le major la rejoignit dans la file d’attente.
Après un sourire enjôleur à l’adresse du cuisinier, elle emprunta le chariot et regagna en compagnie de Lorne les quartiers de celui-ci.


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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 26 Avr - 13:24

Voilà la suite dominicale alien


Lorsque la porte s’ouvrit, Rodney sursauta vivement.

« Du calme McKay, ce n’est que nous, le rassura Evan en entrant le premier avec le chariot.
- Nous ? répéta Ronon.
- Bonjour, dit Eva en entrant timidement dans la pièce.
- Bonjour, sourit John en s’avançant déjà vers elle un sourire charmeur aux lèvres. »

Evan crut alors bon d’intervenir. Il se rapprocha de la jeune femme et posa une main dans son dos.

« Je vous présente Eva, dit-il légèrement rouge. »

Jamais il ne se serait permis ce genre de gestes, même s’ils avaient été seuls tous les deux. Mais le désire de sauvegarder ce territoire qu’il prenait plaisir à explorer lui avait donner des ailes.
Et le message était bien passé.
Le sourire de Sheppard s’estompa et de charmeur il passa à aimable.

« Enchanté.
- Bonjour colonel. Teyla, Ronon, Docteur McKay.
- Oui, bonjour, bonjour, c’est pour nous ?
- Oui, c’est la première vague, répondit Lorne d’un ton un peu sec, n’appréciant pas plus que ça le fait qu’il ait presque snobé Eva.
- Je vous apporterai d’autres plateaux à heures régulières, prévint la jolie infirmière.
- Merci ! »

Cette fois le regard de Rodney s’était fixé un peu plus sur la jeune femme.

« Phase deux major ! rappela à l’ordre John.
- Oui… j’y vais.
- Je vous accompagne, proposa l’allemande.
- Non, c’est trop risqué.
- Ce n’était pas une question major. »

Ronon et John s’échangèrent un regard amusé.

« Bon, très bien… venez. A tout de suite. »

Une fois la porte refermée, Rodney se jeta littéralement sur la nourriture.

« Vous envisagez de nous en laisser ? demanda Sheppard.
- Ben servez-vous.
- John, ne devrions-nous pas mettre les bracelets le plus vite possible pour être sûrs qu’ils fonctionnent le moment venu?
- Oui… bon allez. »

Après avoir jeté un regard à ses amis, le militaire le passa à son bras. Le bracelet l’enserra aussitôt.

« Alors ? demanda un Rodney anxieux.
- Ben… ça va. Je me sens pas plus mal. »

Il n’en fallut pas plus à Ronon pour mettre le sien. Puis à Teyla.

« Rodney ?
- Je suis plus fragile que vous moi. Je prends le maximum de force avant, décréta-t-il avant d’engouffrer un nouveau morceau de muffin au fond de son gosier.
- John, j’ai une question.
- Oui Teyla ?
- Les bracelets nous permettront de passer inaperçu dans les couloirs, mais lorsque nous franchirons la porte, on détectera huit signatures énergétiques au lieu de quatre. Comment allons-nous faire ? »

McKay ouvrit des yeux ronds.

« Oh non, gémit-il. Comment j’ai pu oublier ce détail ! Oh non… oh…
- OH ! Ca va ! On va créer une diversion.
- Et comment ?
- On va demander l’aide de cette jolie infirmière.
- Vous pensez qu’elle nous aidera ? demanda Ronon.
- Je pense que si c’est Lorne qui lui demande, elle nous aidera. »

Teyla leva les yeux au ciel. Pourquoi les hommes pensaient-ils être aussi irrésistibles alors que c’était prouvé qu’ils faisaient toujours ce que les FEMMES leur demandaient…
Après un énième muffin, Rodney se décida à mettre son bracelet. Eva et Evan, revinrent au même instant.

« Vous l’avez ?
- Oui Monsieur, répondit Lorne en lui tendant l’E2PZ.
- Parfait.
- Où est Eva ?
- Elle est partit chercher d’autres plateaux. On en profite pendant que le SGC ne grouille pas de membres du personnel.
- Elle est bien cette petite, approuve Rodney.
- Oui…en effet, convint le major en regardant d’un œil suspicieux ce scientifique qui s’allongeait déjà sur son lit.
- Ca vous ennuie pas ?
- Si je vous dis oui ?
- Je prendrais ça pour une plaisanterie, marmonna Rodney en fermant les yeux.
- Bon… et les nintendos ? »

Teyla soupira. Lequel des deux était le plus enfantin ? Le choix était difficile en cet instant !
Evan sortit deux nintendos et les tendit à John.
Mais Rodney fut plus rapide et en saisit une.

« Vous avez quoi comme jeux ?
- Un peu de tout, répondit Evan en en sortant quelques uns de sa poche.
- Génial ! Mario !
- Je prends Mario ! s’exclama Rodney.
- Non, c’est moi qui prend Mario ! Vous, vous prenez la princesse !
- Non mais…
- Vous voulez jouer ou pas ?
- Mhh, grogna Rodney. »

Le scientifique bougonna avant de laisser un peu de place à John pour qu’il s’installe à côté de lui sur le lit.
Le reste de l’équipe les regardait : avec des yeux ronds en ce qui concernait le major, un air amusé pour Ronon et un fin sourire pour Teyla. Mais personne ne fit de remarque. Tous savaient qu’ils se détendaient mieux à deux. Et dieu savait qu’ils avaient besoin de se vider l’esprit…

C’est ainsi que les cinq heures qui suivirent furent consacrées au repos et à la détente… du moins en apparence. Car plus l’échéance approchait, plus les esprits se concentraient. Ainsi, vers 11H30, Evan annonça qu’il partait se préparer avec son équipe.

« Eva sait ce qu’elle doit faire ? demanda John.
- Oui Monsieur. Vous pouvez compter sur elle.
- J’en doute pas.
- N’oubliez pas, on passe la porte à midi pile.
- On y sera. »

Un dernier signe de tête et le major quitta ses quartiers.

« Comment vous vous sentez vous ? demanda Rodney
- Bien. Je me sens même plus que bien. Comme si j’avais pris de la codéïne.
- J’aurais dit comme si mon corps avec libéré de l’endorphine.
- Et vous Ronon ?
- La pêche !
- Teyla ?
- Je me sens effectivement assez… euphorique.
- Il ne faut pas oublier que ces bracelets modifient notre personnalité. Alors dès qu’on a passé la porte on les enlève. Ronon, si vous pouviez éviter de toucher à quoi que ce soit, le comptable du SGC vous en serait très reconnaissant. »

Un grognement accueillit sa demande.
Une demi-heure plus tard, John posait sa main sur la poignée de la porte.

« Vous êtes prêts ?
- Prêts ! répondirent les autres d’une même voix. »

Le colonel ouvrit la porte et une impulsion plus tard, filait dans les couloirs à une vitesse déconcertante. Ronon, Rodney et Teyla le suivirent aussitôt.

Eva arriva dans la salle de contrôle au moment où Evan et son équipe s’apprêtait à passer la porte. Elle s’approcha de Walter et déposa une tasse de café près de lui.

« Bonjour.
- Oh… bonjour, sourit quelque peu niaisement le technicien en posant ses yeux sur elle. On se connaît ?
- Je suis Eva. Je suis arrivée au SGC il n’y a pas très longtemps.
- Walter ? On y va, avertit le major.
- Oui, oui, bonne chance SG2…, répondit-il distraitement en ne cessant de regarder Eva. Vous faites quelque chose ce soir ?
- Oui, je sors avec le major Lorne. Mais si vous voulez vous joindre à nous, nous en serions ravis.
- Oh… et bien…. Oui. Je vais voir si on peut me remplacer… mais oui, répondit-il quelque peu dépité. »

Lorsque son regard se reposa sur la porte, le vortex venait de se fermer.
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeMer 29 Avr - 19:14

30, 50, 100 et 350 mètres. Voilà les distances qu’avaient parcourues respectivement Teyla, Ronon, John et Rodney lorsqu’ils s’arrêtèrent après avoir franchi la porte, sous l’œil mi impressionné, mi amusé de l’équipe du major Lorne, au courant du voyage clandestin de l’équipe la plus respectée des équipes SG, avec SG1.

« Wahou ! C’est génial ce truc ! s’exclama John avant de revenir vers Teyla et Ronon.
- La sensation de liberté procurée est vraiment merveilleuse ! approuva l’Athosienne.
- Je veux le même, on le trouve où ?
- Ca le trouve pas Ronon, sourit Evan en venant vers eux. Monsieur, il vaudrait mieux que vous enleviez ces bracelets.
- Ouais… ouais, je sais, marmonna John.
- Attendez, où est Rodney ? demanda Teyla en regardant autour d’elle.
- Je vais le chercher. »

Sitôt dit, sitôt parti.
Le colonel ne mit pas longtemps à trouver son coéquipier… suspendu aux branches d’un arbre.

« McKay ?! Comment vous êtes arrivé là haut ? s’étonna-t-il, consterné.
- J’ai pris trop d’élan, j’ai glissé et en voulant me rattraper j’ai sauté… trop haut.
- Et pourquoi vous descendez pas ?
- Je suis coincé.
- Vous savez qu’avec la force que vous avez vous pouvez casser les branches ?!
- Et m’étaler trente mètres plus bas ?! s’égosilla le scientifique. »

John leva les yeux au ciel. Le bracelet n’avait pas altéré sa nature trouillarde et maladroite.

« Bougez pas, je vous fais descendre. »

Le militaire s’apprêtait à sauter pour venir dégager Rodney. Oui cétait ton idée…du moins au début… Mais la tentation de tester la force procurée par l’artéfact fut la plus forte. Alors… Alors il entoura le tronc de ses bras et commença à le secouer.

« Eh ! EH !!! Qu’est-ce que vous faites ?
- Je vous fais descendre.
- Eh non ! AHHHH ! »

Sheppard venait de secouer un peu plus fortement l’arbre, faisant se décrocher un Rodney… qui tomba dans ses bras.
Ce fut ce moment que choisirent Ronon et Teyla pour arriver à leur hauteur.

« Vous voulez un peu d’intimité ? sourit Ronon.
- Non, ça ira, répondit John passablement gêné en laissant tomber le scientifique.
- Eh ! Ca va bien maintenant ! s’énerva McKay en faisant face à John.
- Me remerciez pas surtout.
- De quoi ? De m’avoir fait tomber de l’arbre comme une pomme ?!
- Vous auriez préféré que je vous laisse pendu ?
- Messieurs, ça suffit ! tempéra Teyla. Je crois qu’il est temps de retirer nos bracelets, continua-elle en joignant le geste à la parole.
- Mais…
- John ! On a une mission.
- Teyla a raison, grogna Ronon en enlevant son bracelet, visiblement de mauvaise grâce. »

Les deux Pégasiens ressentirent immédiatement le contre coup de l’euphorie qui les avait envahis jusqu’ici. La jeune femme porta la main à sa tête et fit un pas en arrière. La réaction de Ronon fut immédiate. Il posa une main dans son dos.

« Ca va ?
- Oui, oui ça va, merci. »

John et Rodney s’entre regardèrent.

« Allez Sheppard. »

John soupira et ôta son bracelet. Une petite chute de tension lui fit tourner la tête.

« McKay ?
- Mais… vous êtes sûrs ? Si on est attaqué…
- C’est une planète déserte Rodney, lui sourit Teyla.
- Oui, mais…
- Mckay, si c’est pas vous qui l’enlevez, c’est moi, menaça Ronon.
- Vous oseriez pas, je suis plus fort que vous, murmura Rodney, légèrement apeuré. »

Le Satédien fit un pas vers lui. Le scientifique enleva aussitôt le bracelet. Trop vite. Il partit en arrière. John le rattrapa.

« J’ai pas assez mangé, je le savais, geignit-il.
- Bon allez, on y retourne. »

Le groupe se mit en marche et arriva près de la porte.
Les scientifiques de l’équipe de Lorne avaient déjà démonté le DHD et entreprenaient de préparer les branchements pour l’E2PZ.

« Eh vous ! Qu’est-ce que vous faites avec ce câble ! Lâchez ça vous allez faire griller la porte ! cria presque Rodney en accourant vers un pauvre scientifique qui recula d’un pas.
- Monsieur, j’ai une question, commença Evan alors que John arrivait près de lui.
- Oui major ?
- Je croyais que la seule porte permettant d’accéder à la galaxie de Pégase était celles de la Terre.
- Il faut croire que non.
- En fait, expliqua Rodney tout en branchant l’E2PZ, tout est une question d’adresse et de puissance. On a l’adresse, on a la puissance, donc… »

Des questions trottaient encore dans la tête du major, mais il préféra les garder pour lui. Ce n’était pas le moment de le distraire.
La manipulation prit un petit moment. Mais lorsque le Canadien cria un vibrant « Eurêka ! », tous surent que le travail était terminé et que les deux équipes allaient enfin pouvoir mener leur mission respective à bien.

« On est prêt ? demanda John.
- Je pense que oui, répondit Rodney en jetant un dernier coup d’œil à son installation.
- Alors à vous l’honneur. »

Le scientifique glissa son regard du militaire au DHD. Oui, c’était le moment de vérité…Il se présenta devant le cadran et composa l’adresse menant à Pégase en introduisant le point d’origine de la planète où ils se trouvaient.

« Comment il connaît le point d’origine ?chuchota Lorne à l’oreille de Sheppard.
- Parce qu’il a piraté la base de données de Anciens, répondit-il le plus naturellement du monde en fixant des yeux la porte. »

Enfin la dernière touche… Un vortex se forma. Un vortex stable.

« Bravo McKay, murmura John en fixant l’onde bleue. »

Un fin sourire se dessina sur les lèvres du scientifique. Il avait eu un doute… un sacré doute… mais son cerveau de génie avait encore cassé la baraque.

« On y va ? demanda Ronon.
- Non, attendez, on ne sait pas ce qui nous attend de l’autre côté, le retint John.
- On vous prête le MALP.
- Vous êtes sûr major ?
- Oui, on aura qu’à dire que Johnson l’a perdu.
- Eh ! s’insurgea ce dernier.
- C’est bien fait, vous avez failli faire exploser la porte, trancha Rodney en s’approchant du vortex. »

Le major dirigea le MALP vers le naqquada. Quelques instants plus tard des images apparurent sur l’écran portatif que tenait Evan.
Il faisait nuit.

« Ra, je déteste les planètes qui sont en décalage, marmonna Rodney.
- Pas de signe de radioactivité, ni de présence à proximité. Taux d’oxygène normal, atmosphère ok. La planète est viable Monsieur.
- Ok, dans ce cas… on est parti…
- Comment rentrerez-vous ?
- On…. Espère un coup de main.
- … Le Dédale pourra toujours venir vous chercher en cas de souci.
- Ce sera le dernier recours major… Bon allez, on y va. »

Le top départ donné, Ronon, Teyla, Rodney et John se présentèrent devant le vortex. De l’autre côté leur espoir… celui de comprendre ce qui lui était arrivé. Et peut-être…


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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 3 Mai - 13:24

« McKay, vous avez une idée de l’endroit où on doit chercher ? demanda John en mettant ses lunettes de vision nocturne.
- Comment voulez-vous que je le sache ? On avait un indice sur la planète, pas sur le lieu exacte du labo… si tant est qu’il existe encore. »

Sheppard ne dit rien, se contentant de balayer l’horizon du regard. Oui, rien ne disait que quelque chose subsistait encore ici… mais le fait qu’elle ait donné cette indication l’année dernière semblait prouver le contraire. Elle ne leur aurait pas donné une fausse piste, un faux espoir. Quelque chose leur serait utile. Il fallait qu’il se raccroche à ça. C’était le seul moyen de se convaincre que tout ceci n’était pas une folie.

« Vous avez récolté des infos sur cette planète dans votre Rodcave non ? »

McKay le regarda en biais avant de répondre sous son regard insistant.

« Oui, j’ai la topographie des lieux, qu’est-ce que vous croyez ! se vexa-t-il en sortant un papier et une lampe de sa poche. Alors voilà, nous sommes là et d’après les informations que les Anciens avaient, le laboratoire devrait se trouver à … six kilomètres ? !!
- Quoi vous le saviez pas ?
- J’ai dit que j’avais le plan des lieux, pas que je l’avais regardé.
- Bon le soleil ne devrait pas tarder à se lever. On part maintenant.
- Quoi ?!!
- On part maintenant ! trancha John d’un ton un peu plus dur que précédemment. »

Teyla et Ronon s’échangèrent un regard. Il n’avait pas changé en quatre mois. Il avait gardé son âme de chef.
C’est donc sans un mot qu’ils le suivirent.
Leurs lunettes de vision nocturne, bien que très efficaces, ne leur évitèrent pas quelques embuches et c’est sans manquer à sa réputation que Rodney demanda une pause au bout de trois kilomètres, faisant valoir qu’à ce train là quelqu’un devrait finir par le porter. Cet argument de poids décida John à stopper leur cheminement.
Pendant que Rodney défaisait ses chaussures, le colonel s’éloigna vers le petit jour qui pointait derrière les montagnes.
Teyla délaissa un instant ses compagnons pour venir le retrouver.

« John ?
- Mhh ?
- Ca ne va pas ?
- Si, répondit-il d’une voix lointaine. C’est le contre coup des bracelets c’est tout. »

L’Athosienne sourit en coin. Elle le connaissait assez bien pour savoir qu’il n’en était rien.

« Je ne vous crois pas. »

John quitta un instant les montagnes des yeux pour les tourner vers elle.

« Je sais pourquoi vous avez décidé de vous lancer dans cette mission.
- Pour trouver un laboratoire Assuran et…
- John… ? »

Le militaire soupira. Elle avait toujours su lire en lui, comme en chacun d’eux.

« Je ne voulais pas vous entraîner là-dedans…
- C’est faux, lui sourit-elle. Vous vouliez que nous soyons tous avec vous. Comme avant.
- Oui, mais justement, c’est plus comme avant. J’ai été égoïste.
- Non John, vous vouliez que vos amis soient là pour vous aider, et c’est normal. »

Il soupira et reporta son regard vers les premiers rayons du soleil.
Il sentit une main se poser sur son épaule.

« Moi aussi j’espère, murmura-t-elle. »

John fronça les sourcils, mais ne dit rien.

« Plus que ça, j’y crois. »

Cette fois il lui fit face.
Ce n’est qu’au bout d’un long moment qu’il acquiesça.

« Allez, on y retourne. »


Ooooooooooooo

Une jeune femme sortit d’un bâtiment délabré. Ses traits étaient tirés, ses mains saignaient. Elle n’avait pas arrêté une minute. Elle n’en pouvait plus. Elle aurait dû prendre du repos. Elle aurait dû dormir. Mais elle ne voulait pas perdre plus de temps. Elle avait assez dormi. Elle s’était assez reposée. Maintenant elle devait travailler. Réussir… Elle avait tous les outils… tout le savoir !
Elle s’étira et regarda les premiers rayons du soleil qui transperçaient maintenant l’épaisse frondaison des arbres qui depuis de longs mois étaient sa maison, son abri. Il faudra bientôt qu’elle aille relever les pièges posés la veille et cueille les fruits des arbres alentour avant que les animaux se soient servis. Elle soupira. Jamais elle n’aurait cru devenir une femme des bois ! Après tout elle n’avait jamais été préparée à ça. Mais il fallait croire qu’elle avait appris quelques petites choses des personnes qui l’avaient entourée…
Elle passa une main sur sa nuque. Elle avait chaud. Elle avait passé une grande partie de la nuit dans ce bâtiment qui aspirait en journée la moiteur des lieux et n’avait pas pensé à aérer pendant la nuit, trop occupée à travailler sur son problème.
Il était temps d’aller se rafraîchir.

Ooooooooooooooo

« On arrive bientôt ? demanda Ronon.
- Je sais pas, oui peut-être ! grinça Rodney que cette question, posée pour la sixième fois en moins d’une demi-heure, commençait à énerver prodigieusement.
- Calme Chewi. Notre grand génie va trouver… un jour.
- Ecoutez, pour la centième fois la topographie a changé en 10 000 ans ok ? Il y a des montagnes qui ont quasiment disparu et… des lacs qui se sont formés, acheva-t-il en tombant nez à nez avec une immense étendue d’eau. »

John soupira mais prit sur lui pour ne rien dire. Ils s’étaient tous levés tôt et l’énervement de la mission ajouté à la fatigue emmagasinée ne les aidaient pas à avoir les idées claires.

« Ok, on fait une pause de cinq minutes, le temps de… »

Il laissa sa phrase ne suspend, fixant un point de l’autre côté du lac.

« Qu’est-ce qui se passe John ? demanda Teyla en le rejoignant, la main non loin de son arme.
- Baissez-vous ! ordonna-t-il. Vous voyez ce que je vois là bas ?
- On dirait un camp, remarqua Ronon.
- Et qui dit camp, dis être humain ! On est sauvé ! s’exclama Rodney en se levant. Eh oh !! cria-t-il en agitant les bras avant de se faire attraper par son gilet par balles et plaquer au sol par un Satédien pas vraiment de bonne humeur.
- Si vous refaites ça, je vous attache à un arbre… »

La colère tranquille de Ronon dissuada Rodney de faire une nouvelle tentative.
John et Teyla s’échangèrent un regard. Ils pensaient tous deux la même chose. Mais c’était impossible.
Le colonel fit signe aux autres de le suivre.
Ils avancèrent sans bruit jusqu’au campement. Dissimulés derrière les fourrés, ils observèrent les lieux.
D’un geste, le militaire leur intima de rester à couvert, tandis qu’il se levait. Il fit un pas, puis deux… puis se détendit un peu. Il n’y avait personne.

« C’est bon, vous pouvez… »

Mais il n’eut pas le loisir d’aller plus loin. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, lui tomba dessus. Ils roulèrent sur le côté. Teyla, Ronon et Rodney bondirent comme un seul homme.
John se retrouva sur le ventre, son assaillant sur lui. Il tenta de se dégager, mais sans succès.

« Tu le lâches ! Pas de gestes brusques ! »

John ferma les yeux de soulagement. Toujours pile à l’heure.
L’assaillant tourna lentement la tête.
Ronon ouvrit de grands yeux et baissa son arme.
Teyla sentit sa respiration se couper.
Rodney bégaya des mots que lui seul comprit.

« Oh, eh ? Je suis toujours écrasé au sol !! Qui que vous soyez, vous pourriez vous lever ? »

L’agresseur se releva lentement. Bien vite imité par John.

« Dis donc, vous y allez pas de main morte vous ! grogna-t-il en se massant la nuque, un sourire crispé aux lèvres. »

Il se tourna.
Son sourire fit alors place à un visage livide.
Il n’arrivait pas à le croire… même s’il avait espéré …

« Elizabeth…
- Bonjour John. »


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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 13:59

Bon je sais, ça fait longtemps, mais voici maintenant une ribambelles de suites Twisted Evil


Les jambes du militaire étaient prêtes à le lâcher. Il dut s’adosser à un arbre pour garder une certaine contenance.
Elle était là… devant lui. Celle qu’il ne pensait plus voir tant ses espérances avaient été déçues… et soudain la peur. La peur que tout ceci ne soit une illusion de plus.

« Vous êtes un clone ? s’entendit-il demander d’une voix blanche.
- Non… »

Sa voix… elle aussi était différente… différente des autres fois. Différente de celle de son clone… différente de celle de cette Assuran rebelle. Mais identique à celle de l’Elizabeth qui s’était sacrifiée pour eux…Identique à celle qui avait été leur chef durant trois ans… Identique à celle qu’il… qui lui avait manqué. Chaque minute de chaque heure de chaque jour depuis deux ans…Identique à celle dont on lui avait annoncé la mort… Il ne savait plus que croire. C’était tellement invraisemblable.
Ce fut Teyla qui rompit le silence.

« Elizabeth… c’est vraiment vous ?
- Oui…
- Comment on peut être sûr ? demanda Ronon, la main sur son arme.
- Je pourrais vous demander de me poser des questions personnelles, mais ce ne serait pas une preuve… J’ai les souvenirs des autres… moi que vous avez vues ces deux dernières années grâce, ou à cause, de la mémoire commune des Assurans.
- Raison de plus, grogna le Satédien en resserrant son emprise sur son blaster. »

Elizabeth se tourna de nouveau vers John. Ses émotions menaçaient de la submerger. Mais elle devait rester forte. Pour leur prouver à eux, mais aussi à elle, qu’elle était toujours la leader que tous avaient connue. Il fallait qu’ils la croient. Viendraient ensuite les retrouvailles.

« John… »

Ce ton, elle seule pouvait l’avoir. Elle qui était plus humaine que machine. Elle qui l’avait épaulé durant trois ans. Elle pour qui il avait été là pendant trois ans. Il n’avait aucune preuve, ne savait rien du miracle par lequel elle était là aujourd’hui devant lui. Et pourtant il la crut. Comme il l’avait toujours crue quand elle posait ce regard sur lui. Ce regard calme et pourtant si intense.

« Détendez-vous Ronon, dit-il en s’approchant d’elle. C’est Elizabeth. »

Le Satédien fronça les sourcils mais ne dégagea pas pour autant sa main de la crosse de son arme. Ce fut le bras de Teyla qui l’y força doucement.
Rodney, quant à lui, restait les yeux écarquillés, sans pouvoir prononcer une seule parole. La raison le disputait à l’espoir. Lui, comme les autres, avait espéré la voir en sachant pertinemment que ce maigre espoir été voué à l’échec. Et la voir là, devant lui, lui avait ôté les mots de la bouche… Double miracle.

« Vous, commença Sheppard… comment…
- Je vais vous expliquer, lui sourit-elle. Suivez-moi. »

John sentit ses derniers soupçons s’évanouir. Ce sourire…
Il la suivit.
Les autres sur ses pas.

Elizabeth les guida à travers les bois.
La forêt était épaisse et chaque arbre se ressemblait. Même Ronon dut se retourner plus d’une fois pour mémoriser le chemin.
Teyla, Rodney et John, quant à eux, ne pouvaient détourner leurs regards de la jeune femme brune qui les précédait. Jamais ils n’auraient réellement cru la revoir. Ils avaient espérer… mais ne s’étaient jamais autorisés à y croire vraiment…
C’est médusés qu’ils arrivèrent dans une clairière… Au milieu de laquelle trônait un bâtiment… immense !

« Le labo, souffla Rodney en se précipitant sur son moniteur portable.
- Un des laboratoires Rodney.
- Vous nous expliquez ? demanda John en lui jetant un regard.
- Ce laboratoire est un de ceux qu’utilisaient les Assurans. Celui-ci leur servaient à… à transformer les humains en machines, acheva-t-elle en un pseudo sourire. »

Teyla et John s’échangèrent un regard. Ils n’osaient imaginer ce qu’elle avait ressenti durant toutes ces années. Ce qu’elle devait encore ressentir.
Elizabeth les précéda dans un couloir sombre. Le manque de lumière dû à l’épaisse frondaison rendait l’endroit lugubre.
Personne ne pipa plus mot jusqu’à arriver dans une salle à peine plus éclairée.

« Et voilà le cœur de la structure, annonça Elizabeth. »

Sans un regard pour quiconque, Rodney se hâta vers une des consoles de contrôle. Elizabeth sourit discrètement. Il n’avait pas changé. Elle hasarda un regard vers John. Lui non plus… en bon chef militaire, il inspectait les lieux avec Ronon et Teyla. En bon chef militaire… il ne montrait pas ses émotions. Seuls ses yeux se laissaient aller de temps en temps.

« C’est ici qu’ils faisaient leurs expériences! s’exclama Rodney. J’ai tout un fichier détaillant les tests que les Assurans ont fait… sur des Unas…les Wraiths…les humains… les Anciens…
- Et bien d’autres races que vous découvrirez quand vous aurez étudié les bases de données, termina Elizabeth. »

Le scientifique leva un instant les yeux de la console et sourit brièvement à Elizabeth avant de replonger dans son travail. Il se sentait encore mal à l’aise et n’arrivait pas à croire totalement ce qu’il vivait.

« Comment vous êtes…, commença Ronon en s’approchant d’elle avec encore une pointe de méfiance.
- Comment ça se fait que je sois en vie ? l’aida la jeune femme. »

Le Satédien hocha la tête.

« Vous voulez la version courte ou la version longue ? plaisanta-t-elle.
- La longue, répondit John d’un ton sérieux en se postant devant elle.
- Très bien… je vais tout vous raconter… »

Rodney leva le nez de la console et porta toute son attention sur la jeune femme se trouvant devant eux. Il ne l’avait plus vue depuis deux ans mais à cet instant tout lui revint en mémoire : ses mains jointes lorsqu’elle s’apprêtait à entamer une conversation sérieuse, son regard déterminé quand elle voulait convaincre son auditoire, son visage paisible mais pourtant légèrement anxieux à l’idée des conséquences de ses paroles.
Il n’eut alors plus aucun doute : c’était bien elle. Son cœur battit plus fort et le rouge lui monta aux joues. Qu’avait-elle pu endurer loin des siens durant tout ce temps ?
Elizabeth observait ceux qu’elle ne pensait plus revoir… Ils la regardaient, attentifs et curieux, même si certaines nuances transparaissaient. Rodney était anxieux, Ronon méfiant, Teyla aussi sereine que possible et John… Lui était insondable. Seuls ses yeux brillaient, signe de son émotion. Elle prit une grande inspiration et débuta son récit.
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:00

« Je vais commencer cette histoire quand je vous ai quitté, il y a deux ans. Comme vous le savez, les Assurans m’ont gardé captive…
- Et ils nous ont dit que vous étiez morte, souffla Rodney.
- Taisez-vous McKay !
- Non John, il a raison. C’est exact, ils l’ont dit... Mais c’était un mensonge.
- Un mensonge, répéta le scientifique pour se persuader un peu plus de la réalité.
- Oui… enfin Rodney, depuis quand croit-on sur parole un ennemi, sourit faiblement la jeune femme. »

Les regards se baissèrent d’un seul coup. Oui, ils les avaient cru, et à présent s’en mordaient les doigts ! John, plus que les autres.
Sentant qu’elle les avait mis mal à l’aise, Elizabeth poursuivit.

« Ils m’ont emmenée sur leur planète mère et désactivée en me plaçant en caisson de stase. Les autres copies que vous avez rencontrées ont été créées à partir de moi.
- Mais toutes ces copies nous ont affirmé être vous, objecta Teyla.
- On a bloqué leur mémoire, lui répondit simplement la jeune femme. Oberoth dirigeait les opérations et n’a laissé passer aucune information indésirable. »

L’Athosienne hocha la tête, se sentant un peu honteuse d’avoir posé cette question. Elle savait que la personne se trouvant devant elle était sa chef, son amie. Mais elle voulait en être certaine. Et elle voulait aussi que Ronon en soit certain.

« Continuez, demanda John après quelques secondes de silence.
- Quand la planète mère n’a plus été sûre, ils m’ont transférée ici, sur cette planète.
- Comment votre dernier… vous l’a su ? Ce n’était pas dans l’intérêt d’Oberoth, remarqua Sheppard.
- C’est moi qui aie permis à cette information de s’ancrer dans la conscience de la dernière Elizabeth. »

Tous l’observèrent, les yeux ébahis.

« Le processus de transmission d’informations d’un Assurant à l’autre est très complexe. Beaucoup plus que ce que nous imaginions. Pendant ma stase, certains parties de mon cerveau étaient actives pour permettre mon clonage. J’ai profité de ces moments pour me connecter aux autres et transférer à mon clone les informations que j’avais en ma possession.
- Dont l’adresse de la planète, murmura John.
- Dont l’adresse de la planète, lui fit écho Elizabeth.
- Mais pourquoi votre clone nous l’a pas simplement donnée ? demanda Ronon.
- Elle était surveillée. Et j’avais besoin de temps.
- De temps ?
- J’avais des choses à faire avant que vous ne me retrouviez. C’est pour ça qu’elle s’est contentée de laisser un indice. »

Les quatre explorateurs s’en regardèrent. Sans un mot. Elle comptait encore sur eux. Alors qu’ils l’avaient laissée entre les mains de leurs ennemis, abandonnée à son sort. Plus qu’un malaise, ce fut une honte sans précédent qui leur enserra le cœur.

« Mais vous êtes venus avant que j’ai pu fini.
- Qu’est-ce que vous deviez finir ? questionna Teyla.
- Je devais finir d’éliminer les nanites de mon organisme.
- Ca vous tuerait ! s’exclama Rodney.
- C’est sur ce problème que je travaille jour et nuit depuis plus de cinq mois. »

John l’observa attentivement. Jour et nuit… ce n’était pas une expression. Elle était dans un état de fatigue avancé. Jamais en trois ans il ne l’avait vue comme ça.

« Comment êtes-vous sortie de votre stase ? reprit le Canadien.
- Mon caisson était préprogrammé pour me réveiller.
- Pourquoi précisément il y a cinq mois ?
- Je ne sais pas. Je ne me suis pas penchée sur cette question là. J’en avais une autre à régler. »

Le ton de l’ancienne dirigeante avait été cassant. Elle savait que s’ils venaient à la retrouver Rodney lui poserait tout un tas de questions techniques. Mais elle avait pourtant espéré un peu de soutien moral. Quelque chose qui lui aurait fait comprendre qu’ils étaient heureux de la retrouver. Et pas simplement surpris.
Teyla fut la première à sentir son énervement et sa tristesse. Elle jeta un coup d’œil à Rodney avant de s’approcher d’Elizabeth. Elle lui sourit et la prit dans ses bras.

« Vous nous avez manqué Elizabeth. »

C’est tout ce qu’attendait la jeune femme. Elle d’un naturel pourtant réservé.
Sans attendre davantage, elle rendit ton étreinte à la Pégasienne.
Ronon retira enfin sa main de son blaster et d’un signe de tête, ordonna à Rodney de le suivre. L’instant d’après, malgré leur répugnance à montrer leurs sentiments, les deux hommes prenaient Elizabeth dans leurs bras.
Le scientifique se détacha en dernier et se tourna vers l’endroit où se trouvait le colonel la seconde d’avant…

« Sheppard ? Où est-ce qu’il est allé encore !! ronchonna le Canadien.
- Excusez-moi. »

Elizabeth les quitta et emprunta le couloir menant à la sortie du bâtiment.

John avait quitté la clairière et commençait à s’enfoncer dans les bois. Il fallait qu’il réfléchisse, qu’il se remette de cette rencontre. Il devait reprendre ses esprits pour pouvoir faire face à la situation !
Un craquement retentit derrière lui.
Arme au point, le militaire se retourna.
Elizabeth stoppa sa marche.
Ils se regardèrent un moment avant que Sheppard ne se tourne de nouveau.
La jeune femme fit quelques pas pour finir par s’arrêter de nouveau, cette fois à quelques centimètres de lui.
Comment lui parler après tout ce temps… ? Comment lui dire, lui faire comprendre ce qu’elle avait traversé et ce qu’elle espérait… ? Mais finalement, pourquoi lui dire… ? Il avait toujours su deviner ses pensées et si tout était comme avant, il devinerait encore…
La question était là : serait-il comme avant ? C’est en cet espoir qu’elle avait puisé la force de se battre. Malgré l’absence, malgré la solitude… Malgré le danger et les obstacles.

« Elizabeth ? »

Son prénom murmuré lui fit reprendre pieds dans la réalité.

« John… je vous dérange ? »

Le militaire ferma un bref instant les yeux. Il avait souvent imaginé, rêvé, cet instant, depuis plus de 2 ans… Comment aurait-elle pu le déranger ?!

« Non, bien sûr que non. »

La jeune femme sourit faiblement avant de s’approcher.
Une fois à côté de lui elle porta son regard au loin.
Ils restèrent là un moment, sans rien dire, simplement à organiser leurs pensées et à goûter la présence de l’autre… .

« C’est apaisant cet endroit, vous ne trouvez pas ?/ Vous m’avez manqué »

Ces deux phrases, prononcées en même temps, leur firent tourner la tête l’un vers l’autre.
Leurs regards s’accrochèrent. Comme avant.
Un fin sourire peignit les lèvres de l’ancienne dirigeante et le rouge vint teinter les pommettes du militaire.

« Vous aussi John. Vous m’avez manqué. Vous tous. »

Aucun des deux ne bougea.
Lui était toujours aussi gauche.
Elle toujours aussi pudique.
Ce fut Ronon qui rompit le silence.

« Ah, vous êtes là ! »
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:00

John soupira avant de se retourner.

« Oui Ronon. Qu’est-ce qui se passe ?
- McKay commence à s’énerver tout seul.
- Comment ça s’énerver ?
- Il saute partout en débitant tout un tas de mots bizarres.
- Je vois que certaines choses ne changent pas, remarqua Elizabeth.
- Oui, certaines choses ne changent pas, confirma John en lui adressant un pâle sourire tout en rejoignant le Satédien.
- Je vous ai dérangé ? demanda le Pégasien alors que John passait près de lui.
- Non, murmura le militaire en le dépassant. »

Ronon attendit que le Docteur Weir arrive à sa portée avant de lui emboîter le pas vers le bâtiment.
Elizabeth chemina à ses côtés sans parler. Mais le silence qui régnait n’était pas un silence gêné. C’était un silence apaisant.
Effectivement, certaines choses ne changeaient pas.

« Alors McKay, qu’est-ce qui vous arrive ? lança John en entrant dans la salle qu’il avait quittée trop peu de temps auparavant.
- Chut !! »

Le colonel fronça les sourcils et s’approcha de lui.
Il passa sa tête par-dessus son épaule.

« Vous savez que j’ai horreur quand vous faites ça !
- Vous savez que j’ai horreur quand vous m’envoyez balader ! »

Rodney grogna et finit de pianoter sur son ordinateur portable.

« Bon alors, pourquoi vous vous excitez ?
- Je ne m’excite pas ! s’exclama dignement le Canadien. Je suis surpris.
- Surpris… ? répéta John, peu convaincue.
- Oui, bon d’accord, je suis très excité !! reprit Rodney d’un ton enjoué. Vous savez ce que j‘ai découvert ?
- Non, mais vous allez me le dire.
- Toutes les notes sur les travaux qu’ont réalisés les Assurans au cours du dernier millénaire !
- Ah.
- Ah ? C’est tout ce que ça vous inspire ??
- Ben oui. En quoi ça peut nous intéresser ?
- Ca peut nous aider non seulement à déterminer les espèces qui ont été manipulées, mais aussi à comprendre toutes les étapes du processus de modification des organismes!
- Les étapes du processus ? Mais on sait tous comment ces saletés contaminent les espèces comme vous dites.
- La nôtre oui. Par contact. Mais pour les autres... ça diffère ! Et même pour nous ! Ecoutez ça ! Ils ont réussi à mettre en place un dispositif de contamination par air !
- Par air ?
- Oui ! D’après ce qu’ils disent, ils voulaient installer des sortes de grosses bombonnes d’un produit créé à base de nanites et qui se serait évaporé au-dessus des mondes comme … un vulgaire spray !
- Voulaient… c’est-à-dire qu’ils ne l’ont jamais utilisé.
- Non, le produit était trop volatile. Le temps qu’ilparvienne au sol…il s’évaporait. Mais le plus important c’est pas ça !!
- C’est qu’ils ont reproduit dans leurs notes les étapes précises de modification de l’organisme humain, conclut Elizabeth.
- C’est exact, approuva Rodney. Vous les avez étudiées ?
- Je passe ma vie à ça maintenant Rodney... Chaque étape… je tente de la reprendre, de la comprendre et de l’inverser.
- Mais vous n’êtes pas scientifique…Vous n’avez rien dû comprendre à tout ça.
- C’est vrai qu’au début j’étais perdue… mais si vous saviez ce qu’un cerveau…, elle se retint de dire désespéré, motivé peut comprendre en 5 mois…
- Et vous êtes parvenue à des résultats ? »

Les lèvres de la jeune femme restèrent closes et elle se contenta de secouer la tête.

« Mais je suis là maintenant, tenta de sourire Rodney. Ca va aller beaucoup plus vite !
- Nous sommes tous là Elizabeth, renchérit Teyla. Nous vous aiderons de notre mieux.
- Merci à tous, murmura la jeune femme. Rodney, si vous voulez, je pourrais vous montrer les travaux que j’ai menés ?
- J’allais vous le demander ! Vous n’auriez pas une pièce plus calme pour travailler ?
- Si, suivez-moi. »

Les deux amis prirent congé et laissèrent John, Ronon et Teyla ensemble.
Le militaire suivit du regard Elizabeth jusqu’à ce qu’elle disparaisse de sa vue. Il avait tant de choses à lui dire… et aucun mot ne voulait sortir…


Ronon jeta un œil au laboratoire avant d’annoncer son intention d’aller visiter les bois alentours. Il invita silencieusement Teyla du regard mais l’Athosienne déclina d’un faible hochement de tête. Le Satédien, légèrement boudeur, sortit à grands pas.
La Pégasienne s’approcha de John qui observait les consoles d’un œil faussement intéressé.

« Ce laboratoire pourra nous apprendre beaucoup de choses, murmura presque le militaire.
- Oui, en effet. Ce lieu semble renfermer un bon nombre de données importantes.
- D’après McKay.
- Et d’après Elizabeth. »

Le colonel se raidit légèrement avant de hocher silencieusement la tête.

« Lui avez-vous parlé ? demanda-t-elle d’une voix douce.
- Oui.
- C’est étrange n’est-ce pas ?
- C’est rien de le dire ! »

La jeune femme l’observa un moment. Il était toujours très pudique concernant ses sentiments. Et avec le temps elle avait appris à ne pas le brusquer sur ce délicat sujet.

« Combien de temps pensez-vous rester ?
- Je ne sais pas, répondit le militaire en la regardant enfin.
- Votre permission prend fin dimanche prochain.
- Je sais…
- John, que comptez-vous faire... ? »

Il l’observa un moment. Oui, que compta-il faire…Il n’avait pas vraiment réfléchi à cette situation qu’il pensait jusqu’à maintenant purement illusoire. Mais maintenant…

« Je… j’en sais rien Teyla, soupira-t-il en regardant de nouveau ailleurs. Qu’est-ce que vous feriez ?
- Je l’aiderais. Je resterais avec elle et je lui parlerais pour rattraper le temps bêtement perdu. Quant à ce qui est du long terme… j’aviserais avec mes amis. »

Le ton presque tranchant de l’Athosienne fit faire volte face au militaire. Ce regard déterminé et insistant il ne le voyait pas souvent. Mais lorsqu’il se manifestait, il savait ce qu’il lui restait à faire.

« Elle est avec Mckay pour le moment.
- Prenez alors la première occasion qui vous sera présentée.
- Ce soir… »

Teyla acquiesça avec un léger sourire.

« Et si nous inspections davantage les lieux pour découvrir ses secrets ?
- J’allais vous le proposer. »

Oooooooooo
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:00

« Vous êtes … incroyable ! lâcha Rodney après avoir analysé la plupart des travaux d’Elizabeth.
- Incroyablement lente, j’en conviens.
- Vous voulez rire ?! Vous avez réussi à intégrer des notions que la plupart des gens n’arrivent même pas à concevoir ! »

La jolie brune regarda le scientifique, quelque peu surprise qu’il se répande ainsi en compliments. Ca, ça avait changé !

« C’est gentil Rodney.
- Ecoutez… oh merci… si nous travaillons tous les deux à ce problème, je suis certain que nous trouverons la solution à votre problème !
- Vous pensez ? demanda-t-elle en tentant de masquer un espoir trop souvent déçu.
- Certain ! »

Alors, pour la première fois depuis plus de deux ans, l’ex-dirigeante d’Atlantis s’autorisa un sourire. Ce qui troubla pour le moins le pauvre Canadien assis en face d’elle.

« Je vais… je vais me pencher sur vos travaux et travailler de mon côté. Allez vous reposer.
- Très bien. Si vous avez des questions sur l’installation des Assurans, n’hésitez pas.
- Ok. Eh, Elizabeth, la retint McKay alors qu’elle se levait.
- Oui ?
- Vous nous avez beaucoup manqué, lâcha-t-il avant de se replonger dans les notes. »

Elle ne dit rien. Son sourire s’agrandit et elle quitta la pièce.
Quand elle pénétra dans la salle principale, elle était vide. La jeune femme poussa le pas jusqu’à l’extérieur et constata que le nuit tombait. Elle contourna l’angle du bâtiment, décidée à aller se rafraîchir un peu.
De calme, c’est étrangement ce dont elle avait besoin après avoir passé toute une après-midi à discuter avec Rodney. Elle en avait été heureuse, mais en été sortie épuisée. C’est donc d’un pas las qu’elle prit la direction du lac.

L’eau sur sa peau chauffée par le soleil et les longues heures de discussion avec Rodney lui fit du bien… Immergée dans le lac, exceptée la tête, Elizabeth ferma les yeux, goûtant par là même la douce quiétude du coucher du soleil.
Elle entama quelques brasses qui l’amenèrent au centre du lac. Mais alors qu’elle revenait vers la berge, un bruit dans les fourrés la fit brusquement s’arrêter. Immobile dans l’eau, les sens en alerte, elle guettait. Des animaux nocturnes… ? Non, ce n’était pas encore leur heure…Un bref regard vers le rivage lui indiqua que quel que soit le visiteur, elle était trop loin pour attraper son couteau avant qu’il n’apparaisse et ne la menace. Mais alors que l’angoisse se faisait plus sourde, un faisceau de lumière l’éblouit. Elle détourna la tête.

« Elizabeth ? »

La lumière glissa sur la peau de la jeune femme pour éclairer le buisson derrière elle.

« John ?
- Désolé, je vous avais prise pour…autre chose.
- Oh… »

Les deux Terriens s’observèrent un instant, le halo de la lune éclairant les traits de chacun.
John… bugait totalement. Elle était là devant lui. A quelques mètres… Ses cheveux dégagés de ce visage qu’il avait vu tant de fois en rêve… sa peau humide… l’eau qui arrivait si bas…

« Colonel ?? »

John se reprit et sursauta.

« Oui, désolé…Je… vous cherchais. »

Il se maudit pour cette absence de transition et d’esprit !

« Très bien, laissez-moi le temps de… me sécher. »

Le militaire hocha la tête et pointa cette fois le faisceau de son P90 vers le sol.
Le regard fixant un arbre au loin, il l’entendit nager jusqu’au bord. Puis plus rien. Il déglutit avec peine. Elle était là, elle était… Il chassa de son esprit cette idée et revint à des considérations autres. Lui parler… oui. Mais comment…

« John ? »

Le militaire s’approcha de l’endroit où Elizabeth l’attendait.

« Euh, vous êtes…
- Visible ? Oui, sourit-elle. »

John passa la tête au coin de l’arbre et, constatant – sans réussir à déterminer si c’était du soulagement ou de la déception- qu’elle était habillée décemment, fit un pas vers elle.
Elizabeth se détourna rapidement pour reprendre le drap qui l’avait séchée, cachant ainsi sa gêne et reprenant un peu de son aplomb.

« Désolé si je vous ai fait peur, c’était pas mon intention.
- Ca va John. Je regrette juste de m’être départie de mon couteau… c’était imprudent de ma part. »

Le colonel fit glisser son regard de la silhouette de la jeune femme à un objet reflétant l’éclat lunaire, objet qu’elle ramassa et remit bien vite à sa ceinture avant de se tourner de nouveau vers lui.

« Vous vouliez me parler ?
- Oui… je…me demandais si vous aviez faim ? Ronon est parti chasser et a ramené des choses… inconnues. Vous pourriez peut-être nous éclairer avant qu’on meurt tous d’empoisonnement alimentaire.
- Pas de panique. Il n’y a que peu de choses ici qui sont toxiques. Et même ingérées, elles ne sont pas mortelles. »

John l’observa un moment. Elle avait dû faire des expériences, pas toujours agréables… Elle avait dû vivre des heures sombres…

« Nous y allons ? demanda-t-elle en passant devant lui.
- Attendez, murmura-t-il en la retenant par le bras. »

La Terrienne réprima un frisson et lui fit face.
Ils se regardèrent un moment avant que le militaire ne soupire et ne la prenne dans ses bras.

« Vous m’avez manqué Elizabeth. »

Elle ferma les yeux et se mordit la lèvre, en proie à une émotion intense. Elle avait attendu ce moment. Elle l’avait tant attendu…

« Ils sont où les animaux sur cette planète ! grogna Ronon.
- Si vous faisiez moins de bruit on arriverait à les entendre ! le sermonna Teyla. »

Le Satédien fronça les sourcils et se concentra davantage sur les bois alentour.
Au bout de quelques mètres, un craquement se fit entendre.
D’un geste, Ronon stoppa leur marche. Les deux Pégasiens contournèrent, chacun d’un côté, le buisson duquel provenait le bruit suspect. Un bruit faible. Un petit animal sans doute. Mais alors que tous deux visaient le sol de leurs armes, une masse sombre et imposante sauta sur Teyla avant de la plaquer violemment au sol, une main sur la gorge de la jeune femme, l’autre en l’air, prête à frapper.
L’Athosienne jeta un œil à son arme, projetée à plus d’un mètre d’elle, lumière du viseur toujours allumée, avant de reporter son regard sur son agresseur. La faible lumière bleue éclairant son visage. Elle n’en crut pas ses yeux agrandis d’horreur. Un Wraith !
Aucun son ne se sortit de la bouche de la jeune femme lorsqu’elle vit la main s’abattre sur elle.
Le seul bruit qui se fit entendre fut celui du P90 de Ronon qui mitrailla le corps de l’ennemi.

« Stop ! Cria Teyla en voyant le Wraith s’effondrer de côté. »

Intrigué, le Satédien arrêta ses tirs de mauvaise grâce. L’Athosienne reprit rapidement son arme et pointa le viseur sur le Wraith. Il respirait encore.

« Pourquoi vous m’avez demandé d’arrêter ? ragea Ronon en s’approchant.
- Est-ce que vous êtes seul ici ? demanda Teyla en menaçant la créature de son couteau. »

Un sourire accueillit sa question.

« Répondez ! ordonna-t-elle en incisant la chaire pâle. »

Cette fois une grimace peignit les traits de l’ennemi.

« Je suis une éclaireur.
- Si on le tue, ça alertera les autres, maugréa Ronon.
- Alors on ne va pas le tuer tout de suite, gronda Teyla en se relevant. Debout ! »

C’est avec peine que le Wraith se remit sur ses pieds.

« Il n’a pas mangé depuis longtemps, il ne nous posera pas de problème ! asséna le Satédien en poussant le prisonnier dans le dos, le forçant ainsi à avancer.
- Je crois au contraire qu’il va nous poser un sérieux problème. Rodney ne va pas apprécier que nous revenions sans gibier, expliqua-t-elle devant le regard interrogateur de son ami. »

Cette remarque lui arracha un sourire.
Seul le Wraith sembla totalement imperméable à la plaisanterie.
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:03

« Qu’est-ce qu’ils fabriquent ! s’impatienta Rodney en tournant en rond dans la pièce centrale.
- Calmez-vous McKay et asseyez-vous ! Vous me donnez le tournis ! »

Le scientifique soupira et s’assit sur un des sièges présents.
Elizabeth sourit en coin avant de replonger le nez dans les récentes avancées de Rodney. Son espoir se ravivait au fur et à mesure de la lecture des notes du Canadiens.

« Alors ? demanda John en prenant place à côté d’elle, à même le sol.
- J’y vois plus clair. »

Le colonel l’observa un moment. Si sa voix était neutre, ses traits, eux, étaient plus tendus. Ce visage, il le connaissant et l’interprétait sans mal. Elle était en pleine concentration.
Alors, discrètement, il passa sa tête par-dessus son épaule pour lire les notes.

« John, vous savez que ça me perturbe quand vous faites ça, prononça la jeune femme d’une voix égale.
- Hum, désolé, marmonna-t-il en se décalant.
- Ah, vous voyez que c’est horripilant ! s’exclama Rodney. »

Un seul regard en biais du militaire fit taire le scientifique.

« Rodney… vous êtes un génie, murmura Elizabeth au bout de quelques secondes, les yeux rivés sur la feuille qu’elle tenait dans la main. »

John fut le seul à percevoir le timbre ému de l’ex-dirigeante. Instinctivement, il se rapprocha d’elle.

« Oui, je sais, soupira Rodney en s’adossant à son siège. »

Le militaire lança un regard peu avenant au Canadien avant de prendre la feuille des mains d’Elizabeth.

« Je peux ?
- Je vous en prie.
- Je me demande bien depuis quand vous comprenez quelque chose aux équations mathématiques de ce niveau !
- Depuis plus longtemps que vous ne savez vous servir correctement d’une arme. »

Mouché, Rodney tourna son siège et reporta son attention sur une console qu’il avait déjà étudiée.
John attendit quelques secondes avant de se pencher vers Elizabeth.

« Dites, ça veut dire quoi en gros ? murmura-t-il.
- Ca veut dire que j’approche du but, répondit la jeune femme dans un sourire qui reflétait sa fébrilité. »

A quelques centimètres de ces yeux verts qui lui avaient tant manqué, le militaire sentit son souffle se raréfier.
Le sourire qui flottait sur les lèvres d’Elizabeth se flétrit jusqu’à disparaître.
Les corps se rapprochaient inconsciemment. De plus en plus. Ils s’apprêtaient à se toucher quand un bruit sourd les fit sursauter.
Les regards convergèrent vers le sol.
La réaction de John fut immédiate : il bondit sur ses pieds, se plaça devant Elizabeth et pointa son arme vers le corps du Wraith gisant sur le sol.

« Regardez ce qu’on vous ramène, lança Ronon.
- Un éclaireur, précisa Teyla. »

Rodney vint se placer aux côtés d’Elizabeth qui venait de se relever.

« Qu’est-ce qu’il fait ici ? couina le scientifique.
- Pas de panique, avec la rafale que je lui ai envoyée, il en aura pour pas mal de temps avant de récupérer complètement.
- J’en doute pas mais pourquoi l’avoir ramené ?
- Il faut le garder en vie jusqu’à ce qu’on parte, trancha John.
- Partir ? Mais où ? demanda Elizabeth, des intonations d’angoisse dans la voix.
- Loin d’ici. Les autres vont pas tarder à rappliquer !
- John, on ne peut pas partir !
- Si on reste, ils vont nous trouver ! répliqua le militaire en la regardant intensément.
- Je ne partirai pas John »

Les deux Terriens se défiaient du regard.

« Comme au bon vieux temps, marmonna Rodney, somme toute peu rassuré ».

Elizabeth reporta son regard sur le Wraith. Hors de question qu’elle parte ! Elle avait assez attendu, assez espéré ! Elle était près du but cette fois rien ni personne ne pourrait l’arrêter !
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:04

« Ronon, vous pouvez garder un œil sur notre invité ? demanda Elizabeth sans quitter John des yeux.
- Aucun problème. »

Même le Satédien savait que dans ce genre de situation, mieux valait rester en dehors. Il s’approcha du Wraith et pointa son blaster sur lui.

« Colonel, suivez-moi. »

Et c’est sans attendre la réponse qu’elle tourna les talons pour sortir de la salle, un militaire fulminant de colère la suivant de près.
Une fois dans la forêt, il explosa.

« Elizabeth !! »

Sa voix fit légèrement sursauter la jeune femme qui se retourna vers lui. Son calme apparent déstabilisa le militaire. Juste une seconde.

« Il faut partir !
- Je ne vous en empêche pas.
- Je me suis mal exprimé. Il faut que nous partions. Tous les cinq !
- Non, je reste.
- Elizabeth, vous ne comprenez pas ! s’exclama-il en s’approchant d’elle.
- Si, je comprends parfaitement. Vous le laisserez en vie et vous partirez. Ou vous le tuerez. Peu importe. Quoi qu’il en soit, ça alertera les autres.
- Et ils viendront sur la planète ! Ils vous tueront !
- C’est là que vous faites erreur. Je ne suis plus totalement humaine. Voire… quasiment plus – sa voix avait vibré. Ils ne pourront se nourrir de moi. Ils le comprendront, partiront et je pourrais terminer mon travail.
- Il est hors de question qu’on vous laisse toute seule ici ! Qu’est-ce qui vous arrivera si tout ça fonctionne et que vous redevenez humaine ?!
- Ils ne seront plus là.
- Je crois moi qu’ils attendront.
- John, il n’y a pas que moi dans la galaxie. Ils ne vont pas sacrifier de l’énergie et du temps pour moi.
- Vous les avez défié Elizabeth ! En leur refusant de se nourrir. Ils attendront que vous soyez redevenue humaine et ensuite au choix ! Vous leur servirez d’encas ou bien d’adoratrice ! A moins qu’il ne fasse de vous un runner ! »

Toute la colère et la rage trop longtemps contenues avaient explosé, claquant dans les ramures des arbres alentours comme le plus violent des orages.
Elizabeth avait reculé d’un pas, son pouls s’étant accéléré, mais tentant malgré tout de contenir l’angoisse qui menaçait de l’envahir.

« Vous ne comprenez pas, parvint-elle à se reprendre. Vous ne savez pas ce que j’ai enduré pour arriver aujourd’hui si près du but !
- Quel est l’intérêt d’arriver si près du but si une fois ce but atteint vous mourrez ?!
- John, vous m’avez oublié pendant des années ! Alors faites-moi plaisir : continuez comme ça et partez ! »

Le visage du militaire perdit toute expression, le choc des paroles annihilant toute sa colère.
La jeune femme le contempla un instant avant de le contourner et de rentrer au laboratoire, plus triste, mais aussi plus déterminée que jamais.

De retour à l’intérieur, elle remarqua que Ronon et le Wraith avaient disparu et que Rodney tournait en rond, nerveux. Seule Teyla vint à sa rencontre, aussi sereine que les évènements pouvaient le lui permettre. Dans un sourire, elle encouragea l’ex-leader à lui parler.

« Je ne partirai pas Teyla.
- Mais vous ne pouvez pas rester là ! s’égosilla le scientifique.
- Comme je l’ai déjà expliqué au colonel Sheppard, je ne suis pas humaine. Je ne présente aucun intérêt pour eux.
- Maintenant non ! Mais quand vous serez redevenue… vous, là ça changera tout ! »

Elizabeth poussa un soupire et d’un simple coup d’œil, Teyla intima au Canadien de la laisser gérer la situation.

« Elizabeth, de quoi avez-vous besoin pour régler le problème ?
- Des notes, de comprendre tous les détails, tout ce à quoi les Assurans ont pu réfléchir pour transformer les humains en machines. »

Le stress, la fatigue et la colère commençaient à percer dan la voix d’Elizabeth. L’Athosienne posa une main sur son bras et l’invita à la suivre jusqu’à un siège où elle la fit asseoir.

« Pour ce qui est des notes, Rodney peut se charger de les télécharger dans son ordinateur.
- Il n’y a pas que cela Teyla, soupira-t-elle de nouveau. Pour bien faire, il faudrait télécharger tous les logiciels et les programmes de recherche, toutes les bases de données au cas où une information y serait dissimulée. Et je veux bien faire ! Je veux… »

Elle ferma les yeux. Teyla et Rodney s’échangèrent un regard, le cœur serré. Lorsque la Terrienne ouvrit de nouveau les yeux, elle avait retrouvé un calme apparent.

« Il faut que je reste pour finir… et pour couvrir votre départ. Les Wraith ne seront pas longs à retrouver l’adresse que vous avez composée.
- Ca je peux m’en charger une fois de l’autre côté ! affirma le scientifique d’une voix déterminée en s’approchant d’elle. Comme je peux m’occuper de télécharger tout le matériel informatique qu’il faudra pour vous sortir de là !
- Rodney… Vous ne vous rendez pas compte de la masse d’informations stockée dans ce laboratoire.
- Elle est plus importe que celle de la Cité ? demanda-t-il, un léger sourire en coin.
- Non… mais…
- Alors y’a aucun problème ! trancha-t-il. »

Elizabeth regarda tout à tour ses deux amis. Se pourrait-il que son cauchemar prenne fin... ? Elle n’osait encore se réjouir. Elle s’était tant de fois créé de faux espoirs.
Ce furent l’écho de pas dans le couloir qui la fit sortir de ses pensées.

« Vous êtes sûr de vous Rodney ?
- Je n’ai jamais été plus sûr ! Et c’est pas peu dire ! »

Alors la jeune femme se permit un faible sourire.

« Très bien… nous en reparlerons demain. Pour l’heure, qu’est-ce que vous diriez de manger quelque chose ?
- Mais euh… vous mangez ? demanda Rodney d’une petite voix
- Non, mais j’ai amassé quelques réserves…au cas où j’arriverais enfin à résoudre… le problème. »
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:05

Elizabeth tint sous silence le fait que cette réserve était aussi une sorte de Saint Graal qui lui maintenait la tête hors de l’eau les jours où tout semblait contre elle. Tant de jours…

Rodney et elle partaient côte à côte vers un des couloirs menant au laboratoire lorsque John arriva sur le seuil de la porte principale. Il s’immobilisa, le temps qu’ils disparaissent, puis entra et s’avança vers Teyla.

« Alors ? demanda-t-il.
- J’allais vous poser la même question.
- Elle ne veut rien entendre ! Elle reste…
- Elle nous a écoutés. Elle part. »

Les traits du militaire se détendirent quelque peu.

« Depuis le temps, je ne sais plus comment lui parler.
- Vous n’avez jamais vraiment su John. »

La pointe d’ironie dans la voix de la Pégasienne redonna un peu le sourire au colonel.

« Où vont-ils ?
- Chercher de quoi dîner. Rodney était près de nous faire une syncope.
- C’est un miracle qu’il ait tenu jusqu’ici sans en faire une. Et Ronon ?
- Il surveille le Wraith, répondit-elle en passa une main sur sa nuque.
- Je vais aller le relever et il vous accompagnera au lac. Vous avez besoin de vous rafraîchir.
- Je peux très bien y aller seule. Les autres Wraith ne sont pas encore là.
- Je sais, mais je voudrais quand même que vous l’emmeniez avec vous. Il est assez stressant quand y’a des méchants dans le coin.
- D’accord, lui sourit l’Athosienne. »

En effet, c’est un Ronon quelque peu sur les nerfs qui la rejoignit quelques instants plus tard.

« On y va, grogna-t-il. »

Teyla leva les yeux au ciel et le suivit. Elle n’était à l’évidence pas la seule à avoir besoin de se changer les idées.

Une fois à l’extérieur, elle allongea le pas pour se retrouver à sa hauteur.

« Vous avez trouvé un endroit sûr où l’enfermer ?
- Oui, une sorte de réserve avec une fenêtre. Assez petite pour pas le laisser filer, assez grande pour pouvoir voir où il est avant d’entrer. »

La jeune femme acquiesça. Il était accoutumé à la sournoiserie de leur ennemi. Comme elle. Depuis trop longtemps déjà. Certains réflexes leur étaient acquis.
Ronon jeta un coup d’œil à l’Athosienne. La nuit était à présent totale, mais la lumière de leur P90 nappait leurs visages d’une légère clarté. Elle était fatiguée. Plus que ce qu’elle voulait bien montrer. Il se rapprocha d’elle jusqu’à venir frôler son bras du sien.
Elle tourna la tête vers lui.

« Ca va ? demanda le Satédien.
- Oui… oui tout va bien. »

Il faisait trop sombre pour que la surprise soit détectée sur les traits de la Pégasienne. Et pourtant, grande était cette surprise, même si depuis quelques temps maintenant il faisait davantage attention à elle, par des gestes, des regards, ou bien encore des questions de ce genre.

« Et vous ?
- Moi ? Toujours ! »

Cette réponse étira les lèvres de la jeune femme. Oui, toujours. Il était celui sur lequel tous pouvaient compter. Sur lequel elle avait pu compter durant tous ces mois. Parce que lui seul savait ce qu’elle ressentait, exilée loin de sa maison, de sa planète. Loin de sa galaxie.

C’est sans même s’en rendre compte qu’ils arrivèrent au lac. La lumières des lunes faisait scintiller l’étendue d’eau et donnait à l’endroit une atmosphère apaisante.
Lorsque Teyla se tourna vers Ronon, elle baissa aussitôt les yeux. Il venait d’enlever sa chemise et était déjà en train de défaire la ceinture de son pantalon.

« Je vais un peu plus loin, annonça la jeune femme tandis que ses pas l’avaient déjà amenée à dix bons mètres de son coéquipier. »

Le Satédien sourit en coin et enleva son pantalon, gardant toutefois son couteau ceint contre lui.
Teyla tourna la tête vers le lac quand elle entendit le bruit sourd d’un corps plongé dans l’eau. Quelques instants plus tard, la tête de Ronon réapparaissait. Constatant qu’il faisait quelques brasses dans la direction opposée à la sienne, elle entreprit de se dévêtir presqu’entièrement avant de gagner à son tour la tiédeur de l’eau. Elle ferma les yeux et profita un moment de la quiétude des lieux.
La trop grande quiétude des lieux. Elle fronça les sourcils et ouvrit les yeux, balayant les alentours de son regard perçant.

« Ronon ? chuchota-t-elle. Ronon ! reprit-elle cette fois plus fort. Ron... »

Elle ne put terminer sa phrase. Elle fut happée sous la surface… pour reparaitre une seconde plus tard, suivit d’un Satédien plutôt content de lui.

« Ronon ! Enfin... et ça vous fait rire ?!
- Ouais ! »

Face à son hilarité, Teyla fut un instant partagée entre le reproche et le rire. Ce fut finalement ce dernier qui l’emporta et, sans prévenir, elle l’aspergea.
Les deux Pégasiens se regardèrent une fraction de seconde avant qu’une bataille d’eau ne s’engage.

« Ronon ! Arrêtez enfin !
- Eh, c’est vous qui avez commencé, rit-il de plus belle en se rapprochant insidieusement.
- Qu’est-ce que les autres diraient s’ils nous voyaient nous comporter ainsi ! ne put s’empêcher de s’inquiéter légèrement l’Athosienne.
- Qu’on a bien raison de prendre du bon temps, répliqua le Satédien en bloquant ses poignets. »

Le sourire de chacun s’estompa. Les corps cessèrent de s’agiter.

« On ne peut pas se permettre de prendre du bon temps. Nous avons une mission.
- On tiendra pas toute la mission si on lâche pas la pression.
- Ronon…
- Teyla, détendez-vous… détendez-vous, murmura-t-il avant de poser ses lèvres sur les siennes. »
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:06

« Vous êtes le colonel Sheppard n’est-ce pas ? »

John s’arrêta de faire les cent pas et regarda le Wraith à travers la fenêtre donnant sur la petite salle où il était enfermé depuis maintenant une bonne heure.

« N’ayez pas l’air surpris. Vous êtes très connu parmi les miens.
- Flatté.
- Mhh, soupira l’ennemi en penchant la tête de côté.
- Quoi ? grogna le militaire.
- Rien, je suis simplement étonné… le bruit courrait que vous étiez plus volubile et ironique.
- Désolé de vous décevoir, vous n’êtes pas tombé dans un bon jour.
- Il est vrai que se faire… réprimander par une femelle n’est pas chose à vous mettre dans de bonnes dispositions.
- Ce n’est pas une femelle ! gronda Sheppard, mâchoires serrées.
- Je ne voulais pas vous offenser, sourit la créature, visiblement amusée par la situation. »

Le colonel lui jeta un regard mauvais et reprit ses allées venues devant la prison de fortune.

« Vous êtes très attaché à cette… femme, je me trompe ? »

John leva les yeux au ciel et se planta de nouveau devant le Wraith.

« Vous êtes quoi dans votre peuple ? Miss courrier du cœur ? »

La créature dévoila des dents blanches et pointues dans un sourire proche de l’hilarité – ou tout du moins de ce qui aurait pu passer pour de l’hilarité chez cette race. Il avait visé juste.

« Ou bien peut-être que c’est un moyen pour vous distraire parce que vous savez que vous allez y rester, trancha le militaire d’une voix calme. »

Cette fois le visage de la créature perdit toute trace d’amusement.
Un instant plus tard, des pas se firent entendre dans le couloir.

« Rodney ?
- Mhh Chalut, répondit-il la bouche pleine.
- Qu’est-ce que vous mangez ?
- Mhh … ché pas, mais ché bon. On dirait du poulet, parvint-il à articuler après avoir dégluti. Vous venez ?
- Ronon est revenu ?
- Il était parti ?
- Oui, avec Teyla, au lac.
- Oh... avec Teyla ? Seuls ? »

John jeta un regard au Wraith qui ne perdait pas une miette de la conversation. Mieux valait en dire le moins possible.

« Restez là. Je prends un morceau et je reviens.
- Quoi ? glapit le scientifique.
- Détendez-vous McKay.
- Mais… mais…
- Narguez-le avec votre sandwich, il meurt de faim, lança le militaire en passant à l’angle du couloir. »

Rodney le regarda partir avec une légère angoisse.

« Docteur Rodney McKay je présume ? questionna de nouveau le Wraith d’une voix mielleuse. »

Le Canadien se retourna lentement et lui sourit nerveusement.

« Vous êtes ?
- Un Wraith, répondit le prisonnier en dévoilant sa rangée de dents acérées.
- Sheppard vous a pas donné de nom alors ? demanda le scientifique perdant un peu de sa couleur. »

L’ennemi pencha la tête de côté, intrigué. A l’évidence, cette information ne lui était pas parvenue.
Rodney vit là une opportunité de finir son repas avec le moins de stress possible.

« On fait un marché. Je le dissuade de vous trouver un de ses noms ridicules et vous restez tranquille… au moins jusqu’à ce qu’il revienne.
- Quel étrange marché.
- Croyez-moi, vous êtes gagnant ! affirma le scientifique en se collant dos au mur opposé avant d’avaler une nouvelle bouchée. »

La créature tourna la tête et s’assit à même le sol, davantage écoeuré par le spectacle de son mets favoris en train de se restaurer que partie consentante à ce marchandage d’une autre culture.

Ooooooo

Au fur et à mesure que la salle centrale rapprochait, les pas du militaire se firent moins pressés. Elle était là.
Comment se comporter ? Quoi lui dire ? Avant ils se comprenaient d’un regard. Sans avoir besoin de mots. Mais ils avaient tellement changé, l’un et l’autre. Ils s’étaient tellement endurcis. Avaient vécu des choses si différentes, bien que d’une dureté sans doute égale.
C’est après avoir respiré un bon coup qu’il décida à entrer dans la pièce. Il la balaya un instant des yeux et tomba sur elle. De dos, sa tunique grise la cintrait à la taille, le nez plongé sur une console.

« Rodney, vous pourriez me passer votre ordinateur pour que je commence le téléchargement des données ? »

Le colonel avisa l’objet demandé sur le sol et le prit avant de l’amener à la jeune femme. Il le lui tendit sans un mot.
Voyant l’ordinateur du coin de l’œil elle le prit, le brancha à la console puis se redressa.

« Voilà, maintenant il n’y a… plus qu’à attendre, acheva-t-elle en tombant face à face avec John. »

Ils se regardèrent un moment, ne prononçant pas un mot. Ce fut finalement Elizabeth qui rompit le silence.

« Je vais vous montrer la réserve, annonça-t-elle en tournant les talons. »

Il la suivit sans rien dire, cherchant au fond de lui un restant de diplomatie qui aurait pu l’aider à résoudre la crise.
Mais ils parvinrent bien trop rapidement au petit cagibi où étaient entreposés différents fruits et viandes… totalement inconnus.

« Servez-vous. »

Sur ces mots, elle fit volte face pour regagner la salle.

« Il ne s’est pas passé un jour sans qu’on pense à vous. »

Les pas d’Elizabeth ralentirent sensiblement.

« Il ne s’est pas passé un jour sans que je culpabilise de vous avoir laissé entre leurs mains. »

Elle s’immobilisa mais ne se retourna pas pour autant.

« On vous a cherché et puis nos ennemis se sont fait plus nombreux, plus résistants. On a concentré nos efforts sur eux. Et ensuite… on est rentré chez nous. Loin de Pégase. On a perdu espoir de vous retrouver. J’ai quitté le programme… Je ne supportais pas d’avoir le moyen de retourner vous chercher à portée de main sans pourvoit l’utiliser. »

Elizabeth ne bougeait toujours pas, écoutant les mots, refreinant les sentiments humains qui lui restaient…colère, mais surtout tristesse. Tristesse de lui avoir lancé des mots blessants au visage.

« Et maintenant qu’on vous a retrouvé, on ne veut plus vous quitter, continua-t-il en se rapprochant. Je ne veux plus vous quitter, termina-t-il ne posant une main sur son épaule. »

Elle ferma les yeux, contrôlant le flux d’émotions et de pensées qui menaçait de la submerger.

« Je n’aurais pas dû vous dire toutes ces choses, murmura-t-elle. J’ai laissé ma colère l’emporter.
- Vous aviez le droit.
- Non… avant je ne me serais jamais permis ce genre de comportement. L’Elizabeth que vous connaissiez ...
- L’Elizabeth que je connais est très forte oui, mais c’est aussi un être humain avec ses faiblesse, même si elle ne veut pas l’admettre. »

Un faible sourire étira les lèvres de l’ex-dirigeante.

« Je ne suis plus un être humain John. »

Cette phrase résonna étrangement aux oreilles des deux terriens.

« Si vous l’êtes encore ! Sinon vous auriez abandonné depuis longtemps
- Les Assurans aussi sont tenaces. »

John soupira et la fit se retourner.

« Vous êtes têtue aussi, et ça, croyez-moi, c’est typiquement humain. »

Un léger soubresaut informa le militaire qu’elle avait étouffé un rire.

« Ca aussi c’est typiquement humain. Vous avez déjà vu une machine sourire ? reprit-il sous son regard sondeur.
- Non… »

Le bras du militaire glissa le long du bras de la jeune femme jusqu’à sa main. Après un instant de flottement, il la prit dans la sienne et la serra.
Elizabeth ressentit une chaleur qui l’avait fuie depuis bien longtemps. Elle sut alors qu’il disait vrai. Une partie d’elle, même infime, était encore humaine. Et c’est pour cette partie là qu’elle devait continuer à se battre.
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MessageSujet: Re: Renaissance (I)   Renaissance (I) Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:07

« Ah ben quand même ! »

Rodney courut plus qu’il ne marcha vers un Ronon aussi bourru qu’à l’ordinaire. Le Satédien lui jeta un regard en biais.

« Pas la peine de me regarder comme ça ! Je vous signale que je viens de passer près d’une demi-heure en compagnie d’un Wraith ! Au fait, où est Sheppard ?
- Avec Weir et Teyla. Ils discutent de ce qu’ils vont faire de lui.
- Et… qu’est-ce qu’ils vont faire de lui ? »

Le prisonnier tendit l’oreille.

« Ils ne savent pas encore. Ils vous attendent.
- Et vous ?
- Moi j’ai dit ce que j’en pensais. »

Il n’eut pas besoin d’aller plus loin dans les explications. Tous avaient compris.

« Bon, j’y vais… Je vous le laisse ? »

Un grognement accueillit sa question. Lorsque Rodney eut tourné l’angle du couloir, le Satédien se tourna vers le Wraith et le fixa jusqu’à ce que l’ennemi aille se rasseoir. Lui aussi avait une réputation parmi les siens. Inutile de le mettre en colère, surtout dans un état de fatigue avancé.

oooooooooooo

« Rodney ! soupira de soulagement Teyla en voyant arriver le scientifique.
- Laissez-moi deviner, c’est moi qui dois trancher ?
- Exactement ! répondit John en passant sa main sur sa nuque. »

Le Canadien nota que la tension entre Elizabeth et John s’était estompée. Ce qui le détendit. Détente qui fut de courte durée.

« Rodney, dites à ces dames qu’un bon Wraith et un Wraith mort !
- Là, il a pas tort.
- Rodney, dites au colonel qu’un Wraith mort est un Wraith qui donne plus vite l’alerte aux autres, contre-attaqua Teyla..
- Là, elle a pas tort ! »

Trois paires d’yeux se braquèrent sur lui.

« Quoi ?! Vous avez tous de bons arguments !
- Essayons de réfléchir calmement, tempéra Elizabeth. Rodney, combien de temps vous faut-il pour télécharger les données du laboratoire ?
- D’après mes calculs… 19h.
- Très bien, donc nous pourrons partir demain après-midi.
- Et qu’est-ce qui nous empêche de le tuer ensuite ? demanda Sheppard. »

Teyla et Elizabeth s’échangèrent un regard troublé.

« Sheppard… pourquoi voulez-vous absolument le tuer ? demanda Rodney d’une petite voix.
- Mais enfin, c’est un ennemi !!
- John, la Convention de Genève…, commença Elizabeth.
- Arrêtez, on l’a jamais vraiment appliquée ! la coupa-t-il. »

Le Docteur Weir l’observa un moment. Beaucoup des choses avaient changé. Certaines en bien. D’autre en mal. Sa réflexion fut interrompue par Rodney.

« Ecoutez, notre plus gros problème pour le moment est de télécharger les données avant que les grands bleus vilains pas beaux rappliquent. Ensuite, il faudra brouiller nos pistes de l’autre côté. Si on arrive déjà à faire tout ça sans qu’on se fasse attaquer, tuer ou kidnapper, je m’estimerais heureux ! »

John soupira et grinça des dents sans piper mot.

« Pour le moment, je propose que vous vous reposiez, trancha Elizabeth en se levant.
- Oui, bonne idée. Euh… on dort où ? demanda le scientifique.
- Je vais vous aménager un coin dans la salle, annonça le Docteur Weir.
- Je vous aide, proposa Tela.
- Moi aussi, se hâta de préciser le Canadien. »

Rester seul avec John ne lui disait rien qui vaille. Il savait qu’il passerait ses nerfs sur lui.

oooooooo

« Teyla…
- Oui Elizabeth ?
- Depuis quand est-il comme ça ?
- Qui ?
- John. Il a l’air… je ne sais pas. Il semble avoir perdu une part de son… humanité. »

Rodney baissa les yeux. Teyla chercha ses mots.

« Il y a eu certains évènements qui ont été difficiles à gérer. Nous nous sommes tous endurcis.
- Mais il a l’air d’avoir davantage souffert.
- C’est le cas. Après vous avoir perdu… Il ne savait plus trop où il en était. Comme nous tous. Vous savez, reprit l’Athosienne après un moment, vous étiez… vous êtes… la force morale de l’expédition. Sa tempérance. Quand vous avez disparu, nous avons tous ressenti un profond sentiment d’injustice...Et de peine. Certains se sont tournés vers ceux qu’ils aimaient pour les réconforter, d’autres se sont refermés sur eux-mêmes et ont perdu peu à peu leurs repères. »

Rodney hocha silencieusement la tête. Lui avait perdu la même année deux de ses plus proches amis. Heureusement, Zélenka et Teyla avaient été présents. Ensuite, Jennifer… Mais Ronon, et John surtout, n’avaient partagé leurs sentiments avec personne.
Le trio parvint rapidement à une autre salle dans laquelle étaient entreposés plusieurs vieux matelas poussiéreux. Au centre, un petit lit.

« Vous dormez ? demanda Rodney, intrigué.
- Je ne sais pas. Je ferme les yeux et parfois des images me viennent. Des images d’Assurans, de réplicateurs, de guerre. Je n’arrive pas à savoir si ce sont des souvenirs collectifs entreposés dans un coin de ma mémoire ou bien les plans de groupes qui auraient réussi à s’échapper de notre… de la planète mère des Assurans.
- Vous ne pouvez pas en avoir le cœur net en vous connectant à ceux qui auraient éventuellement survécu ?
- Oui, sans doute ! Mais je ne veux pas leur donner une occasion de me localiser ! »

Le ton d’Elizabeth était tranchant. Rodney se mordit la langue. Il avait manque de tact et de jugeote… une fois de plus.

« Il n’y a pas d’oreillers. Quant aux couvertures, la plupart d’entre elles sont élimées.
- Ne vous en faites pas Elizabeth, ça nous convient parfaitement, la rassura Teyla. N’est-ce pas Rodney ?
- Oui, tout à fait, merci, s’empressa de répondre le scientifique en s’emparant d’un matelas. Je reviendrai chercher les couvertures. »

Un fin sourire se dessina sur les lèvres du Docteur Weir.

« Merci d’avoir été là pour eux, murmura-t-elle en fixant la porte.
- Cela n’a pas remplacé votre présence.
- Je pense au contraire que tout a été pour le mieux, reprit Elizabeth d’une voix plus assurée. Ils ont eu l’écoute et de bons dirigeants.
- Je sais que le colonel Carter et Monsieur Woolsey ont fait de leur mieux. Ils nous ont évité bien des catastrophes. Pour autant, aucun ne vous a réellement replacée. De plus, ne vous voyant plus à nos côtés, certains de nos alliés ont presque arrêté le négoce avec Atlantis. Sans le Dédale, la Cité aurait manqué de vivres à certaines périodes.
- A ce point là ?
- Oui. Elizabeth, vous êtes importante, et pas seulement pour nous. »

L’espoir de leur avoir manqué, oui. L’espoir qu’ils pensaient à elle de temps en temps, oui. Mais revêtir une telle importance aux yeux de plus d’un peuple… jamais.
Teyla prit à son tour un matelas et croisa John sur le seuil avant de rejoindre la salle principale.

« Ca manque un peu de déco ici, remarqua le militaire. »

Un hochement de tête accueillit sa plaisanterie… qui de ce fait tomba à plat.
Elizabeth prit un matelas, aussitôt reprit par John.

« Laissez, je vais le faire.
- Colonel, je suis plus forte que dix hommes.
- Je sais, mais… un réflexe.
- Je vais me charger de celui de Ronon.
- Pas besoin. Trois matelas seront suffisants. Celui qui montera la garde devant le Wraith n’en aura pas besoin.
- C’est moi qui monterai la garde.
- Quoi ?
- John, je ne dors pas, déclara-t-elle avec le plus de conviction possible. C’est vous qui avez besoin de repos.
- Eli…
- John, c’est un ordre ! »

Les deux terriens s’affrontèrent du regard. John céda le premier en prononçant une phrase qu’il rêvait de lui dire depuis plus de deux ans :

« C’est vous le boss. »

Elizabeth sentit de nouveau une chaleur au creux de son estomac. Une de ces chaleurs qu’elle pensait l’avoir désertée à jamais. De la chaleur humaine…
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